Les applaudissements ne se mangent pas

Les applaudissements ne se mangent pas est une pièce de Maguy Marin, grande chorégraphe française.

Benjamin Millepied  a décidé, comme il le dit lui même, de « célébrer cette grande chorégraphe  » en présentant son oeuvre à l’Opéra de Paris.

Parce que oui, j’ai eu le plaisir ( la joie, l’honneur, l’émotion, et autres qualificatifs chargés de sourire et d’enthousiasme) de rencontrer Benjamin Millepied qui nous a parlé de cette oeuvre et de ce qu’elle représente pour lui, pour la danse, et pour l’Opéra de Paris.

Ce qui a sous tendu le travail de Benjamin Millepied durant cette année passée à l’Opera de Paris, c’est le souhait et la volonté de présenter paysage chorégraphique d’aujourd’hui, les artistes qui comptent vraiment.

Et Maguy Marin s’imposait donc, étant elle même une de ces très grand chorégraphes contemporaines.

Benjamin Millepied nous explique qu’il a choisi cette pièce tout particulièrement, parce qu’elle a signé la fin d’une période dans le travail de Maguy Marin.
« Les applaudissements ne se mangent pas fait appel à un savoir faire chorégraphique plus classique, et c’est sa dernière pièce dans cette mouvance. » 

Les applaudissements ne se mangent pas

Les applaudissements ne se mangent pas

Ensuite, Maguy Marin s’est lancée dans des créations plus conceptuelles.

Mais, surtout, après cette pièce, la compagnie s’est dissoute, trop marquée sans doute par la puissance voire même la violence de l’oeuvre.

Benjamin Millepied a vu cette pièce à New York il y a longtemps.

« Je profite de cet endroit qu’est l’Opéra de Paris pour faire passer cette pièce plus « difficile » mais chorégraphiquement d’une grande complexité et en même temps très classique »

« Parce que la danse ne doit pas être que de « l’entertainement  » «  !

Dans cette pièce, les rapports humains  le passionnent : ils sont réalistes, violents.

Et ce que l’on ressent, est tout autant d’actualité aujourd’hui que quand elle a été créée en 2002.

On peut se reconnaître dans chacun des danseurs sur scène.
« Le spectacle est très narratif , poétique, il raconte une histoire »

Des regards, Des rencontres, Un décor spectaculaire, 8 danseurs sur scène durant une heure.

Et la confrontation des regards, sur scène, mais aussi entre la troupe et ceux qui la guident.

Assister à une répétition d’un tel spectacle est un moment unique, suspendu dans le temps. C’est là que j’ai compris une fois encore la puissance du langage du corps, dénué de tout artifice, sans maquillage ni costume de scène.

On en ressort secoué, bouleversé, presque physiquement touché.

Benjamin Millepied parle avec passion de ce qu’il a pu faire et mettre en place à l’Opéra de Paris.

Quand on lui demande les noms d’autres grands artistes qu’il aurait pu faire venir à l’opéra, il répond :
« J’ai suffisamment donné à l’opéra de paris je garde quelques secrets pour la suite » avec un sourire entendu.

C’est Maguy Marin elle même qui a mené les auditions.

Et Benjamin Millepied nous confie :

« Elle a choisi des gueules , des personnalités, mais je vous rassure ça reste des danseurs de l’Opéra de Paris, beaux, grands, musclés « 

La répétition était extraordinaire d’émotion. Je ne peux donc que vous recommander d’aller voir Les applaudissements ne se mangent pas dans sa version finale, avec les décors qui eux aussi semblent à eux seuls délivrer une vraie promesse.

 

Les applaudissements ne se mangent pas

Opéra de Paris  – Palais Garnier du 25 avril au 3 mai 2016

10 place de l’Opera 75009 Paris

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