Collège des Bernardins – Corita KENT, la révolution joyeuse

Corita Kent – la révolution joyeuse

Le collège des Bernardins, joyau de l’architecture cistercienne, est depuis aussi loin qu’on s’en souvienne, un lieu de rencontres, d’échanges intellectuels et culturels. Corita KENT était une femme libre, indépendante, qui n’a pas craint d’affronter les institutions et d’innover tant dans l’art que dans la pensée. C’est donc tout naturellement qu’elle trouve sa place dans cette belle institution avec l’exposition Corita KENT, la révolution joyeuse.

Corita Kent, la révolution Joyeuse

Corita Kent a totalement séduit l’équipe du Collège. Femme libre, elle a apporté chaleur et vitalité dans un monde figé.

Artiste talentueuse, actrice du changement, elle est allée à la rencontre du plus grand nombre pour porter un message universel. Aujourd’hui encore son enseignement est pertinent.  Elle invite à une langue de fraternité et de respect. 

Ses œuvres graphiques portent des messages toujours d’actualité. Elles sont par ailleurs d’une modernité incroyable, avec cette touche de pop art qui leur donne une vitalité unique. Bien avant les réseaux sociaux elle a su médiatiser son message et le porter au delà des frontières de la foi grâce à ces supports extraordinairement innovants.

Corita Kent – une exposition qui innove

Pour le collège des Bernardins, la révolution joyeuse est la toute première exposition véritablement internationale. C’est en collaboration parfaite qu’elle a été montée avec la fondation Corita Kent de Los Angeles. Par ailleurs, cette exposition est pour le collège la première occasion d’un partenariat avec une école : l’école des Arts Décoratifs de Paris. Il s’agit là d’assurer une fois encore la transmission, mission inhérente au collège.

Enfin, l’exposition se déroule dans tous les espaces de l’édifice. La grande neff majestueuse dans laquelle on découvre la vie de Corita, mais également 3 autres emplacements habituellement fermés au grand public.

 

En effet, les oeuvres originales sont exposées dans sacristie, puis dans l’escalier du XVIIIjème, également interdit au public, ce sont les banderoles crées par  les élèves de l’école des arts décoratifs pour faire écho à l’œuvre de Corita Kent qui sont installées. Enfin, à l’étage, une sélection effectuée dan les stocks de diapositives de Corita tourne en boucle donant un autre angle de sa vision du monde. Une exposition très riche donc, qui donne un aperçu du foisonnement de ce que fut la création de Corita Kent.

Le collège des Bernardins

Depuis le Moyen âge le collège est un lieu de rencontre de prêtres venant profiter de l’effervescence intellectuelle de la capitale. Les cisterciens viennent étudier la théologie mais aussi toutes les disciplines du savoir humain. Comme pour toutes les institutions de ce type il passe par diverses étapes de vie, tout d’abord au centre de l’élaboration de la pensée occidentale, puis partiellement détruit sous la Révolution il devient prison, entrepôt, pour finir en caserne de pompiers jusqu’en 1995 . En 2008, après une restauration complète, il renoue avec sa vocation initiale de lieu de recherche, de réflexion et de débats pour l’Eglise mais aussi pour la société. Désormais ouvert à tous il propose conférences et débats, lieu de formation et accueille des expositions tout au long de l’année. Aujourd’hui c’est encore un lieu de rencontre, foisonnement de personnalités artistes chercheurs enseignants étudiants qui viennent ici chercher un sens.

Du 9 octobre au 21 décembre 2024
Collège des Bernardins
20 rue de Poissy, 75005 Paris

Salon de la Photo 2024 : je vous invite !

Le Salon de la Photo est l’événement incontournable pour les passionnés de photographie. Il revient en 2024 avec une programmation ambitieuse. Du 10 au 13 octobre, la Grande Halle de la Villette à Paris accueillera une multitude d’expositions et de rencontres autour de cet art visuel. La bonne nouvelle : je vous offre vos places !

Salon de la photo 2024 – histoire de la photographie moderne

La grande exposition phare de cette édition mettra à l’honneur la collection photographique de la Fnac, en dialogue avec le prestigieux musée Nicéphore Niépce. Constituée depuis 1978, cette collection rassemble 135 œuvres iconiques de grands noms de la photographie française et internationale, témoignant de la reconnaissance de la photographie comme art à part entière. Sous la direction artistique de Simon Edwards, cette exposition retracera l’histoire de la photographie moderne et contemporaine à travers le prisme d’artistes tels que Henri Cartier-Bresson, Robert Doisneau ou encore Sebastião Salgado. Le musée Nicéphore Niépce, situé à Chalon-sur-Saône, et détenteur du plus prestigieux fonds photographique d’Europe, sera également mis à l’honneur dans un espace dédié.

