En ce jour 18, j’ai envie de partager mon indignation. Nous vivons une situation de fin du monde. La moitié de la planète est confinée, les autorités sont prises sur la réorganisation de tous les services dans tous les domaines. Des centaines de personnes meurent en France, chaque jour. Et pourtant, certains se comportent précisément, exactement, comme si tout était comme avant. Mais quand comprendront-ils ?
Jour 18 – Paris et la propreté
Je suis parisienne, et je l’admets, sans l’ombre d’une hésitation, il y avait matière à amélioration dans le domaine de la propreté avant cette crise sanitaire sans précédents. On remarquera d’ailleurs que c’était un des thèmes clé dans de nombreux programmes pour les municipales.
Mais aujourd’hui, n’est-il pas temps de mettre de côté ces sujets du quotidien pour se concentrer sur l’essentiel ? Je veux parler de la santé des personnes en charge du nettoyage de la capitale par exemple. Ou encore du traitement des urgences dans le domaine de l’entretien de la voirie. Le maire de mon arrondissement, Jérôme Coumet, répond de façon extrêmement factuelle à une attaque minable d’une politicienne de la pire espèce, opposante dans le cadre des elections municipales.
Franchement, je trouve totalement déplacés les propos de la députée d'une partie du 13e, toujours dans l'acrimonie, l'agressivité et l'irrespect de nos agents
Petit thread explicatif pic.twitter.com/FaS6BrxhmT
— Jérôme Coumet (@jerome_coumet) April 1, 2020
Et là, nous sommes dans l’univers de la politique, dont on sait qu’il n’est pas toujours brillant. Mais j’ai également lu des commentaires similaires sur les réseaux sociaux. De la part de personnes qui, finalement, profitent d’un confinement plus que confortable. Mais qui surtout sont plus que prêtes à recommencer comme avant dès que l’occasion se présentera. Ils n’ont pas compris qu’il n’y aura jamais de « comme avant ». Et qu’il est temps peut-être de commencer à s’interroger sur ce que nous allons pouvoir changer, profondément, en commençant par nous même .
Mais heureusement, à chaque fois que je commence à perdre la foi, un évènement me redonne espoir !
Jour 18 – une lueur d’espoir
Il y a quelques jours, ou bien était plus d’une semaine, je ne sais plus, j’ai un peu perdu le sens du temps, une poubelle de rue s’est déversée sur la chaussée, juste au bout de ma rue. Etait ce le vent, ou bien le sac plastique qui a craqué, difficile à dire, et là n’est pas le sujet. La vraie surprise, je l’ai eue plus tard, quand, en sortant de chez moi, je suis tombée sur un monsieur, équipé de gants de ménage, et d’un grand sac poubelle. Il était là, courbé sur le caniveau, et il ramassait avec application tous les déchets qui trainaient.
J’étais tellement surprise que je n’ai pas immédiatement compris. Et je ne l’ai pas assez remercié. Parce que je sais qu’il habite dans le quartier mais pas dans cette rue, qu’il emprunte régulièrement pour promener son chien. Et son geste n’en est que plus admirable !
Alors la prochaine fois que je le verrai je le remercierai comme il se doit. Et je lui dirai que c’est lui qui a participé à me redonner espoir.
Prenez soin de vous, prenons soin de nous !