Elliot Erwitt. Retrospective

Olivier Lorquin, président du musée Maillol, le dit très bien :  » devant les photos d’Elliot Erwitt la vie devient belle« . L’exposition Elliott Erwitt. Retrospective en est l’illustration parfaite. Elliot Erwitt, photographe humaniste, facétieux et espiègle, nous offre une pause dans le brouhaha de la vie. 215 photos sont ainsi offertes à nos regards tour à tour amusés, touchés, émerveillés.

Elliott Erwitt
Elliott Erwitt

Elliot Erwitt  – photographe absolu

Elliott Erwitt a consacré 80 années de sa vie à la photographie. Il commence sa carrière à l’âge de 14 ans dans un laboratoire à Los Angeles où il développe les tirages des stars hollywoodiennes. De Los Angeles à New York il se forme à la photographie, mais aussi à la réalisation de films. Plusieurs rencontres seront déterminantes pour sa carrière. Tout d’abord avec Robert Capa qui lui permet en 1953 d’intégrer l’agence Magnum Photos. Puis celle d’Edward Steichen, directeur du département de la photographie du MoMA, qui lui permet de participer à la grande exposition « The Family of Man » en 1955.

Au fil des ans, Elliott Erwitt sera tour à tour photographe de rue, reporter industriel, il prendra part à des campagnes publicitaires, immortalisera hommes politiques et stars du cinéma. Avec comme point commun une humanité rare doublée de sens de l’humour et d’auto dérision.

Elliot Erwitt une retrospective – l’exposition

L’exposition est organisée par thématiques. Et le photographe en a abordé un bon nombre. Les relations homme/femme, les villes, la plage, les enfants, ou encore les chiens, et même l’abstraction.

Sans oublier les femmes.

On découvre des clichés célèbres, comme ce baiser capté dans un rétrovisieur. Ou encore cette image shootée à l’occasion des 100 ans de la Tour Eiffel.

Mais aussi des images méconnues, pépites de l’exposition.

L’exposition permet aussi de s’attarder sur un pan habituellement moins visible de son oeuvre : la photographie couleur.

Il s’y est adonné dans le cadre de projets rémunérés, tout en gardant encore et toujours son oeil inégalable. Dans certains clichés, on retrouve même un style à la Martin Parr dans l’observation du monde et le choix  de couleurs saturées.

Cette exposition est un concentré de talent. Ne la manquez pas.

« Elliott Erwitt. Retrospective » du 23 mars au 15 août 2023
Musée Maillol 59-61 Rue de Grenelle, 75007 Paris
Tous les jours de 10h30 à 18h30. Nocturne le mercredi jusqu’à 22h

GOLD – les ors d’Yves Saint Laurent

Il a mis des paillettes dans nos vies et de l’or dans ses créations. Yves Saint Laurent a mis l’or au coeur de sa création dès le premier défilé de sa Maison en 1962. Avec l’exposition « GOLD – les ors d’Yves Saint Laurent« , on part à la découverte des touches dorées qu’il a parsemées dans ses créations.

Les ors d’Yves Saint Laurent – au commencement était le bouton

Le premier défilé de la maison Yves Saint Laurent a lieu en 1962. Révolutionnant tous les codes de la mode, il présente entre autres pièces iconiques le célèbre caban bleu.

Emprunté au vestiaire masculin, il se démarque entre autres par ses boutons dorés. Pour Yves Saint Laurent, tout au long de sa carrière, le bouton doré sera associé au « bijou de jour » On peut admirer une première veste qui illustre cette volonté de rehausser de lumière les pièces de ses collections.

L’or sera omniprésent dans ses créations. On peut le constater avec le célèbre flacon de parfum « champagne ». Ou encore sur des gants et de multiples accessoires.

Qu’il s’agisse de haute couture ou de prêt à porter, de tenue de jour comme de soirée, l’or est là. Dans les broderies, les dentelles, les lamés, les sequins ou même le cuir.

