Moynat – malletier depuis 1849
L’histoire de Moynat est l’histoire d’une renaissance , celle d’une marque disparue depuis 30 ans, revenue à la vie par la volonté d’un homme, et d’une poignée de passionnés.
Ainsi, c’est Bernard Arnault qui décide de racheter le nom Moynat.
Il confie à Ramesh Nair,qui a oeuvré pendant de longues années au sein de la maison Hermès, la mission de concevoir et de créer ces produits qui ancreront la maison dans le présent et le futur, tout en s’inspirant de l’histoire qu’il a découvert dans les recherches d’archives entreprises par l’équipe ainsi que dans les collections privées des amoureux de Moynat, qui ont gardé précieusement leur « Moynat » de génération en génération.
C’est Guillaume Davin, PDG de la marque et ancien manager chez Louis Vuitton , qui me conte l’histoire de ce joyau du patrimoine de l’artisanat parisien.
Au commencement, il y avait la malle.
Cette malle limousine spécialement conçue pour épouser les formes de l’automobile sur laquelle elle s’installera.
Et puis aussi les malles armoires laquées dans la couleur de son choix, la spécialité de Pauline Moynat, qui créait et sélectionnait les couleurs à la demande. C’est elle qui, la première, créé un sac qu’elle nomme du nom d’une actrice de l’époque : Réjane . On est précurseur ou on ne l’est pas !
Moynat, qui a longtemps été installé face à la Comédie Française, a ouvert sa nouvelle boutique rue Saint Honoré, dans ce haut lieu des malletiers de la fin du XIXème siècle.
Une boutique, mais aussi l’atelier de prototypes que j’ai eu l’occasion de découvrir.
Dans la boutique, malles anciennes côtoient sacs à mains et cabas d’aujourd’hui.
Les sacs signature tels que le Réjane ou le Pauline trônent en bonne place.
Ou encore le « Paradis« , pour lequel j’avoue un certain attrait !
Et puis le quattro, qui a cette particularité d’être réversible, et de disposer de quatre anses, permettant de le porter à l’épaule ou à bout de bras.
Et puis il y a l’atelier des protoypes, là où tout se pense, là où naissent les idées et les modèles de demain. C’est là aussi que j’ai pu toucher du doigt le niveau des finitions, la précision de chaque étape, la beauté des cuirs, que ce soit ceux qui servent à doubler le sac ou les autres .
Filetage, astiquage, teinture de tranche, tout est fait à la main, et permet le rendu parfait de chaque élément du sac.
Et puis il y a mon coup de coeur, ce sac qui demain sera disponible, sur commande, et fera le bonheur de chacune de ses propriétaires : le sac Ballerine .
Moi qui aime par dessus tout les sacs structurés, aux lignes architecturales, au cuir lisse et sensuel, comment y resister ? Admirez la pureté des lignes, la poésie des finitions, et rêvez un instant …
Posséder un sac Moynat, c’est pouvoir imaginer le garder toute une vie, et le passer de génération en génération. Posséder un sac Moynat, c’est savoir que l’on a un objet rare, d’une qualité parfaite, fabriqué en France (deux ateliers de 6 personnes en France).
Posséder un sac Moynat, c’est savoir que l’on perpétue une tradition qui se fait de plus en plus rare.
Et voilà, encore quelques images, pour le plaisir des yeux , de la personnalisation, aux modèles en cours de conception …
348 Rue Saint-Honoré 75001 Paris
j’ai un nouveau rêve… 😉
Il existe aussi un très beau livre sur l’histoire du malletier Moynat, paru en décembre 2011 aux éditions Bernard Chauveau :
http://www.bernardchauveau-editeur.fr/Moynat-:-la-reussite-d-une-audacieuse/Couleurs-contemporaines/products_id=448/-/fiche_produit.htm
En vente sur le site Internet de Bernard Chauveau Editeur.
Comment ne pas avoir de désirs ? Le tout c’est de savoir résister… Ces sacs sont magiques.