Christian DIOR Musée des Arts Décoratifs

Christian DIOR – couturier du rêve

Christian DIOR : un nom si familier, et pourtant.

Je pensais le connaitre. J’ai tout découvert grâce à cette exposition extraordinaire.

Christian DIOR a commencé sa vie d’adulte en tant que galeriste.
Il collectionne des oeuvres éclectiques d’artistes tels que Dali, Calder ou encore Cocteau.
Mais la crise de 1929 met un terme à cette carrière. Sa création dans la mode sera cependant riche en références à cette passion de l’art, et il puisera son inspiration dans sa passion du XVIIIème siècle comme dans son amour des jardins.

On commence donc l’exposition par un parcours chronologique de sa vie puis on plonge directement dans sa création
et le voyages au pays des merveilles commence.

Colorama Dior

Que tous ceux qui associent le nom de ce créateur à une seule couleur revoient leur copie.
Chrisitian Dior a parcouru l’intégralité de la palette colorimétrique dans ses créations.

Robes manteaux chaussures, il leur a donné toutes les teintes y compris les plus improbables.

C’est le premier parcours et on est déjà pris à bras le corps par l’émotion et la beauté de ces créations.

LE XVIIIème était la période préférée de Christian DIOR.

C’est cet amour qui marquera la décoration de la maison Dior au 30 avenue Montaigne. Ecrin parfait pour la mise en valeur de ses robes.

Le parcours continue et c’est un jardin merveilleux qui est l’écrin de ses robes légères et aériennes qui incarnent la féminité à la perfection.

Christian Dior Musée des Arts Décoratifs – jardin merveilleux

L’amour de Christian DIOR pour les jardins remonte à son enfance passée à Granville.

Les fleurs, qui ont une place toute particulière dans cette oasis de son enfance le suivront toute sa vie. Ce sont elles qui lui inspireront cette silhouette de femme fleur qui le caractérise.

Des robes rêvées, des robes féeriques aux envolées fleuries.

Le voyage dans le passé prend fin et l’on passe dans la deuxième partie de l’exposition dont le coeur est l’adresse emblématique de la Maison Dior avenue Montaigne.

Chrisitian Dior – 70 ans d’une Maison emblématique de la mode

Une scénographie spectaculaire nous permet de pénétrer dans cet univers sans se rendre sur place, dans la boutique mythique.


Ici on découvre les grands noms qui ont succédé à Christian DIOR décédé prématurément en 1957 à l’âge de 52 ans.


Il y a Yves Saint Laurent bien sûr, qui a commencé son parcours chez Dior. Puis Marc Bohan, John Galliano, jusqu’à aujourd’hui, Maria Grazia Chiuri. Tous ont élaboré une grammaire stylistique fidèle à la signature initiale de l’artiste, cette signature qui, en 1947, avec Le New Look, fait de lui le couturier le plus encensé de l’après guerre.

Et c’est quand on croit qu’on a tout vu, tout ressenti, que la blancheur magique de ce sanctuaire de la création se dresse devant nous.


Des patrons de toutes les pièces merveilleuses signature de la maison.

Et des artisans au travail qui font la démonstration de leur art de leur talent.

Cette semaine il s’agit de la couture, puis de semaine en semaine il y aura la broderie, le parfum ou encore la maroquinerie.
Cette pureté est-elle la conclusion du parcours ? On pourrait le croire et pourtant….

Dior citadin se livre à nous dans un jeu de clair obscur dans lequel chaque pièce prend vie, encore et encore, au grè de la lumière.

Et quand on pense que cette overdose de beauté nous a définitivement mis à terre, c’est un feu d’artifice qui nous achève dans une salle transformée en salle de réception de château pour le plus grand plaisir de notre émotion qui n’en peut plus d’avoir vivre au fil du parcours de ce grand monsieur de la mode.

Merci Monsieur.

Christian DIOR – couturier du rêve du 5 juillet 2017 au 7 janvier 2018

Musée des Arts Décoratifs 

107, rue de Rivoli
75001 Paris

Tél. : 01 44 55 57 50

 

 

Musée Jacquemart-André – un musée et un café

Musée Jacquemart-André – un hôtel particulier

Le musée Jacquemart-André porte les noms de ceux qui l’ont construit, puis donné vie, ensemble.