Les ors d’Yves Saint Laurent – l’exposition

L’exposition Gold se tient dans ce qui fut la maison de haute couture du créateur, devenue musée depuis maintenant cinq ans. Un double anniversaire puisque 2022 marque également les 60 ans de la première collection de ce génie de la mode  du XXème siècle.

C’est la directrice du musée, Elsa Janssen, qui a endossé le rôle de commissaire de cette exposition.

En explorant les archives riches du musée, elle et son équipe ont pu extraire une quantité de modèles haute couture et prêt à porter, ainsi qu’une sélection d’accessoires et d’objets.

Ils ont ainsi mis en lumière le côté solaire et généreux d’Yves Saint Laurent.

La visite passe bien sûr par le « studio » du maître.

Un moment d’émotion lorsque l’on découvre son bureau laissé intact. On sent presque sa présence, attendant de le voir passer la porte et commenter les modèles présentés par les mannequins qui défilent sur grand écran…

Ne manquez pas ce voyage dans l’univers étincelant de celui qui a su sublimer la femme encore et encore durant l’intégralité de sa carrière.

GOLD – les ors d’Yves Saint Laurent du  au 
Musée Yves Saint Laurent Paris 5, avenue Marceau
75116 Paris – France

Atelier Mathieu Lustrerie à l’Hôtel de la Marine

L’Hôtel de la Marine fut le Garde-Meuble de la Couronne lors de sa création au XVIIIème siècle. Les meubles y étaient entreposés, réparés, restaurés. Aujourd’hui, trois siècles plus tard, la tradition historique reprend ses droits. C’est l’atelier Mathieu Lustrerie qui s’installe au coeur de cette splendide bâtisse. Il nous offre ainsi une occasion rare de découvrir son savoir-faire.

Atelier Mathieu Lustrerie – un savoir-faire unique

C’est en 1948 que les Ateliers Mathieu Lustrerie sont fondés par Henri Mathieu. Aujourd’hui installé à Gargas, l’atelier est désormais dirigé par Régis Mathieu, le fils du fondateur. Il y perpétue le savoir-faire familial de lustrerie. Les activités de l’atelier sont multiples. L’expertise se situe entre restauration de pièces anciennes et réédition de pièces historiques.

Ainsi, on peut admirer les lustres restaurés par les compagnons des Ateliers Mathieu à Versailles, dans le grand foyer de l’Opéra Garnier, et bien sur, à l’Hôtel de la Marine.

Pour ces restaurations, les artisans effectuent des recherches dans les documents historiques afin de pouvoir fabriquer à l’identique les pièces manquantes. Ce savoir-faire est également mis à profit pour fabriquer des reéditions de lustres, d’appliques et de touts types de suspensions.

Hôtel de la Marine – visite de l’atelier

Le Centre des Monuments Nationaux (CMN) qui gère l’Hôtel de la Marine a mis à disposition de Mathieu Lustrerie un espace de 90m2 donnant sur la Cour d’ Honneur ainsi que sur la rue Royale. Dans la continuité de ce que fut l’Hôtel de la Marine, cet espace devient la vitrine d’un savoir-faire ancestral. Ce sera l’occasion d’admirer les gestes perpétués au fil des siècles, du nettoyage à la réparation en passant par la ciselure et le remontage.

Le visiteur pourra également admirer des créations Mathieu Lustrerie, ainsi que des pièces d’origine très diverses en cours de restauration.

création Mathieu Lustrerie
création Mathieu Lustrerie

Les artisans accueilleront également des apprentis. Ils seront formés dans le cadre des partenariats mis en place entre Mathieu Lustrerie et des écoles d’art.

La visite est libre, il suffit de passer la porte…

Hôtel de la Marine – atelier Mathieu Lustrerie
2 place de la Concorde 75008 Paris

42nd street au Châtelet

Avec la comédie musicale 42nd street , le meilleur de Broadway s’installe au théâtre du Châtelet ! Un feu d’artifice visuel qui contraste merveilleusement avec la morosité ambiante. Le spectacle de fin d’année à ne pas manquer.