Focus sport

Le Salon de la Photo 2024 mettra également l’accent sur le sport, avec plusieurs expositions célébrant cet univers. « Les Jeux sont faits » présentera les 25 plus belles photos de sport de l’année 2024, en partenariat avec Gruissan SportPhoto et l’AFP. L’exposition « Sport & Food« , quant à elle, explorera les liens entre le sport et la gastronomie, à travers le regard de 20 photographes professionnels. Enfin, l’artiste Mathieu Forget proposera une expérience immersive intitulée « The Levitation Project« , offrant au public un regard singulier sur les athlètes français. Ces expositions sportives s’inscrivent dans le contexte de l’année olympique 2024, faisant du Salon de la Photo un rendez-vous incontournable pour célébrer cet événement.

Salon de la photo 2024 – la photographie émergente

Au-delà de ces grandes expositions, le Salon de la Photo 2024 mettra également en lumière la photographie émergente à travers les Zooms, deux prix décernés par le public et la presse. Des rencontres avec de grands photographes tels que Claudine Doury, Maxime Riché ou encore Alexis Rosenfeld, viendront compléter ce programme riche et diversifié. Le Salon de la Photo 2024 s’annonce ainsi comme un véritable festival de la photographie, offrant aux visiteurs une expérience unique et passionnante.

Et pour récupérer vos invitations gratuites, c’est très simple

1.                  Rendez-vous sur la billetterie 

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Paolo Roversi – Palais Galliera

Figure majeure de la photo de mode de ces 50 dernières années, Paolo Roversi a collaboré avec les plus grands créateurs de mode, immortalisé les mannequins les plus célèbres. Artiste à la signature reconnaissable dès le premier regard, il se renouvelle en permanence, affinant un langage photographique qui lui est propre, cliché après cliché. L’exposition du Palais Galliera est la première monographie qui lui est consacrée. Il était temps !

Paolo Roversi - Palais galliera
Paolo Roversi – Palais galliera

Paolo Roversi – le photographe

Paolo Roversi est né à Ravenne, en Italie. C’est là que tout commence comme il le dit lui-même. « Ma première lanterna magica, c’était ma chambre à coucher à Ravenne où les lumières qui entraient par les persiennes formaient sur le plafond et les murs des figures fantomatiques et mystérieuses ». Depuis ce studio de fortune à son studio professionnel à Paris où il vit, Paolo Roversi ne cesse de se chercher pour créer son propre style. Grand admirateur de Man Ray, il s’inspire de ses manipulations de négatifs et de ses jeux avec la lumière. De fait, la lumière est au coeur de la technique de Paolo Roversi.

Au début des années 80, il découvre le Polaroïd qu’il adopte immédiatement, explorant son côté artisanal et aléatoire. Il continuera à l’utiliser jusqu’à la disparition de la marque. Mais c’est l’éclairage à la lampe torche qui deviendra sa signature après sa première utilisation en 1997 pour la collection printemps-été de « Comme des garçons » .

Paolo Roversi – l’exposition

Le Palais Galliera détient une impressionnante collection de photographies. Pourtant peu d’expositions photo y ont été proposées à ce jour. Pour cette rétrospective de Paolo Roversi, la commissaire et le photographe ont collaboré durant plusieurs années. Paolo Roversi a ouvert les portes de son studio, mais aussi de ses archives, riches et parfaitement documentées.

Sylvie Lécailler, commissaire, a tout d’abord tenté de poser des repères chronologiques. Elle a exploré les pistes traditionnelles de la conception d’une exposition. Pour finalement imaginer avec Paolo Roversi une exposition qui lui ressemble.

Le fil directeur du parcours est donc la lumière.

On traverse l’obscurité des premières salles pour se diriger vers la grande galerie baignée des lumières diffusées au travers de la grande baie vitrée.

Pas de repères chronologique, ni de salles par couturier pour ce photographe qui a travaillé avec les plus grands. Pas même de cartel à côté de chaque photo : un livret d’explications permet de voyager entre les visages et les clichés.