Musée Jacquemart André
Musée Jacquemart André

C’est Edouard André, riche héritier amateur d’art et collectionneur, qui confie la construction de son hôtel particulier à Henri Parent, un spécialiste de l’architecture traditionnelle. Il réalise, de 1869 à 1876, cette superbe construction, inspirée des modèles classiques, par son plan parfaitement symétrique et par le décor de ses façades.

Superbes enfilades de pièces, tentures élégantes, boiseries, et un escalier très original font les charmes du lieu.

Le salon de musique est tout particulièrement charmant et invite à la rêverie avec la musique qui envahit l’espace.

Chacune des pièces a son cachet propres, et elles sont toutes baignées de lumière.

Après leur mariage, Edouard André et Nélie Jacquemart se consacrent intégralement à leur passion de collectionneur d’art. Leur collection est très marquée par leurs voyages multiples en Italie. Les pièces ainsi collectionnées sont disposées dans tout l’hôtel particulier.

Musée Jacquemart André – expositions temporaires

Il y a donc ce que l’on peut qualifier d’exposition permanente, mais le musée accueille régulièrement des expositions temporaires.

La dernière en date, « de Zurbaran à Rothko, Collection Alicia Koplowitz – Grupo Omega Capital « , est un petit bijou mais il vous faudra vous presser pour la découvrir puisqu’il ne reste plus qu’une semaine avant qu’elle ne se termine.

Il s’agit d’une des plus grandes collectionneuses espagnoles de notre époque.
Diversité des techniques des époques et des styles, la collection est le reflet du goût et des émotions de celle qui a parcouru le chemin de l’art.

L’exposition retrace un paysage artistique large, de Goya à Gauguin et Modigliani, en passant par Rothko et Giacometti.

On commence par des artistes espagnols, Zurbarán et Goya.

La 2ème salle des italiens qui ont travaillé en Espagne Tiepolo et Antonio Joli.

Antonio Joli
Antonio Joli

Très grands plans de Venise par Antonio Joli et deux merveilles de Canaletto – Giovanni Antonio Canal.

De salle en salle des artistes aussi divers que Picasso ou Van Gogh sont exposés.

Mon coup de coeur : ce portait de Modigliani, si caractéristique de ce vague à l’âme et de l’infinie tristesse qui transparait de tous ses portraits.

Une superbe exposition à ne pas manquer, si vous trouvez une heure ou deux avant la fin de la semaine.

Musée Jacquemart André – un café restaurant

La bonne nouvelle, c’est que le musée Jacquemart-André vaut largement le déplacement, exposition temporaire ou pas, grâce à son extraordinaire café restaurant !

Ici, on peut déjeuner, bruncher, et se régaler avec les pâtisseries qui sont simplement divines et tellement nombreuses qu’il est quasiment impossible de faire un choix.

 

De multiples salades sont proposées, ainsi qu’une formule très avantageuse avec la quiche du jour ou le plat du jour ( sauf le dimanche) et la pâtisserie de son choix. Tout est servi avec le sourire, et avec une telle efficacité que même lorsque le restaurant est plein l’attente ne dépasse pas quelques minutes.

Les salades sont délicieuses, les produits frais et savoureux.

Et quant aux desserts…..Voici un aperçu restreint du chariot.

Et voici ce que nous avons dégusté. Une tarte aux abricots légèrement acidulée, et un gâteau café et noix pour lequel les qualificatifs me manquent, mais j’en ai à nouveau l’eau à la bouche à sa seule évocation !

Rendez-vous au musée Jacquemart-André donc.

158 boulevard Haussmann 75008 Paris
Tél. : 01 45 62 11 59

Ouvert tous les jours y compris les jours fériés de 10h à 18h. Nocturnes les lundis jusqu’à 20h30 en période d’exposition.

Costumes espagnols entre ombre et lumière

Costumes espagnols entre ombre et lumière – Maison de Victor Hugo

La Maison de Victor Hugo accueille cette semaine et jusqu’au mois de septembre l’exposition « Costumes espagnols entre ombre et lumière » .

Pourquoi cette exposition dans la maison de Victor Hugo ?

Tout commence toujours dans l’enfance. Et c’est enfant, alors qu’il avait à peine 7 ans, que le petit Victor part avec sa mère et ses deux frères à la recherche de son père, le général Hugo, à Madrid. Des émotions profondes, la découverte de nouvelles sonorités, d’une langue qu’il ne connait pas. Il restera marqué à vie par ce pays qui influera profondément sur son oeuvre.