42nd street – lever de rideau

Tout commence par un lever de rideau. Probablement le plus célèbre lever de rideau de Broadway, qui dévoile les pieds dansant de trente danseurs déjà en action alors que le spectacle n’a pas encore commencé. Au commencement était un livre, puis un film : 42nd street, réalisé par Lloyd Bacon en 1933. L’histoire se déroule à New York. Sur fond de dépression économique, un producteur, Julian Marsh, qui a connu la gloire, tente de retrouver sa place à Broadway. Il décide de monter une nouvelle comédie musicale : pretty lady. Nous allons suivre les coulisses de ce projet, à commencer par les auditions, puis les répétitions, jusqu’à la première. Mais il faudra surmonter de multiples obstacles pour en arriver là !

42nd street - théâtre du Châtelet
42nd street – théâtre du Châtelet

42nd street – un spectacle époustouflant

Le théâtre du Châtelet nous offre un spectacle extraordinaire pour cette fin d’année tourmentée. On plonge directement dans le show avec ce premier tableau d’audition des danseurs qui apparait sous nos yeux dès la première seconde. Puis les tableaux s’enchaînent, rappelant l’extravagance des comédies musicales hollywoodiennes des années trente et quarante.

Des dizaines de danseurs sur scène révèlent leur talent dans ce show digne de Hollywood.  Aux commandes, le chorégraphe et metteur en scène Stephen Mear, dont on ne compte plus les succès entre Londres et New-York. A la direction musicale, Gareth Valentine. Entre autres spectacles, il a dirigé le « Singin’ in the rain » produit en 2015 au Théâtre du Châtelet. Des danseurs et chanteurs hors pair, 300 costumes, des décors à couper le souffle sont autant d’éléments qui rendent ces deux heures trente de spectacle inoubliables. On citera Rachel Stanley qui interprète Dorothy Brock, une star sur le retour qui obtient le premier rôle grâce à la générosité financière de son riche protecteur du moment.

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Emily Langham (Peggy Sawyer) (c)Thomas Amouroux

 

Ou encore Emily Langham, dans le rôle de Peggy Sawyer, jeune talent venue de sa province et dont le potentiel de star va se révéler au fil des séquences.

Une fois le show terminé on s’étonne de ne pas se retrouver sur Times Square en passant les portes de sortie théâtre. Quant aux mélodies, elles continuent à tourner dans nos têtes, donnant une furieuse envie d’esquisser quelques pas de danse.

42nd street du 7 décembre 2022 au 15 janvier 2023
Théâtre du Châtelet 1 place du Châtelet 75001 Paris
réservations en ligne

crédit photos (c)Thomas Amouroux

Eduard Munch – un poème de vie, d’amour et de mort

On connait Eduard Munch pour son célèbre « Cri« . L’exposition « un poème de vie, d’amour et de mort » offre une occasion rare de découvrir l’ampleur et la richesse de son oeuvre. Lui qui écrivait « Nous voudrions un art qui nous prend, nous émeut, un art qui naîtrait du Cœur« , mission accomplie.

Eduard Munch
Eduard Munch – soirée sur l’avenue Karl-Johan

Eduard Munch – l’omniprésence de la mort

La vie d’Eduard Munch a été jalonnée de drames personnels. Il n’a que cinq ans lorsque sa mère est emportée par la tuberculose. Dix ans plus tard, la même maladie emportera sa soeur ainée.

Quant à son frère, il décèdera d’une pneumonie à l’âge de 25 ans. Dès son enfance, Munch a donc vécu dans une atmosphère lourde, pesante et austère, dénuée de joies et distractions. Cette période a profondément marqué son art. Tout au long de sa carrière, il explore le cycle de la vie.

Eduard Munch - puberté
Eduard Munch – puberté

Dans toutes ses oeuvres on retrouve les thèmes de l’angoisse, de la mort.

Mais aussi de l’amour.