Cette installation correspond à la façon dont  le photographe travaille, en silence dans le calme de son studio, créant ainsi un parcours poétique qui reflète l’évolution et le mouvement qui marquent sa longue carrière.

Paolo Roversi - Palais Galliera
Paolo Roversi – Palais Galliera

Exposition Paolo Roversi au Palais Galliera
Du 16 mars 2024 au 14 juillet 2024
10 Av. Pierre 1er de Serbie, 75116 Paris

Fondation Azzedine Alaïa – elle a tant à offrir

Azzedine Alaïa fut passionné de mode, mais aussi d’art, de design, de musique et de théâtre. Avec la Fondation Azzedine Alaïa il a voulu un lieu dédié à la protection de son œuvre ainsi que de ses collections personnelles. Mission accomplie, et plus encore.

Exposition Alaïa / Grès
Exposition Alaïa / Grès

Fondation Azzedine Alaïa – au cœur de l’histoire du Marais

Alors qu’il est installé dans un hôtel particulier de la rue du Parc Royal, Azzedine Alaïa part à la recherche d’une adresse qui lui correspondra mieux, pour travailler, exposer et vivre. En 1987 il est séduit par un superbe ensemble de bâtiments entre la rue de la Verrerie et la rue de Moussy, au coeur du Marais. Il tombe amoureux de ces vastes espaces au style industriel. Au fur et à mesure de l’avancée des travaux, les belles découvertes se multiplient. Comme par exemple ces cartes géographiques géantes représentant des régions lointaines, peintes à même le plâtre. On peut toujours les admirer dans la salle principale sou verrière.

Fondation Azzedine Alaïa
Fondation Azzedine Alaïa

Cette nouvelle adresse va devenir son lieu de vie, son atelier, l’endroit où se dérouleront ses défilés. De pension alimentaire, œuvre sociale de Xavier-François Ruel, fondateur du grand magasin Bazar de l’Hôtel de Ville, à atelier industriel puis entrepôts du BHV, le 18 rue de la Verrerie a eu plusieurs vies.

C’est en 2007 qu’Azzedine Alaïa prend la décision de créer sa propre fondation.

Ses missions sont multiples. Il s’agit entre autres de conserver et présenter son propre travail ainsi que les oeuvres et créations qu’il a collectionnées tout au long de sa vie. Mais aussi d’organiser des expositions et de soutenir des activités culturelles et éducatives.

L’exposition en cours répond précisément à ces objectifs.

Alaïa / Grès. au-delà de la mode

L’exposition proposée actuellement à la Fondation s’intitule « Alaïa / Grès. au-delà de la mode« .

Elle relate une rencontre créative évidente, alors que rien ne prouve que les deux couturiers se soient jamais rencontrés.

Grès comme Alaïa rêvaient de sculpture. Chaque pli, chaque drapé en sont l‘illustration parfaite. Même pureté des lignes, même féminité dans chacune des robes présentées.

La modernité des créations de Mme Grès est étonnante. Les similitudes mises en évidences entre les deux créateurs remarquables. Un vrai bonheur pour le regard.

La cerise sur le gâteau

Pour finir en beauté, une librairie et un restaurant accueillent le visiteur.

Un menu aux notes d’Italie pour un déjeuner dans un cadre unique et encore secret.

Fondation Alaïa - le restaurant
Fondation Alaïa – le restaurant

La Fondation Azzedine Alaïa : l’adresse parfaite pour une pause culturelle ET gourmande.

exposition Alaïa/Grès. Au-delà de la mode
du lundi 11 septembre 2023 au dimanche 7 avril 2024
Fondation Azzedine Alaïa
18 rue de la Verrerie 75004 Paris
Tous les jours de 11h à 19h

Mark Rothko – Fondation Louis Vuitton

L’humain est au centre même de l’oeuvre de Mark Rothko. Toutes ses toiles ont pour unique finalité de s’adresser à lui, de lui faire vivre une expérience, un voyage. Après de nombreuses années à tenter de le représenter, il estime avoir échoué à « représenter la figure humaine sans la mutiler« . Il s’oriente alors vers l’abstraction qu’il ne cessera d’inventer jusqu’à la fin de sa vie. C’est ce parcours passionnant que l’on découvre dans l’exposition Mark Rothko à la Fondation Louis Vuitton.