Il le dit lui même : « J’aime profondément l’Espagne. Je suis presque un de ses fils ».

L’exposition

L’exposition « Costumes espagnols entre ombre et lumière » présente un ensemble unique de costumes traditionnels espagnols.

Toutes les pièces proviennent du Museu del Traje, le musée du Costume à Madrid.

 

Pour la première fois à Paris une quarantaine de vêtements et accessoires de la fin XVIIIe au début du XXe siècle, jadis catalogués de costumes folkloriques, révèlent un incroyable savoir-faire.

On découvre ainsi l’étonnante finesse d’exécution, une vraie modernité, qui auraient inspiré les couturiers espagnols comme Balenciaga.

On pense aussi à Christian Lacroix devant ces croix, bijoux, gilets, dentelles et broderies.

Costumes espagnols – le voyage

Répartis sur quatre salles, ces costumes racontent l’âme des provinces espagnoles.

Catalogne, Aragon, Castille, Salamanque, Andalousie, Majorque et jusqu’aux Canaries, on voyage au fil des tenues.

Tels ces habits de bergers d’Estrémadure réalisés en gros draps de laine.

la mariée
la mariée

Ou encore une robe de mariée dans la région de Tolède où le cérémonial voulait que la jeune fille superpose jusqu’à cinq toilettes ou encore cet étonnant costume de veuve « riche » en soie, coton, or, satin, ornements de paillettes et fils métalliques !

En complément des costumes exposés, 39 photos de José Ortiz Echagüe (1886-1980) illustrent cette richesse de costumes régionaux.


Cette exposition fait partie de la saison Espagnole du Palais Galliera qui a débuté avec « Balenciaga, l’œuvre au noir » (actuellement au musée Bourdelle jusqu’au 16 juillet) et se clôturera avec la première rétrospective parisienne consacrée à Mariano Fortuny au Palais Galliera (4 octobre – 7 janvier 2018)

Costumes espagnols entre ombre et lumière jusqu’au 24 septembre 2017

Maison de Victor Hugo 6, place des Vosges 75004 Paris
Tél. : 01 42 72 10 16
Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h

rédactrice : Chantal Manoncourt

Vente des Cadenas d’amour de Paris

Vente des cadenas d’amour au Crédit Municipal de Paris

Le  Crédit Municipal de Paris accueille cette vente solidaire qui se place dans la lignée parfaite de l’histoire et de l’ADN de l’établissement.

C’est la Finance Sociale et Ethique qui est au coeur de l’histoire de cet établissement qui organise également depuis plusieurs siècles des ventes aux enchères.

Il était donc naturel que ce projet aboutisse ici même.

Après avoir collecté ces preuves d’amour laissés par des milliers de touristes, la mairie a souhaité faire vivre ce chapitre de l’histoire de Paris. C’est ainsi qu’est née l’idée de la vente des cadenas d’amour.

La mise en place de cette vente a nécessité un travail de plusieurs mois, en collaboration avec la Mairie de Paris.

Les cadenas ont été préservés, sélectionnés, pour être travaillés de manière artisanale et être transformés en oeuvres d’art.

Ces 150 pièces uniques et 15 pans complets qui seront vendues pour une belle cause.

En effet, tous les bénéfices iront à 3 associations : l’armée du Salut, Solipam et Emmaus Solidarité

3 associations – un objectif commun

Ces trois associations ont un point commun. Elles répondent aux engagements pris par le Plan de Mobilisation de la communauté de Paris pour l’accueil des réfugiés. Mêmes valeurs, mêmes actions de bienveillance, accueil et générosité.

Ainsi, Solipam s’occupe de la prise en charge des femmes enceignes migrantes ou réfugiées. Elle les accompagne, les guide et les oriente.

Emmaüs Solidarité gère les deux centres créés à Ivry et du côté de la Porte de la chapelle pour accueillir les réfugiés. Ces centre leur propose un hébergement, des repas, et des cours pour leurs enfants.

Quant à l’Armée du Salut, elle est engagée depuis plus de 130 ans dans la lutte contre toutes les formes d’exclusion. L’accueil des migrants et des réfugiés fait partie de ses missions historiques.

Une vente qui parle d’amour. De ces cadenas d’amour, point de départ de l’histoire, à cette vente, qui rendra de l’amour à ceux qui en ont le plus besoin.

