Nous vous aimons, Madame – Hommage à Simone Veil

Lors du discours qu’il prononça pour accueillir Madame Simone Veil à l’Académie FrançaiseJean d’Ormesson conclut ainsi : « Je baisse la voix, on pourrait nous entendre : comme l’immense majorité des Français, nous vous aimons, Madame ». Cette exposition reprend cette phrase pour rendre l’hommage qu’elle mérite à cette grande dame qui a marqué son époque.

Nous vous aimons, Madame
Nous vous aimons, Madame

Nous vous aimons, Madame – une grande dame

C’est à la lecture de l’autobiographie de Simone Veil,  « Une vie », que cette grande dame est devenue pour moi la référence absolue de courage, de beauté intérieure, extérieure, d’élégance et de résilience. Cette femme a été confrontée à l’horreur sous ses formes les plus multiples et n’a pourtant jamais abandonné, faisant toujours le choix de la vie.

Simone Veil
Simone Veil

Qui d’entre nous aurait eu le courage et la dignité dont elle a fait preuve tout au long de son existence face aux obstacles et aux drames que la vie lui a réservés ?

La déportation, l’agressivité de ses pairs masculins, les moqueries, les insultes et les huées, elle a su traverser tous les obstacles sans jamais baisser les bras. Tout en gardant toujours la tête haute et en ne se détournant jamais de ses objectifs.

On l’associe souvent à certains moments charnières de son parcours personnel ou de la vie de la nation, tels que la déportation ou, plus tard, la défense du droit des femmes à l’avortement. A ce sujet, elle le disait elle même  » Je savais que le combat allait être sans merci, violent. Mais je ne mesurais pas la haine terrible que j’allais susciter » Rien ne lui a jamais été épargné. Attaquée, insultée, et toujours debout.

On sait moins qu’elle a été la femme des premières fois, elle qui fut successivement :

    • la première femme secrétaire générale du Conseil supérieur de la Magistrature
    • la première femme ministre de la Vème République
    • la première femme à la tête du parlement européen

Tout au long de cette exposition on apprend donc à quel point elle fut plus qu’unique.

L’exposition – un parcours chronologique

L’exposition est donc construite chronologiquement. On commence par l’enfance heureuse à Nice d’une jeune fille, ses parents, ses soeurs et son frère.

Simone Veil - Nice
Simone Veil – Nice

Documents d’archives , photos personnelles confiées par la famille et documents publics ont permis de construire ce chemin heureux, dramatique, vivant. Les souvenirs d’un monde heureux disparu laissent la place à l’horreur de la déportation.

Simone Veil reviendra vivante, même si elle laissera un morceau de son âme dans les camps, comme tous les déportés.

Simone Veil - fiche de santé à la sortie du camp
Simone Veil – fiche de santé à la sortie du camp

« Au moment de la libération je me suis vue dans le regard des premiers anglais qui  sont entrés dans le cas, c’est la que j’ai eu conscience «

Alors, de retour, elle fera le choix de la vie.

 Devenue étudiante, elle rencontre son mari à Sciences Po. Après la naissance de ses trois fils, elle choisit de travailler et devient magistrate.  On découvre une part méconnue de cette carrière si riche : son engagement pour améliorer les conditions de détention des prisonniers, en France, mais aussi en Algérie.

Puis tout s’enchaîne lorsqu’elle devient ministre de la santé et porte la loi pour le droit à l’avortement. Son discours, manuscrit, fait partie des archives inédites présentées.

Pourtant, ce qui est le plus émouvant et le plus fort, c’est son combat pour le devoir de mémoire avec un témoignage poignant sous forme d’entretien intimiste avec Serge Moati.

Là, elle que l’on a souvent décrite comme froide et dénuée d’émotion se livre. Ses mots sobres et pudiques m’ont fait verser des larmes impossibles à contenir.

La dignité de ses mots ne rendant le témoignage que plus fort et bouleversant.

« Les forces physiques sont revenues très vite. Le reste n’est jamais revenu »

On la découvre fille, sœur, déportée, étudiante, épouse, mère, magistrate, ministre, européenne, académicienne, porteuse de mémoire, toujours avec la même détermination.

« Son courage et sa dignité l’honorent et nous obligent »  a dit le commissaire de l’exposition.

Merci Madame.

Simone Veil 1927 - 2017
Simone Veil 1927 – 2017

Nous vous aimons, Madame – exposition du 28 mai au 21 août 2021

Gratuite sur réservation

Hôtel de Ville Salle Saint-Jean 5 rue Lobau 75004 Paris

Heloïse et Abelard – les amoureux maudits de l’Ile de la Cité

Notre dernière promenade dans l’histoire de notre capitale nous a menés là où tout a commencé : l’Ile de la Cité. Je vous ai parlé de l’Histoire avec un H, mais cette ile a aussi abrité une des premières amours maudites. Partons donc sur les traces d’Heloïse et Abelard.