Mark Rothko – à Yale, rien de nouveau

Dès son plus jeune âge, Mark Rothko connait la douleur de la séparation ainsi que la difficulté à trouver sa place. Né en 1903, il est le benjamin d’une famille juive de Lettonie. Il a 10 ans lorsqu’il quitte sa terre natale quand son père décide d’émigrer aux Etats-Unis pour protéger sa famille. Puis le destin le frappe quand son père meurt brutalement un an après leur arrivée en Amérique. Sa jeune vie est d’ores et déjà jalonnée de traumatismes. Elève brillant, il reçoit une bourse qui lui permet d’intégrer la célèbre université de Yale. Pourtant, face à l’antisémitisme qui sévit déjà au sein de l’illustre institution, il abandonne ses études au bout d’un an en 1923 et s’installe à New York. Sa rencontre avec le peintre Arshile Gorky à la Parsons New School for Design sera déterminante pour son entrée en peinture.

Mark Rothko - autoportrait
Mark Rothko – autoportrait

Mark Rothko – une oeuvre

Au commencement, Mark Rothko est un peintre figuratif. Fasciné par le métro de New York et son effervescence, il le représente dans la série  « Subway scenes« . On y reconnait déjà certains codes de ce qui sera la signature de ses oeuvres à venir.

Peinture plane, absence de perspective, formes géométriques sont les éléments centraux déjà identifiables.

Après une période durant laquelle il s’essaie à la mythologie grecque, au début des années 40 Mark Rothko cesse de peindre pendant un an. Il écrit alors un livre qui pose les fondements de sa pensée artistique. Découvert par son fils 20 ans après sa mort, l’ouvrage sera publié sous le titre de « the artist’s reality« .

Dès la fin des années 40 il balaie toute référence au passé dans ses oeuvres. Verticalité et abstraction, absence de cadre, absence de titre, laissent ainsi la place entière à la peinture elle même. Sa volonté absolue est de toucher le spectateur par une peinture « poignante comme de la musique ». Musique qu’il écoute d’ailleurs toujours en peignant, principalement des oeuvres de Mozart.

Des « multiformes » aux « classiques« , il dit ses toiles peuplées d’organismes. Afin d’atteindre le niveau de profondeur et d’émotion qu’il souhaite, Rothko crée ses propres peintures, qu’il affine et qu’il dilue pour superposer de multiples couches fines,  donnant ce ressenti de profondeur réel. Ses toiles classiques apparaissent au début des années 50 et seront sa signature jusqu’à la fin de sa vie.

Mark Rothko – l’exposition

Alors que l’on connaît surtout les « classiques » du peintre, l’exposition propose un voyage intégral au coeur de son oeuvre. Les tableaux sont présentés chronologiquement, chaque salle étant dédiée aux périodes clés de l’artiste.

On commence ainsi par ses oeuvres figuratives. Viennent ensuite les multiformes et enfin les classiques.

Au fur et à mesure des galeries, on découvre l’évolution artistique, la modification des formats, l’exploration des couleurs. L’agrandissement de ses toiles permet une expérience immersive, le spectateur étant littéralement happé par l’oeuvre et ses couleurs.

Alors qu’il revendique ne pas être intéressé par la couleur mais par la lumière ( « la couleur n’est pas ce qui m’intéresse. Ce que je recherche c’est la lumière »), on le qualifie de coloriste. Sa peinture va s’obscurcir, sans qu’il abandonne pour autant les teintes vives. Les Blackforms de la galerie 6 en sont une illustration.

Ou encore, dans la galerie 10, la dernière série des « Black and Grey », présentée en écho à de superbes statues de Giacometti.

La couleur sera néanmoins présente jusqu’à son dernier souffle puisqu’il se suicidera face à une ses monochromes aux rouges flamboyants.

Mark Rothko
Mark Rothko

 

Exposition Mark Rothko du 18 octobre 2023 au 2 avril 2024

Fondation Louis Vuitton 8 Av. du Mahatma Gandhi, 75116 Paris

 

Amedeo Modigliani – un peintre et son marchand

Il est des rencontres qui marquent une vie. C’est ce que l’on peut dire de la relation entre Amedeo Modigliani et son marchand Paul Guillaume. L’exposition présentée au Musée de l’Orangerie,  « Amadeo Modigliani – un peintre et son marchand » est bien plus qu’une simple présentation de l’artiste dont la renommée n’est plus à faire aujourd’hui. Elle permet d’explorer les liens tissés entre Modigliani, alors artiste émergent, et le marchand détecteur de talents, Paul Guillaume.

