François 1er et l’art des Pays-Bas – les choses sont claires
Dans cette exposition qui ouvre ses portes aujourd’hui, le parti pris est annoncé d’emblée. Il s’agira ici de se concentrer sur la création des artistes originaires des Pays-Bas, moins connue du grand public, à l’époque du règne de François 1er.
En effet, alors que naturellement on associe le nom de François 1er à la Renaissance et tout particulièrement aux peintres italiens, on méconnait la création de cette période par les peintre des Pays-Bas.
C’est donc cet angle qu’a choisi la commissaire de l’exposition, Cécile Scaillierez.
« Montrer que les arts en France sous François 1er ne se résument pas au triomphe de l’italianisme … était le projet que nous avions proposé »
On découvrira donc ici les plus connus des portraitistes : Jean Clouet et Corneille de La Haye, mais plutôt que de les isoler ils sont ici rattachés à leurs compatriotes.
Par ailleurs, le portrait, bien que représenté, ne constitue qu’une petite part de l’exposition, qui met en avant les multiples supports tels que la tapisserie, le vitrail, l’enluminure aussi, clou du parcours en ce qui me concerne.
François 1er et l’art des Pays-Bas – Parcours de l’exposition
On commence l’exposition par un axe de l’influence anversoise. Toute la Picardie et jusqu’à Paris sont touchés par cette tendance.
A tout seigneur tout honneur, le premier tableau est celui de l’affiche de l’exposition, portrait du roi par Jean Clouet.
Remarque d’ordre pratique : ce tableau est un petit format, et cela prend par surprise. Soyez préparés à vous approcher pour l’apprécier dans tous ses détails.
Après avoir admiré une oeuvre exceptionnelle du maitre d’Amiens.
Et le triptyque de Jan de Beer.
On plonge rapidement dans les merveilles de l’enluminure avec Godefroy le Batave et son « Triomphe de la religion ».
Un artiste découvert il y a peu se démarque particulièrement : Noël Bellemare qui touche à toutes les techniques tel que la tapisserie, le vitrail, l’enluminure.
Curieusement d’ailleurs, ce livre d’heures que j’aurais pu observer pendant des heures est précisément l’oeuvre pour laquelle le commentaire précise que « ses modèles flamands cèdent la place à l’influence de la gravure italienne » . J’aurais tendance à penser que je suis définitivement plus sensible à l’art italien de l’époque…
On plonge ensuite dans une superbe galerie des portraits.
C’est sans aucun doute dans la collection personnel de François 1er que se trouve un des joyaux de l’exposition : « le livre d’heures à l’usage de Paris » acheté par François 1er pour l’offrir à sa nièce.
Un joyau au sens premier du terme puisque sa reliure est luxueusement ornée de pierres précieuses.
Joyau également par la beauté des miniatures que l’on devine sur la seule page visible.
Puis l’on pénètre dans une superbe galerie de portraits aux artistes multiples.
On plonge ensuite dans un autre courant, celui d’artistes venus de notre actuelle Hollande tels que Gregoire Guerard et Bartholomeus Pons .
L’exposition se termine sur une évocation de la production d’eaux fortes faites à Fontainebleau
On a donc ici un panorama assez complet de cet aspect de l’art en France sous le règne de Francois 1er sur lequel les projecteurs n’avaient pas été pointés jusque là : l’art des Pays-Bas.
Exposition François 1er l’art des Pays-Bas
du 18 octobre 2017 au 15 janvier 2018 Musée du Louvre Rue de Rivoli 75001 PARIS
fermé le mardi