Tourner le dos à la mode : bonne idée ?

En cette période de Fashion Week, tourner le dos à la mode semble une idée saugrenue, voire même un blasphème dans la capitale de la mode ! Et pourtant : c’est le pari du Musée Bourdelle qui accueille l’exposition « Back Side Dos à la mode » présentée par le Palais Galliera. E le résultat est à couper le souffle. Aussi spectaculaire que le célèbre dos époustouflant de Mireille Darc dans sa robe mythique signée Guy Laroche.

dos à la mode
dos à la mode

Dos à la mode – une exposition dialogue

La scénographie des créations haute couture installées dans toutes les salles et atelier du musée Bourdelle constitue un véritable dialogue entre les oeuvres du sculpteur et les grands couturiers qu’il accueille dans ses murs.

Dès la première salle, les robes côtoient les sculptures pour se jauger mutuellement.

Les rencontres sont étonnantes, surprenantes, inattendues.

Qu’il s’agisse d’anges ou même de dos viril.

Le dos, ce qu’il porte de message et de signification, est l’élément central d’une exposition que l’on peut visiter en se concentrant sur les oeuvres du sculpteur ou sur celles des plus grands noms de la mode.

Mon coup de coeur absolu : la rencontre de la féminité et de l’élégance.

On pourrait se poser la question : de ces deux dos, lequel nous émeut le plus ?

Dos à la mode – rendons au dos la place qu’il mérite

Il est donc temps, pour le plaisir des yeux, de nous concentrer sur le dos dans la mode. On pourrait le penser éternel oublié, et pourtant…Dès le XIIIéme siècle ce sont les traines, prolongation naturelle du dos, qui sont l’apanage des gens fortunés et des puissants.  C’est donc par ces excès d’étoffe que l’attention commence à se porter sur le dos et l’arrière de la tenue. La traine deviendra plus tard la signature des robes de mariée, et toujours la marque des robes de soirée.

Mais c’est quand il se dénude que le dos prend sa vraie place, laissant deviner le meilleur, suggérant sans  pour autant dévoiler à l’excès.

Et parfois, les visiteuses, joueuses, se rêvent elles aussi statues au dos dénudé.

Une exposition superbe, qui permet aussi de redécouvrir le musée Bourdelle.

Back Side Dos à la mode du 5 juillet au 17 novembre 2019
Musée Bourdelle 18 Rue Antoine Bourdelle, 75015 Paris 

La maison Arthus Bertrand – des racines et des ailes

La maison Arthus Bertrand revient à ses origines. La nouvelle directrice artistique, Camille Toupet, a plongé dans le patrimoine iconographique et historique de médailleur de l’Empire de la Maison. Elle s’en est inspirée pour réinterpréter, réinventer, et créer ses nouvelles collections. Découverte, au sein du musée de la Légion d’honneur.

 Maison Arthus Bertrand – un peu d’histoire

La maison Arthus Bertrand commence son histoire en 1852, en devenant le fournisseur de Napoléon III pour les équipements militaires et les décorations, dont la prestigieuse Légion d’honneur. Elle installe sa réputation et son savoir faire au cours des années suivantes, en développant dans ses ateliers parisiens l’art de la médaille, la frappe et l’émaillage des décorations, la réalisation de trophées de prestige. C’est dans les années 1920  que viennent s’ajouter la création de médailles de baptême et de bijoux de caractère.

Epée d’académicien, grand collier de la légion d’honneur réservé aux chefs d’état, Arthus Bertrand est incontournable dans l’univers des décorations officielles. La maison a également à son actif de superbes collaborations pour ses collections de haute joaillerie.

Une muse, trois nouvelles collections

La muse, c’est elle, la légion d’honneur et ses 5 branches. Emblématique de l’histoire de la Maison, Camille Toupet s’en est inspirée pour dessiner Gloria, Stella et Aurore.

Pour la collection Gloria, les 5 branches emblématiques de la légion d’honneur sont au centre de la création. Colorée, en sautoir ou en bracelet, les bijoux Gloria scintillent, se parent de couleurs pour des sautoirs, bracelets et boucles d’oreille d’une absolue féminité.

La collection Aurore, elle, est totalement graphique, présente par ses volumes et aérienne à la fois grâce aux ajourés qui la définissent.