Heloïse et Abelard – Roméo et Juliette avant l’heure

L’histoire se déroule en 1115 au coeur de la ville, siège du royaume des Capétiens, sur cette île de la Cité où bouillonne la vie intellectuelle. Mais commençons par les protagonistes.

Lui, c’est Abelard, Pierre de son prénom, noble que tout destinait au métier d’arme. Cependant, c’est vers l’enseignement qu’il se tourne, et plus précisément la philosophie. Il est également maitre en théologie à Notre-Dame de Paris. Il a 36 ans quand il croise le chemin d’Héloïse.

Elle, c’est Héloïse. Elle a 17 ans, et son oncle qui l’élève,  le chanoine Fulbert, confie son éducation à Abelard en échange d’un logement, à quelques pas de la cathédrale.

Et là, c’est le coup de foudre.  Une passion charnelle, en mode 50 shades of grey moyennageux. Très vite, cette attraction entre deux protagonistes que tout devrait séparer, deviendra une belle histoire d’amour interdite qui perdurera envers et contre tous, et malgré les nombreux drames qu’elle traversera. En effet, il y aura une grossesse, la naissance d’un fils, et un mariage. Puis la séparation, entrecoupée de visites enflammées.

Héloïse et Abelard – de la Cité au Père Lachaise

On suppose donc que le couple d’amoureux se retrouvait Quai des fleurs, où une plaque a été apposée pour rappeler leur passage. La logique confirme cette théorie, l’Ile de la Cité étant alors habitée par les chanoines de Notre-Dame de Paris.

Ces deux visages sculptés que l’on peut admirer sur les portes de leur présumée demeure sont les témoins des rendez-vous enflammés de ces amoureux contrariés.

Leur histoire aurait donc commencé ici, avec des rendez-vous secrets qui finissent par être dévoilés. Abelard est certes enseignant mais aussi clerc. Ce statut lui impose le célibat et la grossesse d’Héloïse met donc sa carrière en risque. Pour le protéger Héloïse accepte de quitter Paris pour se réfugier chez la soeur d’Abelard en Bretagne où elle donne naissance à un fils. Puis c’est un mariage secret qui est célébré à Paris. L’histoire n’est pas finie…Abelard et Heloise, à nouveau séparés pour protéger l’enseignant continuent néanmoins à se voir régulièrement. C’est donc Fulbert qui scelle la fin de l’histoire quand il fait castrer Abelard ! Les deux amants s’enferment alors respectivement dans des couvents. Ils se retrouveront néanmoins dans la tombe commune qui les accueillera d’abord en Bretagne, puis finalement au cimetière du Père Lachaise où les romantiques du XIXème siècle les feront transférer.

Maison d’Heloïse et Abelard 11 quai aux fleurs 75004 Paris

L’Ile de la Cité – vestiges d’avant.

Nous nous sommes quittés au IIIème siècle alors que les barbares venus du nord ont poussés les habitants de Lutèce à quitter la rive gauche et à se réfugier sur l’Ile de la Cité en prenant soin de détruire tous les ponts. Que se passa-t-il ensuite ? Qu’advint-il de cette île ?

L’Ile de la Cité – première enceinte de Paris

enceinte gallo-romaine (source wikipedia)
en rouge vif, l’enceinte gallo-romaine et en violet le tracé de la Seine. En rouge foncé, les murs du palais gallo-romain (source wikipedia)

C’est donc au début du IVème siècle que les habitants protègent la partie orientale de l’ile par une enceinte de pierre. D’une largeur de deux mètres, elle est édifiée à une distance d’une trentaine de mètres des rivages de la Seine

Et comme toujours à cette époque les blocs de pierre utilisés sont ce qu’on appelle des « remplois« . Autrement dit on réutilise des matériaux de bâtiments à l’abandon de la rive gauche. Ainsi, d’anciens décors de temples, des éléments de colonnes ou des pierres retaillées sont utilisées pour construire cette enceinte. Pour mieux comprendre son tracé, rendez-vous tout d’abord rue de la Colombe. Au sol, on peut voir le tracé d’un de ses tronçons.

tracé au sol de l'enceinte gallo-romaine - rue de la Colombe
tracé au sol en pavés de l’enceinte gallo-romaine – rue de la Colombe (photo Wikipedia)

Poursuivons la promenade .

Ile de la Cité - rue de la Colombe
Ile de la Cité – rue de la Colombe

En continuant son chemin on peut emprunter juste sur la droite la rue des Ursins et l’on est comme plongés dans le Paris médiéval. Mais on peut aussi imaginer la suite du parcours de l’enceinte gallo-romaine qui empruntait le même sillage.

La distance entre l’enceinte et la Seine permettent d’aménager un chemin de ronde sur la grève. Et quoi de mieux comme fossé que le fleuve lui même !