Un projet hautement symbolique aux messages positifs.

Cadenas d’amour – la vente

Elle se déroulera samedi 13 mai à 15h00 dans les locaux du Crédit municipal de Paris au 55 rue des Francs Bourgeois, mais aussi en ligne pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer.

Pour faire l’acquisition d’une des pièces exposées, vous pouvez tout d’abord aller les admirer dès demain sur place.

En voici un aperçu.

Ensuite, pensez à vous inscrire sur le site.
Et finalement, si vous le pouvez, rendez vous sur place samedi 13 à 15:00 !
Crédit Municipal de Paris
55 rue des Francs-Bourgeois
74004 paris

Salon Révélations – c’est aujourd’hui

Salon Révélations – Grand Palais

Le Salon Révélations, j’ai commencé à vous en parler il y a quelques jours.

Ce salon se déroule pour la 3ème fois sous la superbe neff du Grand Palais. Il est devenu le rendez-vous international des métiers d’art.

Appréhender l’ensemble des créations de plus de 400 exposants, tous désireux de valoriser leur  savoir-faire, c’est ce que salon unique en son genre propose au grand public ainsi qu’aux professionnels.

Avec cette troisième édition, le salon souhaité franchir de nouvelles frontières.

Chaque année un pays est mis à l’honneur de ce haut lieu de la création et de l’art. Lors de la dernière édition, c’est le Pays du matin calme qui avait été l’invité d’honneur.

Cette année, c’est le Chili qui démontre la richesse de sa créativité.

Salon Révelations – le Chili

C’est donc le Chili,  qui voit cette année ses créations scénographiées dans un espace dédié de 200 mètres carrés.

Le Chili, qui a vu naitre des personnalités emblématiques d’exception telles Pablo Neruda ou Violeta Parra, premiers ambassadeurs de leur culture à travers le monde.

Aujourd’hui, au salon Révélations, ce sont des artisans, joailler, créateur textile, graveur, sculpteur, qui font la démonstration de leur capacité à créer tout en revisitant souvent des techniques ancestrales.

Salon Révélations – le banquet

Autre élément clé du salon, Le Banquet. Installé dans la travée centrale, il permet de voyager de Belgique à la Suisse en passant par le Luxembourg au travers des oeuvres qui y sont exposées.

Chaque pays peut ainsi faire découvrir en quelques pièces la richesse de sa force créative dans les domaines de son choix.

Salon Révélations – mes coups de coeur

Je ne vous cacherai pas que mes pas m’ont guidée naturellement vers les artisans bijoutiers, très bien représentés pour cette édition 2017.

Deux favoris, dans des style très differents.

Pour la première, Hélène Courtaigne Delalande, la vérités est dans le scintillement des pierres multicolores, assemblées pour des pièces uniques et spectaculaires.

Une bague comme celle-ci, une fois installée sur mon doigt, a du mal à le quitter.

Et les autres bijoux présentés viendraient la rejoindre sans difficultés.

La deuxième, puisqu’il s’agit encore d’une femme, crée des bijoux aux lignes épurées d’une élégance intemporelle.

Il s’agit de Daniela Baumgartner.

Fluidité, finesse, et design pour chaque pièce qui habille un cou, une main, une oreille.

Dans ce salon, vous trouverez des créations dans tous les univers et toutes les matières. Céramique, bois, mobilier, tissus et textiles, tout y est.

Et je finirai sur l’espace dédié à l’univers du cuir dans lequel j’aurais pu passer des heures.

Confection de gants, de chaussures, y compris de chaussures sur mesure avec la nouvelle marque Chamberlan.

Un matériau noble et sensuel, pour des objets que l’on ne quitte plus. Et je dois reconnaitre que voir ce couple à la ville comme au travail qui travaille le cuir sans relâche et avec le sourire remplit de joie.

Salon Révelations – des billets à gagner

Je vous propose de découvrir par vous même. Vous pourrez aller à la rencontre des artisans, de leurs oeuvres, et décider par vous même de vos coups de coeur !

Pour cela, c’est simple. Je vous propose de gagner 5 X 2invitations pour aller visiter le salon.

Il vous suffit de laisser un commentaire pour me dire que vous souhaitez remporter 2 places.

Les 5 premiers gagneront donc ! Et je leur ferai parvenir un cdd qui leur permettra d’obtenir leur place de façon immédiate.