Le musée de la Légion d’ honneur

Il est de ces surprises que Paris nous réserve. Un musée dédié à l’histoire de cette décoration que tout le monde connait sans savoir vraiment.

Dans un hôtel particulier somptueux comme il en existe tant dans la capitale, vous pourrez découvrir toute l’histoire et l’évolution de la décoration suprême. Ouvert à tous, le musée est gratuit, et largement méconnu, alors pourquoi se priver !

Accès gratuit pour tous
2, rue de la Légion d’honneur (parvis du musée d’Orsay) / 64 rue de Lille  75007 Paris
Horaires d’ouvertures : du mercredi au dimanche de 13h à 18h (dernière entrée à 17h30).

Eglise Saint-Germain-des-Prés – elle a retrouvé ses couleurs !

L’église Saint-Germain-des-Près fait partie des lieux mythiques de Paris. Connue pour être une des plus anciennes églises de la capital, elle a connu des heures sombres, au sens propre du terme : manque de luminosité, décors et peintures obscurcis par la suie et la pollution. Ceux qui l’on visitée à la fin du siècle dernier savent de quoi je parle ! Mais elle retrouve enfin sa superbe et devient désormais un joyau aux couleurs éclatantes.

saint-Germain-des-Près
saint-Germain-des-Près

Eglise Saint-Germain-des-Prés – historique

L’église Saint-Germain-des-Prés est fondée au VIème siècle, par Childebert, fils de Clovis, pour abriter les reliques de Saint-Vincent-Sainte-Croix puis de Saint-Germain, évêque de Paris. Elle fut  la première nécropole royale, avant la basilique de Saint-Denis. Elle connait ses heures de gloire et d’autres plus sombres. Assaillie à plusieurs reprises par les Normands au milieu du IXème siècle, qui menacent de la détruire, ils l’occupent à plusieurs reprises, la pillant et saccageant ses bâtiments. Au Moyen âge elle reprend vie. Et c’est à partir du XIIème siècle qu’elle se transforme, accueillant un sanctuaire gothique, le déambulatoire et ses  chapelles rayonnantes.

Lors de la Révolution, elle manque à nouveau de disparaitre, et est transformée en raffinerie de salpêtre.

On soupçonne aussi que l’église manqua encore d’être détruitependant les travaux du baron d’Haussmann. Il envisageait, lors de ses travaux de réaménagement de la capitale, de prolonger la rue de Rennes jusqu’à la Seine ! Mais elle est toujours là, et depuis 2016, un vaste chantier de restauration a été entrepris pour lui rendre son éclat.

Saint Germain des Près – restauration

Le projet de restauration de l’église Saint-Germain-des-Près en est à sa 3ème phase, celle de la restauration de la nef.

Au XIXème siècle, Hippolyte Flandrin  réalise le décor du chœur des moines (1842-1846), une partie du transept (1847), et la nef (1856-1864). Il utilise la technique de peinture murale mêlant huile et cire directement exécutée sur enduit. Pour la restauration, un « traitement en conservation du décor peint » a été effectué , sans repeint, avec dépoussiérage, refixage de la couche picturale, nettoyage doux. La restauration de la nef a duré onze mois et l’on peut désormais l’admirer dans son intégralité.

Fabrique ton porte-monnaie – Monnaie de Paris

Chic et utile, l’art du porte-monnaie, c’est le nom complet de l’exposition qui a ouvert ses portes hier à la Monnaie de Paris, la plus ancienne institution de France et la plus vieille entreprise du monde ! Raconter ici l’histoire du porte monnaie tombait donc sous le sens.

Le porte-monnaie : du Moyen Âge à nos jours

Nous avons tous un porte monnaie dans notre sac ou dans notre poche. Cet accessoire s’est imposé comme un objet utile pratique. Mais il en a parcouru du chemin….

Au commencement était la bourse. Petit sac de peau ( parfois de tissus), fermé par un cordon, elle évolue au fil des siècles, change de nom, devient aumônière ou escarcelle. Pendant longtemps, elle se porte à la taille, souvent dissimulée sous les vêtements, mais elle s’affirme et se montre dès lors que les matériaux et l’esthétique de l’objet en font un accessoire plus élégant.

Viennent ensuite Restauration et Second Empire , et là, le porte-monnaie devient un élément indispensable et incontournable de l’élégance et de la féminité.