On ne sait pas précisément quand l’enceinte sera détruite. Mais la configuration de l’époque romaine perdure jusqu’à aujourd’hui : à l’ouest de l’île, le siège du pouvoir, et à l’est, la foi. Parce qu’avant Notre-Dame de Paris, une autre cathédrale avait déjà été édifiée par Clovis, récemment converti au christianisme.

L’île de la Cité – le temps des cathédrales

Aujourd’hui, c’est Notre-Dame de Paris qui occupe tout l’espace, physique, mais aussi de notre mémoire. C’est en 1163 qu’elle fut construite, mais elle ne faisait alors que prendre la place de celle qui avait ouvert la voie : la cathédrale Saint-Etienne.

Cathédrale Saint-Etienne - emplacement sur le parvis de Notre-Dame de Paris
Cathédrale Saint-Etienne – emplacement sur le parvis de Notre-Dame de Paris

Mais comment le christianisme s’installa-t-il à Lutèce ? On doit ce bouleversement à un binôme : le roi des Francs, Clovis, et une jeune future sainte : Sainte Geneviève. Sans oublier l’appui de la femme du roi : Clotilde.

Clovis, contrairement à sa femme Clotilde, n’est pas chrétien. Mais Geneviève est installée à Lutèce  et jeune roi souhaite en faire sa capitale après sa victoire sur les Huns. La future sainte va donc imposer sa volonté de convertir ces païens avant d’autoriser l’accès à la ville. Et c’est en 496, après sa conversion et son  avènement que Clovis fait de Lutèce sa capitale. Pour l’occasion, il renomme la ville en lui donnant le nom de Paris, du nom de ces habitants originels, les Parisii.

Aujourd’hui, c’est la cathédrale de Notre-Dame de Paris qui illustre si bien le passé légué par Sainte Geneviève. Quant à elle, elle guette toujours l’ennemi, installée sur le pont de la Tournelle, représentée par la statue de Paul Landowki. Cependant, pas d’image ici pour illustrer cette dernière phrase : je trouve que cette statue rigide et sans âme ne rend certainement pas hommage à cette jeune femme qui s’est donnée corps et âme pour protéger la ville et ses habitants !

Confinement à Paris – saison 2

Et voilà, c’est officiel, la saison 2 commence aujourd’hui. Le  confinement à Paris, c’est donc bien reparti. Pour la saison 1, j’avais utilisé mon blog en mode « journal intime ». Pour la saison 2, je change l’approche. Paris sera à l’honneur, à travers son histoire cette fois. C’est l’avantage de vivre dans une ville chargée d’un passé riche et multiple.

Confinement à Paris – au commencement était…

Pour débuter un voyage, il faut savoir d’où l’on part. Et avec Paris, tout commence à Lutèce. Parce que c’est en 51 avant J.-C. qu’on entend parler pour la première fois d’une ville que César nomme Lutèce dans son ouvrage : La Guerre des Gaules. Cet oppidum ( ville fortifiée) abrite alors un peuple gaulois : les Parisii. Mais la ville disparait rapidement suite à un incendie déclenché par ses propres habitants qui veulent à tout prix éviter qu’elle ne tombe aux mains des romains.  A peine connue, elle disparait déjà, et pourtant on ne l’oubliera plus jamais. Pas plus que ses habitants qui ne sauront jamais qu’ils lui ont donné le nom qu’elle porte encore aujourd’hui.

Où se trouvait cette célèbre Lutèce ? Depuis toujours on l’a associée à l‘île de la Cité. J’en veux pour preuve les vestiges de remparts que l’on peut admirer dans la crypte sous le parvis de Notre Dame.

Mais en 2003 des fouilles mettent à jour à Nanterre les vestiges d’une importante ville gauloise. Certains explorent la piste de la Lutèce gallo-romaine sous ces pierres, mais sans pouvoir en faire la démonstration. Où se trouve donc la vérité ? On ne le saura jamais. Et quant à moi, j’ai fait le choix de balayer la deuxième option d’un revers de main !

Lutèce – sous les pavés, la cité gallo-romaine

Revenons-en à Lutèce, prématurément disparue. Elle va renaitre de ses cendres sous le règne d’Auguste, de 27 avant J.-C. à 14 après J.-C. Les romains sont au pouvoir, et les Parisii sont revenus sur leurs terres. C’est sur la rive gauche qu’ils construisent leurs maisons, sur l’actuelle montagne Sainte-Geneviève.

Lutèce bénéficiant d’un emplacement exceptionnel, les Romains vont la bâtir à l’image de leurs villes. Une voie centrale, le Cardo, est l’élément essentiel de la distribution des constructions principales. On peut deviner son emplacement avec l’enfilade des actuelles rue Saint-Jacques et rue de la Cité. Comme dans toute ville romaine qui se respecte, le forum constitue le centre politique.

perspective sur la rue Soufflot
perspective sur la rue Soufflot

Il se situait au niveau de l’actuelle rue Soufflot. les Romains construisent également des thermes, dont les seuls vestiges aujourd’hui sont ceux des thermes de Cluny. Et puis que serait une ville romaine sans ses arènes ?  C’est donc rue Monge que sont construites les arènes de Lutèce. alors qu’aujourd’hui on les devine à peine derrière de ridicules petites entrées, elles disposaient pourtant à l’époque d’un des plus grand amphitéâtres de Gaule. Aujourd’hui, quand la météo le permet, on peut y voir des habitants du quartier qui jouent aux boules. On est bien loin des gladiateurs et des fauves qui faisaient le spectacle pour plus de 15000 spectateurs.