C’est sa « frise de la vie« , fil conducteur de l’exposition.

Eduard Munch – l’obsession du moi

Dans l’exposition « Un poème de vie, d’amour et de mort », le visiteur est accueilli par un autoportrait flamboyant de l’artiste.

Eduard Munch - autoportrait
Eduard Munch – autoportrait

Tout au long de sa vie, l’autoportrait constituera une sorte de fil rouge de sa création. Il en produira 70 peintures, 20 gravures et une centaine de dessins, aquarelles et esquisses.

La dernière oeuvre de l’exposition s’intitule d’ailleurs « autoportrait en enfer« .

Eduard Munch – la femme, sous tous les angles

Ayant perdu sa mère, puis sa soeur, dès son plus jeune âge, Munch passera le reste de sa vie à explorer sa relation aux femmes. Elles sont extrêmement présentes dans son oeuvre. En commençant par par le portrait de cette jeune fille entrant dans la puberté, encadrée par cette ombre menaçante qui représente peut-être les angoisses qui y sont associées.

La femme, amoureuse, telle un vampire plongeant ses crocs dans le cou de son partenaire.

Puis l’aboutissement de la femme, sa madone.

Et toujours cette chevelure abondante, qui crée le lien ou le défait.

Après la visite de cette exposition, on comprend que le Cri, oeuvre phare de Munch, a sans doute eclipsé la richesse et la complexité de l’oeuvre de l’artiste.

Edouard Munch « un poème de vie, d’amour et de mort »
Musée d’Orsay 1 Rue de la Légion d’Honneur, 75007 Paris

Salon de la Photo 2022 – je vous invite !

Le Salon de la Photo 2022 se tiendra du 6 au 9 octobre 2022. Cette année, le salon s’installe dans la Grande Halle de la Villette. Il ambitionne ainsi de devenir le plus grand Studio Photo jamais installé ! Et pour que vous puissiez juger par vous-même, je vous offre votre billet. Vous venez ?

Salon de la photo 2022 – focus créateurs de contenus

Le Salon de la photo s’adresse à un vaste public. Amateurs, experts et professionnels, mais aussi créateurs de contenus. Cette nouvelle cible fait l’objet d’un focus tout particulier.

Bien sur, il y a le matériel. Toutes les plus grandes marques exposent au Salon de la Photo. L’occasion de renouveler son matériel, ou de l’enrichir de tout le nécessaire pour vos photos et vos vidéos. Mais ce n’est pas tout !

Trois formations seront proposées : portrait, street photo et photo d’architecture. Pour participer, et apprendre des meilleurs, il suffira de s’inscrire.

 

Salon de la photo 2022 – l’invitation offerte

Depuis plusieurs années déjà, The Parisienne est partenaire du Salon de la Photo.  La très bonne nouvelle est que ce partenariat me permet de vous offrir le billet d’accès au salon de la photo. Pour l’obtenir, c’est très simple : il suffit de vous connecter sur le site du Salon de la Photo. Ensuite, plusieurs options s’offrent à vous.

Ensuite, et dans les deux cas, vous imprimez votre badge, et le tour est joué !

Salon de la Photo du 6 au 9 octobre 2022

Grande Halle de la Villette 211 Av. Jean Jaurès, 75019 Paris

Réouverture de la BNF Richelieu

Après 12 longues années de travaux, le mois de septembre signe la réouverture de la BNF Richelieu. Ce haut lieu historique de la conservation de manuscrits, dessins, gravures, photographies mais aussi bijoux, médailles et monnaies se réinvente en ouvrant ses portes au grand public. Rendez-vous le week-end des 17 et 18 septembre pour les festivités de réouverture.

Réouverture de la BNF Richelieu – un peu d’histoire

En 1537, François 1er oblige tout imprimeur à déposer un exemplaire de chaque livre à la bibliothèque du roi. Le « dépôt légal » est né ! C’est à partir de 1721 que la bibliothèque s’installe sur le site Richelieu. Au fil des siècles et jusqu’à nos jours elle va grandir et évoluer. Mais ses missions demeurent. Elle doit collecte, conserver et promouvoir un patrimoine d’une richesse extraordinaire.