C’est grâce à la collection hors normes d’un amoureux de cet accessoire que vous pourrez en admirer une multitude de déclinaisons , aux formes multiples, dans des matériaux des plus variés.

Le porte-monnaie d’aujourd’hui, tel que nous le connaissons, est en cuir bien sur. Pas de surprise lorsque l’on apprend que la marque plus que centenaire Le Tanneur est partenaire de cette exposition.

Et pour offrir une autre dimension à la découverte du porte-monnaie, Le Tanneur propose de créer son propre sans couture, modèle iconique et historique.

Fabrique ton porte-monnaie – Atelier

Trois dates sont proposées pour ajouter la pratique à la découverte de l’exposition. Un atelier pendant lequel vous allez pouvoir créer un porte-monnaie en cuir, guidé par un maitre maroquinier de la maison Le Tanneur.  Vous choisirez vos couleurs de cuir, apprendrez les subtilités des rivets mâles et femelle, du pliage, pour finalement repartit fièrement avec votre porte monnaie né de vos mains.

Une façon parfaite de conclure la visite non ? Et quelle fierté de pour dire : « c’est moi qui l’ai fait » !

Alors vous imaginez bien que le temps presse, 3 dates, 14 places par atelier, il n’y en aura pas pour tout le monde !

La Monnaie de Paris 11 quai de conti 75006 Paris

Diner étoilé à la scène Thélème

La scène Thélème est un lieu multi facettes. Chargé d’histoire culinaire puisque son locataire précédent n’était autre que Guy Savoy, il appartient aujourd’hui à Jean-Marie Gurné, qui renouvelle le concept ainsi que l’équipe. Balade gustative au pays de Yoshitaka Takayanagi, le nouveau chef.

dîner à la Scène Thélème
dîner à la Scène Thélème

La scène Thélème – en toute simplicité

Dès que l’on passe le seuil de ce restaurant discret installé dans une petite rue calme à quelques pas des Champs Elysées, on perçoit la volonté de privilégier la simplicité. Le décor est sobre, l’accueil chaleureux. Mais c’est surtout dans l’assiette que ce parti pris prend tout son sens : le chef, Yoshitaka Takayanagi, fait le choix de beaux produits simples de qualité, qu’il s’applique à sublimer. Pour permettre au plus grand nombre de pouvoir déguster un repas étoilé, depuis le 5 mars, le restaurant propose une nouvelle carte aux tarifs accessibles pour une expérience dans les étoiles.

Quant à ceux qui s’interrogent sur ce nom mystérieux  » la scène Thélème » , il y a une explication ! Le restaurant transforme régulièrement une partie de la salle en salle de spectacle intimiste pour associer plaisirs des sens au plaisir du théâtre.

La Scène Thélème – délices dans l’assiette

A la scène Thélème, le produit est roi. Aussi, plutôt que de lister des plats, la carte liste des légumes, viandes, poissons. C’est dans cette sélection que le chef puise son inspiration. En 3, 4 ou 6 actes, on peut ainsi découvrir ses créations, la finesse et la subtilité de sa cuisine, toujours simple et délicate.

La générosité est au rendez-vous avec les amuse bouche tels que ces mini gougères au craquelin de charbon végétal, crémeux fromage de chèvre ou encore les petit pois et gelée de petit pois, glace à l’oseille.

L’asperge verte (cuite à l’anglaise, lustrée à la vinaigrette), est délicieusement relevée par des sardines marinées et un jaune d’œuf confit.

Que ce soit la lotte et sa déclinaison de brocolis ou le carré d’agneau de Lozère rôti, on perçoit le respect du chef  pour son produit qu’il sublime à la perfection.

Les desserts ne sont pas en reste, avec la Pavlova exotique , et le sublime tube de gavottes au cacao, mousse chocolat guanaja et tonka, crème sirop d’érable, cheveux d’ange accompagné de sa crème glacée café.