Lutèce bénéficiait alors d’une aura qui attirait les voyageurs de toutes la région. Mais le destin va encore frapper au IIIème siècle, quand des raids barbares la mettent en péril. Les habitants se réfugient à l’abri des enceintes de protection de l’île de la Cité.  La ville rive gauche est détruite.

Pour mieux comprendre cette période, la crypte archéologique de l’Île de la Cité est une mine d’informations.

Pour notre prochaine balade, je vous emmènerai sur l’île de la Cité, où tout a recommencé au Vème siècle.

Restaurant H – un étoilé abordable et génereux

C’est Hubert Duchenne qui est aux manettes de cette adresse que j’aimerais garder secrète. Mais après le moment de plaisir gustatif parfait vécu chez lui, il mérite un hommage. Voilà pourquoi restaurant H fait désormais partie de mes chouchous parisiens.

Restaurant H – étoilé 2020

 
C’est en 2016 qu’Hubert Duchenne se lance et ouvre sa propre adresse à quelques pas de la place de la Bastille. Lui qui a fait ses classes chez Jean François Piège et Akram Benallal , il décide de faire le grand saut, et l’année 2020 couronne ce choix courageux par une étoile si méritée.
restaurant H
restaurant H
Bien loin du pimpant clinquant des décos à la mode, le restaurant H a choisi la sobriété élégante.  On y gagne en modernité, et il projète ainsi le restaurant étoilé dans le XXIème siècle. Pour que la brillance des plats soir ce qui reste avant tout dans nos esprits et nos papilles.

Restaurant H – à table

De beaux produits avant tout, c’est ce que propose ici Hubert Duchenne. Il propose un concept de voyages en 3, 5 ou 7 éscales : Passage, Itinéraire ou Evasion. Quelque soit celui que vous choisirez, il vous fera explorer des produits du marché et de la saison. Je préciserai donc que j’ai vécu ce moment de délice en juin.

Quand on commence par un tel rayon de soleil dans l’assiette, avec la tomate plein champ, le pain grillé et son sorbet de poivrons grillés, on sait que la suite s’annonce magnifiquement bien .

restaurant H paris
restaurant H paris
Et la suite confirme cette maitrise du geste, la délicatesse de l’assemblage et l’expression des saveurs dans tous les plats.
Pour exemple, ce cabillaud cuit au four à basse température, tombé d’épinard et beurre blanc qui fond dans la bouche.
 Ou encore la volaille des Landes, son jus de volaille, le tout agrémenté de pain torréfiée au charbon végétal du Japon pour le croquant, et de son poireau rôti.
Chacune des assiettes est élégante, l’harmonie des saveurs joyeuse, unique, tout en originalité et pourtant sans brusquer, en douceur.
Et comme il faut finir en beauté, c’est sur la génoise à la vanille et ses chips de riz soufflé que nous concluons notre périple culinaire.
Vous l’aurez compris, restaurant H est exactement ce que j’aime dans un restaurant étoilé. JE vous le recommande chaleureusement !
Restaurant H 13, rue Jean-Beausire 75004 Paris 
menus : de 35€ à 90€ ( hors vins)

Crypte archéologique de l’Ile de la Cité – réouverture

La crypte archéologique de l’Ile de la Cité avait fermé ses portes depuis le terrible incendie d’avril 2019. Elle rouvre le 9 septembre 2020 avec une exposition hommage à la cathédrale, mais aussi aux deux hommes qui l’ont sauvée d’une disparition annoncée. Direction « Notre-Dame de Paris de Victor Hugo à Eugène Viollet-Le-Duc« .

La crypte archéologique de l’Ile de la Cité – voyage au coeur du Paris antique

Avant même de commencer la visite de l’exposition dédiée à Notre-Dame, le visiteur est amené à plonger dans les vestiges archéologiques de la capitale.

Ce voyage dans le temps, on le doit à André Malraux, ministre de la culture en 1967. C’est à cette date qu’il lance un projet pour une nouvelle place devant Notre-Dame. Et c’est précisément ce projet qui va permettre de découvrir un enchevêtrement de murs, objets et restes multiples de constructions.

Crypte archéologique - vestige du premier rempart de Paris
Crypte archéologique – vestige du premier rempart de Paris

La crypte est née : elle permettra de les préserver et d’autoriser ainsi le public à les admirer.