L’objectif du projet d’envergure de sa rénovation est clair : ouvrir et faire rayonner Richelieu. Ainsi, alors que le lieu se tournait avant tout vers les chercheurs, il va désormais accueillir le public.

un magasin - BNF Richelieu
un magasin – BNF Richelieu

Un travail d’ouverture architectural a également été entrepris. Ainsi, certains « magasins » (lieux d’archivage et de stockage) sont désormais visibles à travers de larges baies vitrées.

La lumière baigne également le nouvel escalier monumental que l’on peut admirer dès que l’on pénètre dans les lieux.

escalier monumental - BNF Richelieu
escalier monumental – BNF Richelieu

Quand au musée, longtemps plus proche du cabinet de curiosités, il a fait peau neuve également.

La salle ovale – l’emblème dès la réouverture

Achevée en 1932, son accès fut réservé aux chercheurs jusqu’à sa fermeture pour travaux en 2016. Aujourd’hui, après une restauration complète, elle s’ouvre enfin au public, à tous les publics. Plus de 20000 volumes y sont disponibles en libre consultation. Une offre documentaire riche, d’où elle d’une proposition inattendue. En effet, 9000 volumes de bandes dessinées attendent leurs lecteurs, grands et petits ! Au delà de ces collections impressionnantes, la visite seule vaut le détour.

On peut admirer cet ovale unique installé à 18 mètres de hauteur et qui domine les seize paires de colonnes cannelées qui ou soutiennent  les arcades. Un bijou architectural à couper le souffle.

Bnf Richelieu –  un écrin de végétation

Le nouveau jardin de la BNF Richelieu porte le doux nom de Hortus Papyrifera. Il doit cet intitulé à la sélection de plantes papyrifères qui vont s’y épanouir au fil des mois à venir.

BNF Richelieu - le jardin
BNF Richelieu – le jardin

Pour le moment, de somptueux palmiers accueillent déjà le visiteur dans cet espace de végétation et de verdure ouvert aux public aux heures d’ouverture de la bibliothèque.

Ce jardin accueille également la terrasse du café Rosebakery Richelieu qui a ouvert ses portes dans l’enceinte même de la BNF. Il vient ainsi compléter le réseau de ces cafés de musées encore peu connus des touristes. Une occasion rêvée de se régaler dans un cadre majestueux.

BNF Richelieu 5 rue Vivienne 75002 Paris

 

visiter l’atelier de chalcographie de la RMN-GP

 Les Journées du Patrimoine approchent à grands pas. A la recherche d’une idée de visite insolite ? J’ai ce qu’il vous faut. L’atelier de chalcographie de la RMN-GP à La Plaine Saint-Denis.

L’atelier de chalcographie de la RMN—GP  – clarification

Je l’ai découvert à l’occasion de la rédaction de mon dernier livre  » 111 lieux autour de Paris à ne pas manquer  » et il vaut le détour. Commençons par clarifier cet intitulé qui peut sembler plutôt mystérieux.  La chalcographie est une technique d’impression d’estampes à partir de plaques de cuivre. Quant à la RMN-GP, il s’agit de la Réunion des musées nationaux – Grand Palais. Cet établissement public a des missions multiples. Accompagner la diffusion du patrimoine muséographique, mettre en valeur et exploiter le Grand Palais, en font partie. La RMN est également gestionnaire du musée du Luxembourg, à Paris.

L’atelier de chalcographie fut créé en 1797. Longtemps installé au Louvre, il déménage à la Plaine Saint Denis au début des années 2000.

L’atelier de chalcographie – activités

Dans cet atelier on imprime donc des estampes en utilisant la technique de l’eau forte sur la base de matrices de cuivre. Les matrices utilisées datent, pour les plus anciennes, du XVIIIème siècle ! L’atelier en détient plus de 13000, mais elles sont en cours de reprises par le Louvre afin de garantir leur conservation.