La Scène Thélème 18 rue Troyon, 75017 Paris
Une étoile Michelin

A partir de 65€ par personne
http://www.lascenetheleme.fr/
01 77 37 60 99
Du mardi au samedi
Restaurant
Midi 12h30 à 14h00
Soir 19h30 à 21h30

Eataly – l’Italie débarque en force à Paris

L’art de vivre, et surtout de manger, à l’italienne, est très apprécié à Paris. Ces dernières années en particulier ont vu fleurir une multitude d’adresses gourmandes en mode pizza napolitaine ou restaurant gourmet à la cuisine inspirée de notre voisin. Aujourd’hui, c’est le paradis des gourmands qui s’installe à Paris : Eataly.

Eataly – flagship gourmand à l’italienne

Les chiffres annoncent la couleur : plus de 4000m2, 7 espaces différents et complémentaires dédiés à l’épicerie fin, la dégustation et aussi les cours de cuisine. Et aussi 420 places assises : il faut ce qu’il faut pour permettre à tous les gourmands et les gourmets de se régaler.Lieu de la démesure gourmande et culinaire, amoureux de pâtes, de pizze, amateurs de parmesan, inconditionnels de sauces tomates made in Italy, il y a tout ça chez Eataly ! C’est donc rue Sainte Croix de la Bretonnerie, en plein coeur du Marais, qu’Eataly a posé son vaisseau amiral, le premier du genre en France.

La promesse était faite depuis longtemps, elle est devenue réalité.

Eataly – fêtez l’ouverture

Parce que la cuisine italienne, c’est avant tout la générosité, Eataly ouvre en grande pompe son magasin officiellement demain vendredi et invite les parisiens à la cérémonie d’ouverture. L’occasion de se régaler avec la cuisine de la mamma, de découvrir de superbes produits et d’être comblés de surprises. Alors, prêts à ivre la dolce vita dans le Marais ?

Eataly Square Sainte-Croix de la Bretonnerie, 75004 Paris

Pièce d’histoire à la Monnaie de Paris

« Pièce d’histoire » est la nouvelle collection de pièces de collection produite par la Monnaie de Paris. Lancée officiellement hier en présence de Stéphane Bern qui la cossigne, elle est désormais disponible partout en France dans les bureaux de Poste, les buralistes participant et tous les revendeurs numismatiques.

Pièce d’histoire – la Monnaie de Paris met l’histoire de France en pièces

La collection propose 9 pièces de 10€ en argent, 2 pièces de 50€ colorisées en argent et une pièce de 200€ Or. Ces pièces ont toutes été frappées dans l’atelier de Pessac ainsi que Quai de Conti.

Il s’agit là de rééditions de pièces produites au cours des siècles. La Monnaie de Paris renoue ici avec son histoire et celle de la France. Cette institution grave les pièces  dans le métal les pièces depuis 12 siècles.
Elle raconte sur ces pièces l’histoire de la nation.
Afin de créer « Pièce d’histoire« , il a fallu puiser dans les réserves de la Monnaie, ouvrir les portes et les tiroirs du médailler historique afin de sélectionner celles qui toucheraient le mieux cœur des français. Pour cela les conservateurs ainsi que Stéphane Bern se sont penchés sur les siècles passés et en ont choisi les plus belles pépites. Pour Marc Schwartz, le Président Directeur Général de la Monnaie de Paris, « Cette collection symbolise aussi le lien entre les générations qui se sont succédés dans cette belle maison »

Que vous préférez d’Artagnan, le bon roi Dagobert ou encore Louis XVI, une de ces pièces saura forcément vous parler.

La très universelle déclaration des droits de l’homme a, elle aussi, sa pièce.

l’histoire au coeur

Stephane Bern est connu de tous pour sa passion pour l’histoire. Il était donc naturel de le trouver au coeur de ce projet dont il parle avec son enthousiasme et sa générosité : « J’ai eu la chance de travailler avec les porteurs de mémoire de cet héritage exceptionnel ».

Marc Schwartz, Guy Savoy, Stéphane Bern
Marc Schwartz, Guy Savoy, Stéphane Bern

Il raconte avec délice quelques unes des anecdotes liées pour toujours à ces pièces et l’histoire qu’elle raconte. Comme par exemple celle du franc dit « à cheval » du roi JeanII Le Bon: Pendant la bataille de Poitiers, le roi, casqué et cuirassé, charge à cheval. Capturé par les anglais, il est libéré contre une caution faramineuse. C’est ainsi que le franc à cheval laissa son nom à notre monnaie pour des siècles.