Aujourd’hui, un dispositif numérique en 3D permet au visiteur de visualiser précisément ce qu’était la Lutèce du IVème siècle.

Et Notre-Dame dans tout ça ?

Notre-Dame – une histoire à rebondissements

Lors de la publication du roman de Victor Hugo, la cathédrale était dans un état de délabrement avancé. Et pour cause, son histoire est loin d’avoir été linéaire.

Elle fut construite entre 1163 et 1345. Des reconstitutions 3D illustrent en détails l’avancement des travaux.

Puis, au cours des siècles suivants, elle est transformée au gré des modes. Mais c’est au XVIIème et au XVIIIème qu’elle est dégradée, mutilée. La flèche, qui datait de 1250, est donc démontée en 1786. Les gargouilles sont supprimées, les statues des rois détruites.

La Révolution en fait un Temple de la Raison. C’est en 1802 qu’elle est restituée au culte catholique. Mais en 1830 Notre-Dame de Paris est dans un état de délabrement avancé, destinée à être démolie. C’est alors qu’intervient Victor Hugo.

Quand Victor Hugo sauve Notre-Dame de Paris

Quand il écrit Notre-Dame de Paris, Victor Hugo est déjà sensible aux vestiges de la « vieille France ».  Dans son roman, c’est la cathédrale qui est le personnage principal.

Certes, elle est habitée par les désormais célèbres Quasimodo, sans oublier « La Esmeralda« .

Mais elle est au coeur de l’intrigue, de l’histoire. Grâce à Victor Hugo, une cathédrale devient un monument national. Dans son livre, elle rayonne avant tout sur Paris. La fiction devient alors réalité et elle devient pour toujours symbole de la capitale.

Et Eugène Viollet-Le-Duc ?

Suite à la parution de Notre-Dame de Paris en 1831 et l’engouement qu’il suscite, le projet de destruction de la cathédrale est définitivement abandonné. C’est donc Eugène Viollet-Le-Duc qui sera l’architecte principal en charge de la restauration.

Il dirigera l’ensemble des travaux, de la reprise de la structure de l’édifice au remontage complet de la grande rose sud.

Il disait…

Et pourtant c’est lui qui proposera de reconstruire une flèche, plus grande, et plus spectaculaire.

La restauration de Notre-Dame coïncide précisément avec la naissance de la photographie. Aussi les travaux seront largement documentés par les photographes qui en immortaliseront chaque étape. Elle continuera à passionner les plus grands photographes au fil des siècles.

Cette fascination pour le monument a d’ailleurs perduré jusqu’à nos jours !

Il y a maintenant plus d’un an, Notre-Dame de Paris a subi le terrible incendie que l’on sait. Après de multiples tergiversations, il a été décidé de reconstruire la flèche exactement à l’identique de celle de Viollet-le-Duc.  Mais la question qui demeure : qu’aurait-il décidé de faire ?

 

Exposition Notre-Dame de Paris, de Victor Hugo à Eugène Viollet-le-Duc
à partir du 9 septembre

Crypte archéologique de l’île de la Cité
7, place Jean-Paul II
Parvis Notre-Dame
75004 Paris
Tél. : 01 55 42 50 10
Réservations sur https://www.crypte.paris.fr/

 

 

 

Tour Saint-Jacques – la plus belle vue de Paris

La Tour Saint-Jacques fait partie de ces monuments méconnus du public, parisiens compris ! Alors si nous profitions de cet été un peu hors norme pour partir à sa découverte ? Suivez le guide !

Tour Saint-Jacques – un peu d’histoire

Tout commence au 10ème siècle, avec une petite chapelle installée précisément là, dans ce que l’on appelait un faubourg, puisqu’il ne s’agissait pas encore de Paris.
Au moyen âge la Corporation de la Grande Boucherie s’était installée dans ce faubourg. Bouchers et tanneurs cohabitaient dans ce quartier prospère qui devient rapidement très riche.
La chapelle Sainte Anne/Sainte Agnes (le nom en est incertain encore aujourd’hui) devient alors trop petite et c’est la corporation qui finance une nouvelle église. L‘église Saint-Jacques de la Boucherie prend définitivement ce nom au 13ème siècle, pour se différencier des deux autres églises parisiennes portant également le nom de Saint-Jacques.
C’est au 16ème siècle que son nouveau clocher voit le jour. De style gothique flamboyant, dans cette période de transition juste avant la Renaissance, pendant laquelle les bâtiments religieux sont encore associés au style gothique.
C’est lors de la Révolution Française que l’église sera pillée et saccagée puis vendue en 1793 et enfin détruite.
Seul le clocher sera épargné pour des raisons peu certaines.  Les hypothèses qui subsistent sont de deux natures.
La première suppose que la hauteur de la tour aurait pu être un facteur déterminant, étant un des plus hautes constructions de la ville à l’époque. La seconde aurait trait à Pascal qui aurait mené des expériences scientifiques dans cette église.
Statue de Pascal - Tour Saint-Jacques
Statue de Pascal – Tour Saint-Jacques
Longtemps laissée à l’abandon, la our Saint Jacques sera rachetée par la mairie de Paris pour la sauver. Aujour’d’hui restorée, on peut la visiter.