Salon Révelations du 4 au 8 mai 2017 Grand Palais

Salon Révélations – rencontre avec une créatrice

Salons Révelations – Rencontre avec la création

Le salon Révelations est la biennale internationale des métiers d’art et de créations.

400 exposants internationaux, et 45000 visiteurs qui iront à la rencontre d’artisans d’art qui exposeront ici le fruit de leur savoir faire.

Il se tiendra cette année au Grand Palais, du 4 au 8 mai, pour cette 3ème édition qui mettra à l’honneur tout particulièrement la vitalité de la création au Chili.

Le Chili donc, mais aussi des artisans et créateurs du monde entier, et de la France en particulier.

Une de ces créatrices s’appelle Marie Berthouloux. Sa spécialité : le design de mode, textile et broderie.

Shot with DXO ONE Camera

Salon Révélations – Rencontre avec une créatrice

J’ai eu le plaisir et le privilège de rencontrer Marie Berthouloux dans son atelier du Vème arrondissement.

Marie Berthouloux a le textile dans la peau. Elle brode, transforme la matière, souligne des structures, redonne vie au textile et l’ennoblit.

Portrait de Marie Berthouloux

Elle commence des études de design mais l’angle textile lui manque dans l’approche du vêtement, et la frustration de ne pas trouver les textiles qu’elle recherche finit par la convaincre d’enrichir son cursus : un DMA (diplôme des Métiers d’Art) sur le textile. Là, elle apprend la broderie, mais aussi le tissage, le tricot et tout se qui touche de près ou de loin à la matière.

Sa préférence va au travail du cuir et elle le réinvente, le fait vivre, comme on pourra le voir avec les pièces qu’elle présentera lors du Salon Révelations.

Pour présenter sa marque, Ekceli (Regard braqué en espéranto)  et son savoir faire, elle fabrique des échantillons et les propose à ses clients. Du cuir brodé, du cuir en tie and dye. Mais aussi de la broderie d’or, de fils, et tout ce que son imagination et son talent lui autorisent.

Un langage universel en quelque sorte.

Marie Berthououx et Ekceli au Salon Révélations

Marie Berthouloux sera donc présente au salon Révélations.

Cette participation a été rendue possible par la Fondation d’entreprise Banque Populaire qui propose une bourse à des créateurs dont le projet est un vrai projet de vie .

C’est par le biais de cette fondation qu’elle sera présente au salon avec 4 autres artisans.

Elle a eu champ libre pour les pièces présentées.
Et elle a choisi des gants, en cuir bien sur, et des panneaux muraux.

Nous pourrons les découvrir sur place mais en voici un aperçu.

 

Salon Révélations du 4 au 8 mai 2017

Grand Palais Avenue Winston Churchill 75008 Paris

Des Mots et Des Arts – vivre l’art à Paris

Des Mots et des Arts – le concept

Des Mots et des Arts vous propose de partir à la découverte de tout ce que Paris peut proposer d’artistique. Une façon éclairée de vivre l’art à Paris. Une façon aussi de s’autoriser ce que l’on n’aurait peut-être pas fait naturellement . Par exemple, entrer dans une des multiples galeries d’art parisiennes. Ces lieux dont on ose peut-être pas pousser la porte naturellement et qui pourtant recèlent de vrais trésors, aussi.

Des visites de galeries, d’expositions parisiennes.

Et puis Des Mots et des Arts propose également des visites guidées de Paris. Pour découvrir ou redécouvrir les passages couverts, ou encore le méconnu et pourtant magnifique hôtel de Lauzun.

Et puis des cours. Des cours annuels ou en cycles trimestriels comme par exemple un cycle thématique complet d’histoire de l’art, ou encore l’art contemporain après 1945.

Des apéros arty, et peut-être mon favori, « mardi, c’est galerie  » : pour faire d’une pause déjeuner un moment de plaisir artistique.

Et j’ai testé, le parcours de galeries.

Des Mots et des Arts – découverte de galeries

Un parcours multiple, qui permet de commencer à comprendre un quartier et ce qu’il  propose en matière d’art.

Ce jour là, c’était le Marais.

Une heure et demie, en petit groupe, et accompagnée par un docteur en histoire de l’art, tout aussi passionnant que son titre est impressionnant.