Ou encore la plus funeste péripétie de Louis XVI et sa pièce d’un demi écu ( 30 sols) sur laquelle il avait fait graver son effigie. C’est grâce à cette pièce qu’il fut reconnu lors de sa fuite à Varenne et connut une fin tragique. Comme quoi les ravages des selfies et de l’ego ne datent pas d’aujourd’hui !

Associée à la Fondation du Patrimoine pour cette collection, la Monnaie de Paris reversera 1€ pour chaque monnaie achetée.

La Monnaie de Paris 11 Quai de Conti, 75006 Paris

Helena Rubinstein – belle et rebelle

L’exposition Helena Rubinstein – l’aventure de la beauté  offre une occasion unique de découvrir le destin d’une femme hors du commun qui a accompagné par ses actions l’émancipation des femmes du monde entier. Née en 1872 dans un quartier pauvre de Cracovie, sa vie sera une succession de choix audacieux pris par une femme forte et déterminée. Rencontre avec une héroïne des temps modernes.

Helena Rubinstein – la détermination visionnaire

Née en Pologne, à Kazimierz, un faubourg de Cracovie , rien ne la prédestinait au parcours extraordinaire qui fut le sien. Issue d’une famille nombreuse juive et pauvre, elle prend très vite son destin en main. Brisant toutes les conventions de l’époque, elle refuse un mariage arrangé 1894, puis en 1896 elle est éxilée par sa famille qui l’envoie en Australie pour travailler chez des oncles qu’elle n’a jamais rencontrés.  Dans ses bagages, de petits pots de crème pour le visage, confiés par sa mère; parce qu’en Pologne, chaque famille a sa propre recette pour protéger son visage contre le froid et le vent. A Melbourne elle crée sa première crème de soin qui protégera le visage du soleil et de la chaleur,  et elle lui donne le nom de Valaze.

S’en suit l’ouverture de son premier salon de beauté à Melbourne. Elle maitrise son image, invente le marketing et la publicité. Elle est la première à faire appel à une actrice pour promouvoir ses produits, inventant ainsi bien avant l’heure l’égérie de marque.

Reconnue comme une spécialiste de la beauté, elle décide de s’attaquer au vaste monde. Londres sera sa prochaine étape. Cette grande dame d’1m47 tient désormais sa vie en main. Ni ses maris à venir ni ses enfants n’entraveront son parcours extraordinaire. Elle créé un empire alors que les femmes commencent à peine à avoir le droit de voter dans certains des pays qu’elle traverse. Partie de rien, elle deviendra celle que tout le monde appelle Madame.

Connue pour son empire dans le monde de la beauté, elle est également une grande mécène, et se construit une collections d’oeuvres d’art impressionnante tout au long de sa vie.

Elle meurt en 1965 à l’âge de 93 ans.

Helena Rubinstein – l’aventure de la beauté

Tout commence en Pologne quand sa mère applique chaque soir la crème qu’elle a fabriquée selon sa propre recette sur le visage de ses huit filles. Quand Helena part pour l’Australie, c’est Gitel qui lui confie les précieux douze petits pots de crème qui vont l’accompagner dans sa quête de la beauté et de sa liberté. Elle associe crème de beauté et science, puisqu’elle se forme auprès d’un pharmacien australien pour créer sa première crème qui la rendra célèbre.

Elle aime se mettre en scène en blouse blanche dans ses laboratoires, elle qui prétendra longtemps avoir commencé des études de médecine.

Pour elle la beauté est un outil d’émancipation au service des femmes. De fait, « à chaque fois, son enseignement de la beauté escorte l’évolution des femmes » analyse Michèle Fitoussi, commissaire de l’exposition. Alors qu’elle est à Melbourne, les femmes obtiennent le droit de vote précisément lorsqu’elle ouvre son premier salon de beauté. Puis à Londres, les suffragettes défilent dans les rues pendant qu’Helena assoie sa réputation en s’installant dans le quartier de Mayfair.

Helena Rubinstein – Parcours en 7 villes

L’exposition Helena Rubinstein – l’aventure de la beauté est orchestrée autour des sept villes qui ont marqué le parcours de cette femme que rien n’arrêta jamais : Cracovie, Vienne, Melbourne, Londres, Paris, New York, Tel Aviv. Pour illustrer la vie de cette voyageuse infatigable, chaque étape de la visite commence par une photo d’Helena Rubinstein à bord de l’un des multiples moyens de transport qu’elle empruntera tout au long de sa vie.