Tour Saint-Jacques – la visite

La Tour Saint-Jacques se visite donc. 300 marches et 53 mètres plus haut, on découvre une vue spectaculaire sur la capitale.

Suffisamment haut pour admirer tous les monuments, découvrir les quartiers et les reliefs de la ville. Mais suffisamment proche des toits et des rues pour sentir vibrer Paris.

La visite s’effectue en deux temps, avec une pause à peu près à mi-parcours.  C’est là que la guide de « Des  mots et des arts » nous raconte l’histoire du lieu. Puis l’on repart, marche après marche.

Et là, c’est l’émerveillement quand on atteint le sommet tant attendu !
Les visites guidées de la Tour Saint-Jacques sont désormais proposées par l’agence MagmaCultura, en partenariat avec la ville de Paris. La Tour est ouverte à la visite les vendredis, samedis et dimanches jusqu’au 13 novembre inclus, de 10h à 18h
Tour Saint-Jacques Square de la Tour Saint-Jacques 75004 Paris

Bijoux accessibles et tendances – 3 adresses parisiennes

La mode est au cumul. Cumul de colliers, petites bagues, ou multitudes de bracelets et de joncs. De nombreuses marques se sont engouffrées dans cette tendance, bien installée pour durer en 2020. Je vous propose ici ma sélection des 3 boutiques parisiennes qui m’ont séduite. Laquelle sera votre préférée ?

Louyetu -bijoux espiègles

EDIT du 19 janvier 2021

Je n’ai pas vérifié les faits en détail mais une déferlante de témoignages contre cette marque est apparue sur les réseaux sociaux, relayée par le compteInstagram : balancetastartup. Il s’agit d’exemples assez précis de management agressif, ainsi que de la dimension mensongère dans l’affirmation de « fabrication française », voire même parisienne. Je suis toujours très prudente face à ce type de phénomène. d’attaque en meute.  Néanmoins, sur la dimension de fabrication parisienne revendiquée par la marque, j’ai des doutes depuis un long moment déjà, ayant vu chez de multiples commerçants les mêmes produits soi-disant exclusifs de Louyetu. Je ne suis donc plus très à l’aise avec cette marque…A suivre et à creuser.

C’est Incontestablement le poids lourd dans sa catégorie. Louyetu, c’est l’histoire d’une petite marque devenue grande.

Après des débuts dans l’appartement de la créatrice, la marque nait officiellement en 2015. Mais à quoi doit-elle son succès ? Tout d’abord à la très grande variété de bijoux proposée. Abondance et multitude dont les maître mots, avec une petite dose de rareté. Le choix est énorme, dans toutes les catégories : bagues, colliers, boucles d’oreilles et bracelets ! Toujours en plaqué or.

Pour entretenir la rareté les bijoux sont crées en quantité limitée. Par contre, on peut s’inscrire sur le site pour pouvoir être avertis des qu’ils sont à nouveau disponible. L’envie naît alors du manque et l’achat devient un aboutissement. La marque a franchi une étape majeure en 2019 en ouvrant une boutique somptueuse à quelques pas de la Place Vendôme.

Rue Volney on pénètre dans un lieu lumineux où chaque bijou devient tentation et il est quasi impossible de résister ! Sautoirs, pendentifs et chaines invitent à l »accumulation.

Les bagues, elles, ne demandent qu’à habiller vos doigts, tous vos doigts !

L’espace est chaleureux et accueillant. Un coin personnalisation permet également de raccourcir les chaînes si besoin et de faire personnaliser ses bijoux.

Quant à l’adresse discrète de la rue Charlot à laquelle on n’accédait qu’à certains moments de l’année et sur rendez-vous exclusivement, elle existe toujours. On peut désormais y acheter à petits prix des bijoux rares, pièces uniques ou spécimen défectueux auxquels on a offert une deuxième vie.

Louyetu 12 rue Volney 75002 Paris ouvert 7J/7

Nouvelle vie 35 rue de Poitou 75003 Paris (vérifier les horaires d’ouverture, la boutique prépare une surprise !)

Waekura – nouvelle venue avec un bel avenir

C’est la petite nouvelle. La marque vient à peine s’ouvrir son premier point de vente physique rue des Rosiers après 3 ans de présence en ligne.

Ici on trouve une belle sélection de bijoux à prix très juste. Chez Waekura le choix de colliers, chaînes et pendentifs est presque aussi large que chez son principal concurrent. Avec parfois d’ailleurs une ressemblance troublante. Notez en passant qu’actuellement Waekura propose des offres spéciales particulièrement intéressantes  !