Amedeo Modigliani – un peintre et son marchand : le marchand

Le poète et écrivain français Max Jacob est un ami proche de Modigliani.

Max Jacob par Amedeo Modigliani
Max Jacob par Amedeo Modigliani

L’artiste a d’ailleurs peint son portrait. C’est Jacob qui organise la rencontre entre  l’artiste et le galeriste Paul Guillaume. Ils fréquentent ensemble les cercles artistiques de la capitale, partagent une passion pour les arts africains. On observe clairement l’influence de ces arts dans les oeuvres de Modigliani.

Paul Guillaume contribue à la reconnaissance et au succès de l’artiste en assurant sa promotion et en exposant ses oeuvres. Il le soutient également financièrement, et lui loue même un atelier à Montmartre afin de lui permettre de se recentrer sur la peinture. Devenus amis, Modigliani réalisera plusieurs portraits de son marchand.

Leur relation demeurera inébranlable jusqu’à la fin de la vie de Paul Guillaume, fervent défenseur et promoteur de l’oeuvre de l’artiste.

Amedeo Modigliani – les oeuvres présentées

Le style de Modigliani est reconnaissable entre mille. Simplicité des couleurs, élégance et modernité des silhouettes et des visages caractérisent ses oeuvres.

On peut ainsi admirer bon nombre de ses portraits, dans lesquels on perçoit à chaque fois une certaine mélancolie. Regards tristes ou perdus dans le vide, décor intimiste sont autant de caractéristiques que l’on retrouve dans chacun de ces tableaux. La modernité est l’un des attributs marquants des oeuvres de Modigliani qui demeurent ainsi intemporelles.

Paul Guillaume – la collection

Paul Guillaume a non seulement joué un rôle essentiel dans la carrière de Modigliani, mais aussi dans celle de Brancusi ou encore Soutine. Connu pur sa capacité à découvrir de jeunes talents, il fut également un soutien de nombreux artistes émergents.

Soutine
Chaïm Soutine

C’est dans sa galerie qu’il les expose et leur permet de rencontrer collectionneurs et amateurs d’art.

Paul Cézanne
Paul Cézanne

L’exposition consacre plusieurs salles à la découverte des oeuvres de ces artistes alors méconnus devenus des références absolues de l’art du XXème siècle.

Renoir - bouquet de roses
Renoir – bouquet de roses

Musée de l’Orangerie
Exposition Amedeo Modigliani – un peintre et son marchand
Du 20 septembre 2023 au 15 janvier 2024
Jardin des Tuileries, Place de la Concorde (côté Seine) 75001 Paris

AURA Invalides – vous n’êtes pas prêts !

Le dôme des Invalides fait partie du paysage parisien. On peut l’admirer depuis de nombreux spots de la capitale qu’il domine du haut de ses 90 mètres. Pourtant, le connait-on vraiment ? L’évènement AURA Invalides offre une occasion unique de s’imprégner de ce lieu chargé d’histoire au cours d’un spectacle de 50 minutes qui laisse sans voix !

AURA  Invalides – direction le dôme

Le dôme des Invalides est un joyau de l’architecture classique française. Voulu et inauguré par Louis XIV, le roi Soleil, on le doit à l’architecte Jules Hardouin-Mansart. Au fil des ans, il remplit de multiples fonctions.

Au commencement, ce fut la chapelle royale. La Révolution fait de lui le temple du dieu Mars. Avec Napoléon Ier il accueille le tombeau de Turenne et devient panthéon des gloires militaires. Enfin, c’est en 1861 que le cercueil de Napoléon est positionné tel qu’on peut le voir aujourd’hui. Il fallut des travaux colossaux pour créer cette rotonde circulaire creusée au centre de la chapelle royale. Il faut reconnaitre que l’effet obtenu est saisissant !

C’est donc précisément au coeur du dôme que se déroule le spectacle « AURA Invalides »

AURA Invalides – le spectacle

Tout a été pensé dans les moindres détails pour cette expérience immersive unique. Avec AURA Invalides, on voyage dans le temps et dans l’espace. Lumières, musique et vidéo mapping permettent de s’imprégner de ce lieu à la beauté saisissante.