Il savait poser le contexte, situer l’artiste et la galerie dans leur contexte artistique historique, permettant ainsi de comprendre, et cela même sans apprécier l’oeuvre dans certains cas.

Un quartier, trois galeries, trois univers.

Des Mots et des Arts – un quartier, trois galeries

Galerie Lazarew.

Au commencement était un collectionneur d’art : Alexandre Lazarew.

Découverte d’artistes émergents, mais aussi redécouverte d’artistes confirmées dans tous les cas, des choix motivés avant tout par les coups de coeur du créateur de la galerie et de son associée.

Lors de notre visite, c’est l’artiste Shaka qui était exposé. Un artiste français qui vient du streetart puisqu’il commence le graffiti en 1995. Mais très vite, il va au delà.

Il entre aux Beaux Arts, se confronte à différentes techniques artistiques, sculpture, peinture à l’huile, sérigraphie et tant d’autre.

Chez Shaka, le thème central sont « les écorchés« , la violence de la société et son impact sur nos vies, nos corps, nos âmes. Des personnages sans armure qui montrent leur vrai visage et leurs émotions.

Le carrousel ici représente cette tendance à recommencer encore et encore sans apprendre de ses erreurs.
Il s’inspire du streetart avec l’utilisation du lettrage, mais il utilise peinture à l’huile et techniques traditionnelles.

Ni sculpture ni tableau, ses créations questionnent les formats traditionnels de l’art.
Quand une œuvre surgit du tableau elle entre dans le monde du spectateur et l’intègre ainsi dans la création.

On est ici dans de l’art figuratif pur.

Et si vous aimez Shaka, soyez vigilants : dans un mois il créera une œuvre en live devant Beaubourg.

Galerie des multiples

Cette galerie, créée en 2002 par Sandrine Balleydier et Gilles Drouault, a une double vocation : studio de création graphique et galerie de multiples, la volonté étant de participer à leur façon à l’accessibilité de l’art contemporain.
Toujours pièces multiples pour rendre l’art plus accessible.
Ici, c’est le minimalisme qui prime.

Notre guide nous explique que l’artiste du moment effectue un travail sur la lumière et l’espace, tendance artistique qui apparait à partir des années 60.
Le concept : présenter des objets avec lesquelles le spectateur a un rapport physique. Des objets du quotidien qui deviendraient art.

Les artistes prèsentent plutôt qu’ils ne représentent.


La Galerie des Multiples est également connue pour son programme 100 pour 100.
100 artistes qui produisent 100 œuvres à 100€ pour rendre l’art abordable encore.

Vous l’aurez compris sans doute, j’ai été nettement moins sensible aux objets présentés ici, mais j’ai beaucoup apprécié les explications simples et chronologiques de notre guide.

Galerie Perrotin dernière étape.

Nous finissons le parcours dans « la galerie des galeries ». La galerie Perrotin, sans doute une des plus connues du quartier voire même de Paris.

 

Dans la lignée de Takashi Murakami, premier artiste de cette galerie, le créateur de cette galerie crée une sorte d’incubateur pour de nouveaux artistes dont celle exposée en ce moment : Aya Takano.

 

Au Japon, les éditeurs de bandes dessinées sont reconnus en tant qu’artistes contrairement à ce qui se passe en Europe.

Aya Takano créé un monde onirique. Elle y représente ses obsessions, la découverte de soi, de la féminité, la lutte de la lumière contre l’ombre.Une sorte de conte initiatique qui part d’un monde très technologie vers un autre monde en harmonie avec la nature.

 

Ce que ce parcours m’a clairement montré, c’est la richesse de la proposition artistique des galeries de ce quartier. Visiter avec Des Mots et des Arts permet de pousser la porte de ces galeries où nous n’entrerions peut-être pas naturellement , et aller ainsi au devant de superbes découvertes !

Galerie Lazarew 14 Rue du Perche, 75003 Paris

Galerie des multiples 17 Rue Saint-Gilles, 75003 Paris

Galerie Perrotin 76 Rue de Turenne, 75003 Paris

 

Olga Picasso – la femme de sa vie ?