Mais Waekura a un véritable un atout : pour chaque pendentif, la chaîne de 45cm est inclue dans le prix, mais on peut choisir le modèle. Ainsi la chaîne peut être classique, perlée, vénitienne ou torsadée. Ensuite, si l’on souhaite une autre longueur il suffit d’ajouter 15€ au prix affiché. Dans la boutique de la rue des Rosiers, la personnalisation est proposée sur les médailles qui le permettent et elle est effectuée sur place. Par ailleurs, avantage également à Waekura pour les créoles .

Petites, grandes, rondes ou oblongues, elles sont toutes là. Quant à la boutique elle même, elle est accueillante grâce à un personnel souriant et un espace agréablement aménagé. Il y a même un coin canapé ! Les bijoux Waekura sont en plaqué or 3 microns et garantis. La marque s’engage à trouver une solution à tout problème rencontré dans les 48 heures !

Waekura 20 Rue des Rosiers, 75004 Paris ouvert 7J/7 NB à vérifier mais la boutique est signalée comme définitivement fermée sur Google. Peut-être n’a t-elle pas résisté au COVID. Dans tous les cas, le site en ligne lui est toujours disponible

Atelier d’Amaya – Au commencement était la personnalisation

Toujours dans le Marais, rue Vieille du Temple, l’Atelier d’Amaya. Tout part d’une passion familiale pour les bijoux. Et de la volonté de permettre à chacune de personnaliser voire même de composer son bijou. Par ailleurs la marque a un atout que les autres n’ont pas : la déclinaison de tous les bijoux en argent, plaqué or ou encore plaqué or rose. A l’ère du grand retour du doré, voilà de quoi satisfaire toutes les envies. La qualité des bijoux est parfaite : j’en n’ai pas quitté le jonc plaqué or rose que j’ai depuis un an et il n’a pas bougé ! Autre atout : les joncs « cadenas » ont trois positions de fermeture qui permet de les ajuster à votre taille. Et si vous avez un poignet particulièrement fin, un nombre de modèle est décliné en taille enfant, ce qui règle le problème.

En résumé, ma marque préferée pour les bracelets rigides, avec un très beau rapport qualité prix. La sélection colliers est plus resserrée mais comprend des modèles uniques délicats et fins, proposés aussi en duo, ce qui facilite la composition . Chez l’atelier d’Amaya, pas de gros pendentifs ni de grands sautoirs.

Pour vous y rendre, évitez le week-end : l’endroit est bien trop exigu pour la large clientèle qu’il accueille !

43/45 rue Vieille du Temple 75004 Paris fermé le dimanche

 

Bacon en toutes lettres – centre Pompidou

Dans l’exposition Bacon en toutes lettres qui a ouvert ses portes hier au centre Pompidou le parti pris est de présenter l’œuvre de l’artiste en établissant un parallèle entre entre 6 des livres de sa bibliothèque extrêmement fournie et certaines de ses œuvres. Pourtant, on y voit également ce qui a guidé toute son œuvre au fil des fractures de sa vie.

Bacon en toutes lettres - autoportrait
Bacon en toutes lettres – autoportrait

Bacon en toutes lettres – les livres choisis

Les livres choisis sont des ouvrages extraits de la bibliothèque de Francis Bacon. Poésie, littérature et philosophie ont visiblement été des sources d’inspiration, même si Bacon a toujours nié un lien direct entre ses lectures et son oeuvre. Ce sont donc 6 salles qui sont réparties tout au cours du parcours. Dans chacune d’entre elles, on peut entendre un extrait du livre présenté sur un des murs. Pour exemple, la première salle présente un extrait de L’Orestie d’Eschyle lu par Dominique Raymond. Et c’est le tryptique inspiré par l’oeuvre qui est exposé.

Dans la seconde, c’est Nietzche qui raisonne lu par Hippolyte Girardot, et ainsi, de salle en salle, on découvre desetraits de ces livre qui ont marqué le peintre.

Regards dans le miroir

De nombreux artistes se sont livrés à l’exercice de l’auto portrait. Souvent ce sont des tableaux forts, dans lesquels le peintre se livre et laisse apercevoir le regard qu’il porte sur lui même. Souvent ce sont les tableaux auxquels je suis les plus sensible, de Van Gogh à Schiele ces visages demeurent dans ma mémoire.
Francis Bacon ne faillit pas à la règle et ce sont sans doute ses portraits qui reflètent au plus profond de son âme ses tourments et ses déchirures.

On y perçoit la torture, la douleur la souffrance. L’exposition en est ponctuée de la première à la dernière salle. Pour conclure, je peux vous garantir qu’il est impossible de rester indifferent à la vue de ces oeuvres.