C’est également au sein de l’atelier que se transmet ce savoir ancestral. Les imprimeurs accueillent ainsi stagiaires et apprentis afin de leur enseigner les techniques ainsi que les gestes d’une activité que peu exercent désormais.

Les Journées du Patrimoine – une occasion unique

Habituellement peu facile d’accès, l’atelier ouvre exceptionnellement ses portes à l’occasion des Journées du Patrimoine. Ce sera l’occasion d’échanger avec les artisans d’art présents sur place. Une façon unique de découvrir la variété des oeuvres produites. Qui aurait imaginé que l’on pouvait s’offrir une estampe de Louis Bourgeois, Georges Baselitz ou encore JR, sans se ruiner ? C’est possible grâce à la collaboration de l’atelier avec des artistes contemporains prêts à renoncer à leur droit de signature pour entrer dans les prestigieuses collections du Louvre.

Pour tout savoir sur l’atelier de chalcographie, rendez-vous page 98 du guide  » 111 lieux autour de Paris à ne pas manquer  »

Atelier de chalcographie RMN-GP 1 impasse du Pilier 93217 La Plaine Saint-Denis

Bourse du commerce – une seconde d’eternité

Il m’a fallu du temps, beaucoup de temps, avant de finalement décider de me rendre dans ce que le Tout Paris qualifie de nouveau temple de l’art contemporain. C’est fait. On ne m’y reprendra pas de si tôt.

Bourse du commerce – l’Histoire

On peut remercier François Pinault. La Bourse du Commerce qui végétait dans ses vieux oripeaux de lieu d’échange mercantile renaît enfin. Et on peut s’émerveiller de sa beauté. La verrière qui culmine à quarante mètres de hauteur.

La coupole et son extraordinaire fresque dont les cinq auteurs, qui se sont partagé les 140 mètres, glorifiaient alors le capitalisme naissant. Les ferronneries des balcons intérieurs.

L’escalier à double révolution du Camus de Mézières qui permettait de faciliter la circulation entre stockage et déstockage des sacs de céréales. La salle des machines en sous-sol. Bref, ce véritable manifeste de l’architecture parisienne du 16e au 19e siècles méritait de briller de nouveau. Il fallait pour cela lui trouver une nouvelle fonction … et pas mal d’argent. Cela tombait bien, le richissime François Pinault cherchait un lieu pour y montrer le fruit de six décennies de collections d’art contemporain … et sans doute aussi pour répondre du tac au tac à la Fondation de son alter ego Bernard Arnault dans le bois de Boulogne.

Bourse du commerce – art contemporain ?

Va donc pour un musée d’art contemporain ! Pour cela, la seule rénovation de ces lieux historiques ne suffisait pas, il fallait y poser « un geste architectural ». On fit donc appel à Tadao Ando … et on bétonna. Un énorme cylindre de béton fut construit à l’intérieur du bâtiment. Par chance, il est invisible de l’extérieur. Le lieu devenait ainsi « propice », comme on peut le lire sur les panneaux explicatifs, à y exposer des œuvres d’art de notre temps. Et c’est là que je prends le risque de m’attirer les foudres de beaucoup d’admirateurs et de penseurs de la modernité. Parce que soyons clairs, là aussi, ça bétonne ! S’il y a bien une qualité que l’on peut accorder à ce lieu, c’est la cohérence.

Dans les salles d’exposition se succèdent des œuvres conceptuelles, la plupart du temps exemptes de toute quête de beauté, et dont le point commun est de nécessiter un discours pour y accéder.

Un discours que l’on trouve dans la signalétique du musée dont la rédaction est à elle seule une œuvre d’art.

Ou en écoutant les médiateurs  qui commentent allègrement le lien rarement évident des créations avec la domination patriarcale, la fluidité de l’eau et de la matière, la lumière qui éclaire le monde.