Olga Picasso – l’inspiration

Olga Picasso
Olga Picasso

« Il y a les filles dont on rêve
Et celles avec qui l’on dort
Il y a les filles qu’on regrette
Et celles qui laissent des remords
Il y a les filles que l’on aime
Et celles qu’on aurait pu aimer
Puis un jour il y a la femme
Qu’on attendait »

Pablo Picasso était un homme à femmes, et aux enfants multiples. Certains légitimes, d’autres nettement moins. Olga, qu’il rencontre en 1918, après s’être séparé de sa première femme en 1916, marque sa production artistique, et continuera à l’influencer même lorsqu’il commencera à la tromper, même quand ils seront séparés.

L’exposition se concentre sur la présence de cette femme/muse qu’il peine à éradiquer de ses tableaux même s’il l’a écartée de sa vie.

Une femme pour laquelle il aurait pu fredonner les paroles de cette chanson…. Sauf que ….

Olga Picasso – la mélancolie

Dès leur rencontre Olga devient le modèle de Picasso.  De superbes portraits, des croquis, elle est partout.

Ce qui saute aux yeux, c’est l’absence de sourire, le regard lointain, la mine pensive.  Pas un sourire donc, pas un signe de joie de vivre.  Serait-ce de la mélancolie, attribuée à la séparation d’avec sa famille restée en russie ? Peut-être.

Ou bien est-ce un parti pris de l’artiste ?

Le doute s’installe indéniablement quand on voit les films de famille plus loin dans l’exposition, et qu’on découvre là une Olga rayonnante, joyeuse, et toujours prompte à jouer avec son fils, et à sourire à l’objectif.

Mais revenons en au parcours de l’exposition.

Le couple connait rapidement une ascension sociale fulgurante, et leurs lieux de villégiature en témoignent. Appartement bourgeois, villa à Juan Les Pins, et même château dont ils feront l’acquisition.

Changement de style de vie, suivi d’un changement encore plus profond : la maternité.

Olga – la maternité

Pablo et Olga auront donc un fils : Paul. Nous le connaissons tous, tant son portrait en arlequin est une des pièces clé de l’oeuvre de l’artiste.

Arlequin
Arlequin

Ici,on découvre pourtant d’autres portraits de l’enfant, dont celui-ci, qui a été mon coup de coeur.

Mais on découvre surtout la mère et l’enfant dans une relation fusionnelle.

Et tout particulièrement ce croquis, sans doute celui dans lequel transparait l’émotion la plus pure.

Et puis il suffit de rien, quelques marches, pour pénétrer dans la deuxième partie de l’exposition, celle où Olga n’est plus que difformité, bestialité et rage.

Olga Picasso – trahie

Picasso prend donc une maitresse bien plus jeune que lui, et Olga se métamorphose dans son oeuvre.

Elle le cannibalise dans cet autoportrait par exemple, ou apparait, vorace, dans le célèbre baiser.

La femme s’effacera de sa vie, mais pas de l’oeuvre de l’artiste.

Olga Picasso – Musée Picasso 21 mars – 3 Septembre 2017

5 rue de Thorigny 75003 Paris

Téléphone: 33 1 85 56 00 36.
De 9h30 à 18h00 du lundi au dimanche.

Kongo à la galerie Taglialatella #DigitalUnderground

Kongo – street artist français

Sa bande, c’est Jonone et tous les autres de cette génération des précurseurs du graffiti. Des influences multiculturelles puisqu’il est né à Toulouse, passe son enfance au Vietnam et dans le Sud de la France, puis part à 14 ans pour Brazzaville au Congo – c’est de là que lui vient le choix de son nom d’artiste : Kongo.

Le graffiti, moyen d’expression universel, convient parfaitement à ce défenseur du street art. Il fonde entre autre le festival international de graffiti à Bagnolet : Kosmopolite.

Sa signature est reconnaissable entre mille : un graphisme calligraphique coloré et explosif.

Aujourd’hui, c’est un nouveau projet qu’il présente à la galerie Taglialatella

Kongo – Digital Underground

Nouvelle étape pour Kongo, le projet « Digital underground » est soutenu par la galerie Taglialatella.

Au coeur de ce projet, ces nouveaux outils de communication qui ont envahi nos vies, réseaux sociaux, applications en tous genres, le digital dans tous ses états.

Je m’explique.
Sur chacun des tableaux, les icônes de nos réseaux sociaux préférés. Parce que finalement, ne sont-ils pas à la jeunesse d’aujourd’hui ce que le graffiti était à la jeunesse d’hier !
Bon, je m’emballe.
Au dela de ces icônes, qui constituent la trame, l’explosion calligraphique colorée parle aussi digital.
Approchez-vous. Regardez de plus près. vous les voyez ?
Bon, je vous en livre un, cadeau : Youtube sur celui qui a le fond vert aux icônes rouges !