Chaque étape est émaillée de photos et d’écrits personnels, de tableaux et de sculpture. On peut également y admirer des tenues créées pour elle par les plus grands noms de la mode, de Poiret à Saint Laurent.

Chacun des moments de vie décrits est l’illustration de la ténacité et de la persévérance d’une femme sans concessions. Mon anecdote préférée se déroule à New York dans les années 30. Seule, elle souhaite louer un appartement sur Park Avenue, mais se voit opposer un refus à cause de son appartenance à la religion juive. Loin de se laisser démonter, elle achètera tout l’immeuble !

Vous l’aurez compris, j’ai été subjuguée par cette exposition. Et pour ne pas l’abandonner complètement, je me suis immédiatement plongée dans la biographie écrite par Michèle Fitoussi, la commissaire : Helena Rubinstein, la femme qui inventa la beauté

Helena Rubinstein – l’aventure de la beauté
Musée d’art et d’histoire du Judaïsme
Du 20 mars 2019 au 25 août 2019
Hôtel de Saint-Aignan 71, rue du Temple 75003 Paris
Tel. 01 53 01 86 60

Restaurant Au Top

Un nom pareil pour un restaurant terrasse avec une vue à couper le souffle, c’est simplement une idée de génie ! Le restaurant est donc bien au top, ou plus précisément au 5ème étage d’un immeuble de bureaux. Vous me suivez ?

Restaurant Au Top – toit terrasse

Pour accéder au restaurant, il faut avoir une âme de détective et ne pas se laisser troubler par un itinéraire pour le moins surprenant. Au 93 rue Vieille du Temple, passez une porte qui ressemble à une porte de garage, et pénétrez dans la cour. Au fond à gauche se trouve l’ascenseur que vous emprunterez jusqu’à ce qui semble être le dernier étage : le 5ème. Vous sortez de l’ascenseur, et , non, vous n’êtes pas encore arrivé.

Il vous faudra emprunter un couloir sur votre droite, longer de superbes bouteilles de vin, en vous admirant su sol au plafond couvert de miroirs.  Montez les quelques marches au bout du couloir, une porte vitrée s’ouvre devant vous, et vous êtes arrivé !

La salle est lumineuse, la vue extraordinaire, et la cuisine ouverte sur un bar comptoir où l’on peut s’installer.

C’est l’équipe du café La Perle, à quelques mètres de là, qui a fait construire de toute pièce ce restaurant improbable sur ce qui était juste un toit déserté.

Au Top – à table !

Venons-en donc à l’essentiel : ce qu’on y mange. Evénement assez rare, pour ne pas dire unique en son genre, j’ai mangé Au Top deux jours de suite. Samedi pour déjeuner, et dimanche matin pour petit-déjeuner / bruncher. Je vais donc procéder dans l’ordre chronologique.

le déjeuner

La carte, saupoudrée d’une touche méditerranéenne,  est alléchante : que vous aimiez les légumes, le poisson ou la viande, vous trouverez votre bonheur.

Tout est bon, frais, goûteux. Absolument tout. L’artichaut délicieusement moelleux, tendre à coeur, rôti en surface. Et si agréable pour les yeux !

Le boeuf est savoureux, le poisson cuit à la perfection, les Saint Jacques à la truffe addictives. En résumé, on s’est régalé.

En ce qui concerne le dessert, sachez qu’ici, une tarte parisienne ressemble dangeureusement à une tropézienne, mais elle n’a ni l’aspect d’une tarte, ni le goût d’une tropézienne. Plutôt déstabilisant, vous l’avouerez ! Vous l’aurez compris, ce n’est pas le point fort du repas.

le petit déjeuner

Nous revoilà donc au Top, dimanche matin. C’est sans doute l’une des premières ouverture du restaurant pour le petit déjeuner et nous sommes accueillis comme des habitués : j’adore ! Pour le petit déjeuner – attention, il est servi jusqu’à 11h00 exclusivement – la carte est simple, et propose les grands classiques : tartine avocat, oeufs brouillés, pancakes, pain perdu, granola. Elle manque de générosité cependant : pas de traditionnelle corbeille de pain, ni de viennoiseries, sans parler de beurre ou de confiture.

