Bourdelle et l’antique – la sculpture au début du XXème siècle
L’exposition Bourdelle et l’antique accompagne le visiteur dans la sculpture du début du siècle dernier au travers de l’influence de la sculpture antique sur les artistes qui ont marqué les premières décennies du XXème.
On découvre ainsi dans quelle mesure la Grèce antique a façonné la création de Bourdelle, mais aussi celle de ses contemporains dont on peut admirer de multiple oeuvres.
Ainsi, Picasso, Modogliani, mais aussi Rodin et Maillol bien sûr ( ennemi juré de Bourdelle) sont présentés pour illustrer le propos et alimenter les parralèles créatifs.
L’occasion de (re) découvrir l’oeuvre du sculpteur, et de tous ceux qui l’ont inspiré.
Près de 150 oeuvres d’artistes multiples sont ainsi réunies autour des oeuvres majeures de Bourdelle lui même qui rythment la visite de cette exposition.
Bourdelle et l’antique – le parcours de l’exposition
L’exposition s’articule autour de 7 oeuvres majeures de l’artiste. Pour chacune d’entre elles sont présentés les sources d’inspiration, puisées dans la Grèce antique, dans l’observation des oeuvres que l’artiste étudie, analyse pour créer à son tour.
La première oeuvre sculpturale est ce buste de Pallas.
Son visage deviendra masque, comme s’il sortait d’une fouille archéologique.
Cette oeuvre est un véritable tournant dans son oeuvre.
Nous sommes en 1903, et il modèle un buste de femme en terre, dont on voit ici la version de marbre et de bronze.
Il entre là dans une approche de simplification extrême et s’éloigne d’un certain réalisme de ses oeuvres précédentes.
La deuxième oeuvre que l’on découvre est son Apollon.
Il commence par un modèle en terre qu’il laisse à l’abandon.
Quand il le retrouve des années plus tard, il décide de bâtir une œuvre nouvelle à partir de ce portrait abîmé, détérioré par le temps et les intempéries.
Restée longtemps confidentielle, c’est la version exposée ici en bronze à la patinee dorée qui deviendra l’oeuvre finale.
On arrive ensuite dans la salle qui accueille une des oeuvres les plus célèbres du sculpteur : Herakles archer.
Inspirée du célèbre archer d’Egine, il donne une dimension charnelle et presque sexuelle à cette oeuvre monumentale.
Positionnée au centre de la pièce elle permet au visiteur de la contempler sous tous les angles.
Herakles archer fut un très grand succès lors de l’exposition de 1910, et l’on voit comment cette sculpture inspira d’autres artistes tels que Henri Laurens et sa musicienne à la harpe.
Vient ensuite sa Cléopâtre, portrait de son élève grecque, Cléopâtre Stevastos.
Sont présentées ensemble plusieurs oeuvres des artistes contemporains de l’époque, permettant ainsi de comprendre les influences et inspirations mutuelles.
Une occasion pour moi de tomber en amour devant ce petit bijou de Modigliani.
La visite continue
On passe d’une déesse, Pénélope
A l’univers des faunes et des satyres, inspiration, avec Isadora Duncan des fresques du théâtre des Champs Elysées réalisées par Bourdelle.
Cette exposition est donc un voyage dans le temps, de la Grèce antique au début du XXème siècle, mais aussi un voyage dans la sculpture des premières décennies du siècle.
Bourdelle et l’antique du 4 octobre 2017 au 4 février 2018
Musée Antoine Bourdelle
18, rue Antoine Bourdelle 75015 Paris
Tél. : +33 (0)1 49 54 73 73