Durant 50 minutes, le visiteur déambule, guidé par la lumière. Le parcours permet d’explorer les six chapelles qui entourent la crypte du tombeau de Napoléon.

L’expérience est construite en trois temps. La déambulation permet tout d’abord d’explorer la période de la construction, guidée par l’architecte lui-même, Jules Hardouin Mansart. L’approche est totalement innovante, ce sont les émotions qui prédominent. Puis viennent l’histoire et la mémoire. Ces pierres ont vu défiler l’histoire de France et AURA Invalides nous en offre des fragments, explorant la mémoire du lieu.

Pour finir par une célébration du monument, aujourd’hui, ici et maintenant.

On sort d’AURA Invalides avec des étoiles plein les yeux après un voyage dans le temps et l’espace qui n’a pas son égal. Il est temps de réserver !

AURA Invalides
dès le 21 septembre 2023 Dôme des Invalides 2 Place  Vauban 75007 Paris

Quai de la photo – l’art au fil de la Seine

N.B

Pendant la période des JO 2024 l’accès sera réglementé : vérifiez avant de vous rendre sur place

Le Quai de la photo est un lieu hybride qui réunit art contemporain, expériences nautiques, librairie culturelle et plaisirs de la table. Le tout réuni Quai de la Gare, à Paris dans le 13ème arrondissement. Cette péniche hybride est ouverte à tous, l’accès aux expositions y est gratuit. L’endroit parfait pour une escale parisienne !

Quai de la Photo – après le street art, la photographie

Ce musée flottant de près de 1000m2 est le descendant direct de son ainé, Fluctuart. Le dénominateur commun de ces deux adresses est Nicolas Laugero Lasserre, cofondateur de ces deux centres d’art. Dans les deux cas, des valeurs communes. Tout d’abord une volonté de désacraliser l’accès à l’art. Loin des galeries aux portes closes et des musées parfois trop impressionnants, ici, la porte est grande ouverte et l’art immédiatemment à portée de regard. Puis le souhait d’offrir une scène aux artistes émergents. Quai de la photo accueillera ainsi chaque année entre 4 ou 5 expositions de nouveaux talents. Et le grand public pourra les découvrir librement et simplement.

Martin PARR - Quai de la photo
Martin PARR – Quai de la photo

La première exposition proposée n’est pas celle d’un novice dans l’univers de la photo. En effet, c’est le grand photographe Martin PARR qui est is à l’honneur avec son exposition « Life’s a beach« .

Ce chroniqueur insatiable de la vie contemporaine a parcouru les plages du monde entier pour saisir ces moments de bonheur avec toute la bienveillance et l’empathie que l’on perçoit dans toute son oeuvre.

Quai de la photo – prendre un verre, grignoter, diner !

Pour commencer, il faut profiter des derniers jours de l’été pour s’installer en terrasse et savourer un cocktail en grignotant l’une des planches proposées.

Quai de la photo - la carte en terrasse
Quai de la photo – la carte en terrasse

La terrasse est vaste et très plaisante. Et puis il y a le restaurant, à l’intérieur de la péniche.

Une carte courte, à base de produits locaux et de saison, principalement bios. Un délice et un rapport qualité prix inégalable !

Quant au cadre, il est unique à Paris ! Vu direct sur de si jolis bateaux , qui sont disponibles à la privatisation ou pour des croisières en groupe.

Pour les différentes modalités de ces croisières, il va falloir encore patienter un peu. En attendant on peut déjà s’inscrire en ligne pour différentes options de croisières photo thématiques !

Quai de la photo 9 Port de la Gare 75013 Paris
été De mai à octobre. Tous les jours, à partir de midi jusqu’à minuit minimum (2h du matin maximum).
hiver Du mercredi au dimanche, à partir de midi jusqu’à minuit minimum (2h du matin maximum)

Ron Mueck à la Fondation Cartier pour l’art contemporain

La Fondation Cartier pour l’art contemporain accueille une nouvelle fois l’artiste Ron Mueck. Après l’avoir fait connaître au public français en 2005 la Fondation a maintenu le dialogue en l’exposant en 2013. Elle accueille à nouveau Ron Mueck et perpétue ainsi ce lien.

Ron Mueck et la Fondation Cartier – une conversation qui perdure

Le lien qui unit Ron Mueck à la Fondation Cartier s’installe dans le temps, mais aussi dans son processus de création. Même si elles n’ont pas été conçues pour la fondation, plusieurs de ses oeuvres ont étés pensées en sachant qu’elles commenceraient leur voyage dans ces murs.