Pour les autres, à vous de jouer.

Mais ce n’est que le début de l’expérience. Parce que Kongo a créé pour chaque oeuvre un complément digital, une histoire qui vient compléter l’oeuvre picturale. Une possibilité de passer d’un monde de sensations et de sentiments à un autre, la toile étant le passage entre ces univers.

Pour chaque oeuvre donc, un flashcode, et un contenu associé.

Flashez, et entrez dans l’expérience. Elle sera musicale, visuelle.
Mais elle vous invitera aussi à créér le lien avec ceux qui vous entourent dans le cas où le chargement de l’expérience prend trop de temps.

Des exemples ?
 » Dites bonjour à votre jolie voisine »
ou bien
« Il est temps de faire un gros chèque à la galerie » ( version dédiée à l’expo ! )

Pour découvrir ces expériences il vous faut donc vous rendre à la galerie Tagliealatella.

Cette exposition est le point de départ d’un projet plus vaste dans lequel Kongo va explorer ces nouveaux outils de communication.

Ne la manquez pas.

Galerie Taglialatella

117 Rue de Turenne 75003 Paris FRANCE Tel : +33 1 42 71 87 72 Info @ djtfa-paris.com

Exposition Kiefer Rodin à Paris

Exposition Kiefer Rodin

L’année 2017 est l’année du centenaire de la mort du sculpteur. A cette occasion, le musée Rodin organise tout au nom de l’année un programme riche d’expositions autour de l’artiste.

Le musée Rodin invite donc des artistes contemporains à dialoguer avec Rodin.

L’exposition Kiefer Rodin fait partie de ce programme.

Ici, il s’agit donc de la rencontre de deux artistes passionnés de recherche et d’expérimentation qui vont confronter leurs talents à travers le temps .

Kiefer Rodin – au commencement était le livre

C’est en lisant le livre que Rilke consacre à Rodin en 1903 que Kiefer découvre l’artiste.

Et c’est à partir de l’ouvrage que Rodin consacra aux « Cathédrales de France » que germe l’idée de l’exposition KieferxRodin, même si très vite Kiefer décide d’élargir son travail de création à l’univers complet du sculpteur.

Dès les premières salles de l’exposition, une série de livres donc, créée par Kiefer, et qui fait naître de la matière des silhouettes féminines, en écho au livre de Rodin, il y a plus d’un siècle.

Kiefer Rodin – Tours cathédrale

ll y a plus d’un siècle donc, Rodin s’intéresse aux cathédrales, à la dimension organise qu’il leur attribue.

Kiefer entreprend à son tour un travail autour de la « cathédrale » en hommage au sculpteur. Il utilise des matériaux tels que le plomb qui lui est si cher, coupé, fondu, plié, oxydé, pour nous offrir ses « tours cathédrale » dès le début du parcours de l’exposition.

La visite continue en passant par cet espace où la cathédrale est transcrite par ses lumières et ses vitraux.

Et ce sont là des vitrines qui sont installées, dans lesquelles Kiefer s’approprie des débris des multiples sujets de plâtre de Rodin, et se les approprie en introduisant de nouveaux éléments, de nouveaux matériaux.

Kiefer Rodin – regards croisés

Dans la dernière salle de la partie dédiée à Kiefer comme dans celles où se trouvent les oeuvres de Rodin, dans le bâtiment principal du musée, les regards des deux artistes se croisent, sur l’usage du tissus par exemple, matière présente sous forme de vêtements chez Kiefer, ou de large drap et drapé chez Rodin.

Kiefer - Tuniques désincarnées
Kiefer – Walkyries tuniques désincarnées
Mercure avec draperie - Rodin
Mercure avec draperie – Rodin

Ne manquez pas cette superbe exposition, qui permet aussi, et il ne faut pas bouder son plaisir, de redécouvrir les oeuvres de Rodin, magnifiquement scénaristes dans ce superbe hôtel particulier.

Kiefer Rodin – du 14 mars au 22 octobre 2017

Musée Rodin de Paris 77 rue de Varenne 75007 Paris Tel +33 1 44 18 61 10
Ouvert tous les jours de 10h00 à 17h45 sauf le lundi