J’en passe. Je ne résiste pas au plaisir d’évoquer cette œuvre monumentale composée d’ampoules dont la notice explique qu’elle peut être installée avec les ampoules éclairées ou éteintes. Et ça, ça change tout !

Bourse du commerce – une seconde d’éternité ?

Alors bien sûr, pendant une seconde d’éternité, on se dit que notre niveau intellectuel ne doit pas être suffisant pour comprendre ces sommets artistiques.

Et puis, on lève à nouveau la tête vers la coupole, les encorbellements, la subtilité des balcons.

On admire au détour d’une fenêtre la vue sur les bâtiments du Paris alentour, et on prend la décision de ne plus jamais se déprécier de la sorte.

Qu’une partie de l’art contemporain ait décidé de nous surplomber avec mépris ne nous rend pas stupides pour autant. On a le droit de trouver tout cela prétentieux et souvent laid. L’écrin méritait tellement mieux.

Bourse du commerce 2 Rue de Viarmes, 75001 Paris

N.B je partage cette opinion à 100%, mais le texte a été écrit par Clui avec qui j’ai effectué la visite.

Galerie Dior – l’élégance a sa galerie

C’est au 30 avenue Montaigne que tout a commencé. En 1946 Christian Dior, tombe amoureux de ce somptueux hôtel particulier , y installe ses ateliers dans les combles. Aujourd’hui, après des travaux de transformation , le 30 avenue Montaigne accueille la boutique, un restaurant ainsi que la galerie Dior et son café.

Galerie Dior Paris
Galerie Dior Paris

Galerie Dior – Christian Dior et moi

C’est l’autobiographie du couturier « Christian Dior et moi », qui est le fil conducteur des premières salles de la galerie Dior. On y découvre sa vie, de sa naissance aux jours heureux dans la maison familiale de Granville, à la création de sa maison de haute couture et jusqu’à son décès brutal.

On découvre avec étonnement que la famille Dior était alors productrice d’engrais et de produits chimiques. Leur slogan était plus qu’éloquent : « L’engrais Dior c’est de l’or« 

De galeriste ,il devient illustrateur, puis modéliste. C’est chez Lucien Lelong qu’il affine son talent. Le 18 avril 1946, alors qu’il se rend à un rendez-vous avec Marcel Boussac pour conclure le financement de  sa propre maison de haute couture , il trébuche sur une étoile en métal. Ce symbole sera son talisman, présent dans une large variété de ses créations.

Galerie Dior – de jardins en bals

On pénètre rapidement dans l’univers enchanté de la Maison Dior. Une scénographie inspirée des jardins qu’il affectionnait tant permet d’apprécier ses modèles aux inspirations florales.

La mise en scène des toiles blanches est aussi magique que celle de l’exposition qui fut dédiée au couturier au MAD et qui a été reprise dans toutes les boutiques de la marque.

D’espace en espace, on déambule entre de sublimes robes noires, des tenues de soirée, des créations magiques que chacune rêverait de porter un jour, en taille réelle mais aussi en miniatures.

Une des installations permet d’admirer des dizaines de robes qui vivent et évoluent au gré des projections de nuages, d’anges et d’étoiles dans lesquelles elles baignent.

Enfin, on garde le clou de la visite pour la fin dans une explosion de robes et accessoires miniaturisés, dans un dégradé de couleurs à couper le souffle qui s’enroule autour d’un escalier dont la blancheur en est un parfait révélateur.

Galerie Dior – le café

Pour finir la visite, avant d’emprunter cet escalier spectaculaire, une pause s’impose au café Dior. Un cadre élégant, une offre de plats de qualité, de desserts et de cocktails. Tous ont la touche DIOR. Un moment de perfection hors du temps. La signature « Dior, j’adore ! » prend tout son sens ici aussi !

Et surtout, pour profiter de cette visite parfaire, pensez à réserver.

fermé le mardi. tous les autres jours de la semaine, ouvert de 11h00 à 19h00
Galerie Dior 11 bis rue François Ier, 75008 Paris