C’est par exemple le cas de ces chiens menaçants que l’on découvre dans la nouvelle exposition. Sur les quarante huit oeuvres de l’artiste, dix ont été montrées pour la première fois à la Fondation Cartier, comme par exemple le « couple parapluie » ou encore « in bed ». On peut donc affirmer que la Fondation revêt une présence majeure dans le parcours de l’artiste.

Ron Mueck – nouveau processus de création

L’exposition qui ouvre ses portes le 8 juin marque le renouvellement de la création chez Ron Mueck. La pièce maîtresse en est l’installation Mass, vue pour la première fois en Australie en 2017.

Composée de 100 gigantesques crânes humains, elle évolue au fil des espaces qui l’accueillent puisque l’artiste la reconfigure en fonction des lieux dans lesquels elle est installée. A la Fondation, elle s’exprime à merveille dans ces volumes si lumineux baignés de rayons du soleil.

Éloignée des œuvres ultra réalistes qui ont fait connaître Mueck, ses nouvelles créations se focalisent sur la forme et le mouvement. Plus de détails tout en précision du grain de peau ou d’implantation des cheveux, mais des sculptures monumentales.  Les autres œuvres présentées permettent de mieux cerner le parcours de l’artiste.

En étant exposées avec Mass, elles sont remises en perspective. En trouvant leur place dans cette exposition, elles permettent de revenir sur leur essence  même.

On comprend alors la continuité dans la création artistique de l’artiste.  Les chiens menaçants constituent la seconde pièce maitresse de l’exposition.

Visiter cette exposition, et admirer Mass appelle naturellement de continuer la balade en se rendant à quelques pas de là pour visiter les catacombes. Ou quand l’art se confronte à la réalité de ces centaines de crânes humains empilés.

Ron Mueck du 8 juin au 5 novembre 2023
Fondation Cartier pour l’art contemporain 261 Bd Raspail, 75014 Paris

Offrez-vous un costume de la Comédie Française

Vous rêvez de vous parer de vos plus beaux atours ? Ceux de la romantique Roxane lorsqu’elle succombe au charme des paroles de Cyrano ? Ou encore ceux de la séduisante Célimène qui sait rendre fou d’amour et de jalousie Alceste ? C’est désormais possible. Pour cela, il faudra réserver votre pause dej’ du jeudi. Et vous pourrez vous offrir un costume de la Comédie Française.

La magie d’un costume de La Comédie Française

Un costume raconte une histoire. Plus encore ceux  des réserves de la Comédie Française. Chacun d’entre eux qui, de pièce en pièce, ont pris vie portés par les acteurs du Français et par les textes qu’ils interprétaient.

Les réserves de la Place Colette comptent plus de 10 000 vêtements. Certains de ces costumes remontent à 1750 ! Parmi ces pièces, certaines ont été créées par de grands couturiers tels que Doucet ou Paquin. Pourtant la majeure partie des tenues sont l’oeuvre des ateliers de la Comédie Française elle même. Le talent des petites mains qui y exercent leurs talents n’a rien à envier à celles que l’on peut rencontrer dans les ateliers de haute couture.

Dernière occasion de s’offrir la magie

Depuis plusieurs mois maintenant, la Comédie-Française propose à la vente, tous les jeudis dès midi, une sélection des costumes de ses réserves. Au fil des ans, après avoir été utilisés sur scène, ils peuvent tout d’abord encore servir pour les répétitions. Généralement utilisés jusqu’à l’usure, ils peuvent également servir de bases pour de nouveaux costumes. Les plus précieux d’entre eux sont conservés. Pourtant, certaines pièces ont été sélectionnées, offertes pour des sommes presque dérisoires si l’on considère leur qualité et l’histoire qu’ils racontent.  Jeudi prochain sera la dernière occasion de repartir avec une tenue mythique.

Et pour finir en beauté, il s’agira cette fois d’une sélection hors normes ! En effet il s’agira, en plus des tenues « traditionnelles », de cuirasses, armures, cottes de mailles, et de casques. De quoi ravir tous les amateurs du genre.

Alors soyez prêts, la file d’attente risque d’être longue.

Jeudi 27 avril à partir de 12h
Vente uniquement à la boutique de la Comédie-Française
1 place Colette, 75001 Paris