Bacon en toutes lettres Du 11 septembre 2019 au 20 janvier 2020
Durant les travaux l’entrée s’effectue rue Beaubourg, côté rue Saint-Merri 75004 Paris

Helena Rubinstein – belle et rebelle

L’exposition Helena Rubinstein – l’aventure de la beauté  offre une occasion unique de découvrir le destin d’une femme hors du commun qui a accompagné par ses actions l’émancipation des femmes du monde entier. Née en 1872 dans un quartier pauvre de Cracovie, sa vie sera une succession de choix audacieux pris par une femme forte et déterminée. Rencontre avec une héroïne des temps modernes.

Helena Rubinstein – la détermination visionnaire

Née en Pologne, à Kazimierz, un faubourg de Cracovie , rien ne la prédestinait au parcours extraordinaire qui fut le sien. Issue d’une famille nombreuse juive et pauvre, elle prend très vite son destin en main. Brisant toutes les conventions de l’époque, elle refuse un mariage arrangé 1894, puis en 1896 elle est éxilée par sa famille qui l’envoie en Australie pour travailler chez des oncles qu’elle n’a jamais rencontrés.  Dans ses bagages, de petits pots de crème pour le visage, confiés par sa mère; parce qu’en Pologne, chaque famille a sa propre recette pour protéger son visage contre le froid et le vent. A Melbourne elle crée sa première crème de soin qui protégera le visage du soleil et de la chaleur,  et elle lui donne le nom de Valaze.

S’en suit l’ouverture de son premier salon de beauté à Melbourne. Elle maitrise son image, invente le marketing et la publicité. Elle est la première à faire appel à une actrice pour promouvoir ses produits, inventant ainsi bien avant l’heure l’égérie de marque.

Reconnue comme une spécialiste de la beauté, elle décide de s’attaquer au vaste monde. Londres sera sa prochaine étape. Cette grande dame d’1m47 tient désormais sa vie en main. Ni ses maris à venir ni ses enfants n’entraveront son parcours extraordinaire. Elle créé un empire alors que les femmes commencent à peine à avoir le droit de voter dans certains des pays qu’elle traverse. Partie de rien, elle deviendra celle que tout le monde appelle Madame.

Connue pour son empire dans le monde de la beauté, elle est également une grande mécène, et se construit une collections d’oeuvres d’art impressionnante tout au long de sa vie.

Elle meurt en 1965 à l’âge de 93 ans.

Helena Rubinstein – l’aventure de la beauté

Tout commence en Pologne quand sa mère applique chaque soir la crème qu’elle a fabriquée selon sa propre recette sur le visage de ses huit filles. Quand Helena part pour l’Australie, c’est Gitel qui lui confie les précieux douze petits pots de crème qui vont l’accompagner dans sa quête de la beauté et de sa liberté. Elle associe crème de beauté et science, puisqu’elle se forme auprès d’un pharmacien australien pour créer sa première crème qui la rendra célèbre.

Elle aime se mettre en scène en blouse blanche dans ses laboratoires, elle qui prétendra longtemps avoir commencé des études de médecine.

Pour elle la beauté est un outil d’émancipation au service des femmes. De fait, « à chaque fois, son enseignement de la beauté escorte l’évolution des femmes » analyse Michèle Fitoussi, commissaire de l’exposition. Alors qu’elle est à Melbourne, les femmes obtiennent le droit de vote précisément lorsqu’elle ouvre son premier salon de beauté. Puis à Londres, les suffragettes défilent dans les rues pendant qu’Helena assoie sa réputation en s’installant dans le quartier de Mayfair.

Helena Rubinstein – Parcours en 7 villes

L’exposition Helena Rubinstein – l’aventure de la beauté est orchestrée autour des sept villes qui ont marqué le parcours de cette femme que rien n’arrêta jamais : Cracovie, Vienne, Melbourne, Londres, Paris, New York, Tel Aviv. Pour illustrer la vie de cette voyageuse infatigable, chaque étape de la visite commence par une photo d’Helena Rubinstein à bord de l’un des multiples moyens de transport qu’elle empruntera tout au long de sa vie.

Chaque étape est émaillée de photos et d’écrits personnels, de tableaux et de sculpture. On peut également y admirer des tenues créées pour elle par les plus grands noms de la mode, de Poiret à Saint Laurent.

Chacun des moments de vie décrits est l’illustration de la ténacité et de la persévérance d’une femme sans concessions. Mon anecdote préférée se déroule à New York dans les années 30. Seule, elle souhaite louer un appartement sur Park Avenue, mais se voit opposer un refus à cause de son appartenance à la religion juive. Loin de se laisser démonter, elle achètera tout l’immeuble !

Vous l’aurez compris, j’ai été subjuguée par cette exposition. Et pour ne pas l’abandonner complètement, je me suis immédiatement plongée dans la biographie écrite par Michèle Fitoussi, la commissaire : Helena Rubinstein, la femme qui inventa la beauté

Helena Rubinstein – l’aventure de la beauté
Musée d’art et d’histoire du Judaïsme
Du 20 mars 2019 au 25 août 2019
Hôtel de Saint-Aignan 71, rue du Temple 75003 Paris
Tel. 01 53 01 86 60