On est donc servis à table, mais plutôt en vrac, ou dans le désordre. Je m’explique : tout est amené sur la table en même temps, en commençant par les assiettes sucrées dans notre cas. Si on y réflechit, cela ne rime à rien. Ce choix d’organisation casse le côté cosy, en mode « je prends mon temps », d’un brunch – même si l’intitulé ici est « petit déjeuner » . Quand tout est sur la table, dont certains plats chauds, il ne reste plus qu’à se précipiter pour  tout manger. Et après ? On fait quoi ?

Enfin, la qualité est très inégale : tartines et oeufs brouillés délicieux, pain perdu plutôt bon ( est-il fait sur place à la commande : je ne pense pas), et les pancakes n’en sont pas, mais pas du tout. Et ils ne sont pas confectionnés au moment de la commande, ça c’est certain. Enfin, le granola est bon.

Au top – en résumé

Pour conclure, je dirais que j’ai succombé au charme de l’endroit. L’équipe est souriante, la vue extraordinaire, on se sent bien. Et comme le restaurant a ouvert il y a à peine quelques semaines, je propose de laisser une chance au produit concernant le petit déjeuner, et en attendant, d’y aller les yeux fermés pour déjeuner !

Bon appétit !

Au top 93 rue vieille du Temple 75003 Paris 

Bistro Saint Dominique – le renouveau

Il est installé dans la rue dont il porte le nom et fait partie des institutions du quartier. Le bistro Saint Dominique a réouvert ses portes après un relooking complet qui lui confère définitivement un « nouveau look pour une nouvelle vie » ! Découverte.

Bistro Saint Dominique – un monument (historique)

Le bistro Saint Dominique est classé monument historique. C’est donc dans le respect de l’esprit bistrot du lieu que son propriétaire, Guido Beauvallet, a repensé la décoration pour une ambiance contemporaine, chic et feutrée.  Bar imposant en bois et escalier en colimaçon d’époque sont modernisés par la douce lumière diffusée par les suspensions qui éclairent tables en bois clair et fauteuils en velours pêche.

Pourvu d’une jolie salle au rez de chaussée, le bistro Saint Dominique propose également des espaces privatisables au sommet de ce joli escalier. Le premier salon dispose de 20 places assises et l’autre, dissimulé derrière une discrète porte,  une table d’hôtes où peuvent s’attabler jusqu’à 10 convives.

Et enfin, à l’approche des beaux jours, c’est la terrasse  dont on s’arrache les tables. Parfaitement placée, en retrait de la rue, elle offre tous les atouts d’un extérieur parisien, sans les inconvénients. Pas de piétons qui passent et repassent en lorgnant sur votre assiette ni de pots d’échappements en respiration directe. Et on peut en profiter en hiver aussi: elle est chauffée et peut être couverte quand c’est nécessaire .

Bistro Saint Dominique – la carte

Le relooking du bistrot Saint Dominique passe aussi et bien sur par sa carte. Signée par le chef Alexandre Linsolas , elle propose une cuisine de saison, qui favorise qualité et proximité. 8 entrées, 8 plats et 8 desserts : cela simplifie le choix et garantit la fraicheur.

Bistro saint Dominique - la carte
Bistro saint Dominique – la carte

Chaque jour, en parralléle de la carte, un plat du jour est mis à l’honneur. C’est le semainier traditionnel  qui reprend la place qu’il mérite dans les bistrots parisiens.

On y trouve les plats traditionnels, avec un petit truc en plus !

Une petite touche « à l’italienne », mais aussi les grand classiques. Moi qui me laisse toujours tenter par les desserts, je ne peux que vous recommander la crème caramel !

Le Bistro Saint dominique – et ensuite ?

Ensuite, je viendrai prendre un petit déjeuner. Parce que le restaurant propose deux formules petit-déjeuner (français ou continental) auxquelles je ne saurai pas résister. Ou peut-être me laisserai-je séduire par la carte des cocktails ? Et puis, en passant, une formule déjeuner à 21€, cela ne se refuse pas !

 

Informations pratiques
Bistro Saint Dominique 131 rue Saint-Dominique 75007 Paris
Téléphone : 01 45 55 80 42