Musée Jacquemart André – TURNER, peintures et aquarelles

Si l’on ne devait citer qu’un seul nom représentatif de l’âge d’or de l’aquarelle anglaise, ce serait (Joseph Mallord ) William Turner. L’exposition en cours au musée Jacquemart André nous permet de mieux comprendre son parcours, de ses débuts de dessinateur de paysage topographique et d’architecture, à ses dernières oeuvres baignées de lumière et de couleurs. Bienvenue dans l’univers de « TURNER, peintures et aquarelles »

TURNER peintures et aquarelles
TURNER peintures et aquarelles

Le Legs TURNER –  à la découverte d’oeuvres personnelles

L’exposition « Turner, peintures et aquarelles », a été rendue possible grâce au legs Turner. Reçu par la nation britannique en 1856, ce fonds comprends des centaines de peintures, esquisses, aquarelles, dessins et carnets de croquis. On  y découvre la pratique privée de l’artiste, plus intime, plus expérimentale. Et l’on comprend les multiples champs explorés par l’artiste, bien loin des oeuvres dédiées au grand public.

Cette collection est aujourd’hui conservée au Tate Britain. C’est là qu’ont été sélectionnées les peintures à l’huile et les aquarelles exposées à l’occasion de l’exposition.

Cathédrale de Durham - graphite, aquarelle et gouache sur papier 1798
Cathédrale de Durham – graphite, aquarelle et gouache sur papier 1798

L’occasion unique de suivre la progression artistique du peintre, son parcours depuis ses premières études d’architecture et de paysage jusqu’à sa maitrise absolue de la lumière et de la couleur.

William TURNER – voyage, voyage

Le voyage a toujours été une source d’inspiration. Mais TURNER avait ceci de particulier qu’il était précurseur en son temps.

Alors qu’à son époque les conditions matérielles comme politiques étaient loin d’être favorables au voyage, TURNER n’en demeure pas moins un des artistes qui a le plus voyagé, tous siècles confondus !

Bien sur il a abondamment parcouru l’Angleterre, l’Ecosse et le Pays de Galles.

vue de Richmond Hill et un pont 1808
vue de Richmond Hill et un pont 1808

Mais loin de s’en tenir à cette proximité, il a également effectué plus de 20 voyages en Europe.

C’est en 1791 qu’il inaugure un concept qu’il maintiendra jusqu’à la fin de sa vie : le summer touring. Il a à peine 16 ans et commence ainsi sa moisson de paysages estivaux qui alimenteront, année après année, son travail d’atelier hivernal.

Il commence par de petites escapades, Oxford, Bristol. Puis c’est une accalmie des guerres européennes qui lui permet de voyager sur le continent. La France, l’Espagne et surtout la Suisse le fascinent .

Lac Léman - graphite et aquarelle sur papier
Lac Léman – graphite et aquarelle sur papier

Mais c’est en 1819 qu’il a « la révélation italienne« . Et c’est là qu’il va apprivoiser la lumière et jouer des couleurs pures.

1835 Venise La Piazzetta
1835 Venise La Piazzetta

Quand on pense que Cézanne, pourtant fasciné par les maitres italiens, n’est jamais allé en Italie de toute sa vie.

Je finirai la visite sur les oeuvres qui m’ont le plus séduites. En commençant par une Venise délicate, avec cette aquarelle de San Giorgio Maggiore.

Venise : San Giorgio Maggiore 1819
Venise : San Giorgio Maggiore 1819

Puis Venise encore, éblouissante de lumière et de couleur.

Venise - vue sur la lagune au coucher du soleil 1840
Venise – vue sur la lagune au coucher du soleil 1840

Et surtout, pensez bien à réserver sur le site.

Musée Jacquemart-André 158 Boulevard Haussmann, 75008 Paris

 

Cézanne et les maîtres – Rêve d’Italie

Je n’avais pas imaginé la joie de retourner au musée. Je n’avais pas compris à quel point cela m’avait manqué avant de passer la porte du musée Marmottan . Et de découvrir la superbe exposition « Cézanne et les maîtres – rêve d’Italie »

 

Cézanne et les maîtres – coup de cœur

Cézanne fait partie de ces incontournables. Un de ces grands noms que l’on connaît tous. Mais le connait-il vraiment ? Cette exposition propose un prisme passionnant, celui qui  l’inspiration que le maître a puisé dans l’art des peintres italiens.
Le parcours offre au regard quelques soixante œuvres prêtées par collectionneurs et musées du monde entier. Des mises en regard qui démontrent de façon criante que Cézanne a puisé des idées dans de multiples œuvres de ses prédécesseurs pour donner vie à sa peinture. Le parcours est particulièrement bien construit. De multiples cartels expliquent de façon visuelle l’idée qui a guidé la pensée du maître.
 On ressort enrichi, et surtout avec la satisfaction d’avoir pénétré les méandres de l’œuvre si riche de Cézanne. Bien loin de certaines expositions si pédantes qu’on ne peut que se sentir ignare et inculte , le musée Marmottan partage ici gracieusement le savoir de ses experts.
Enfin,  la boucle est bouclée en fin de parcours lorsque sont mis en regard les oeuvres de peintres italiens qui, à leur tout, se sont inspirés de Cézanne.

Le musée Marmottan

Il faut que je l’avoue, c’était ma première visite au musée Marmottan Monet. Mieux vaut tard que jamais.
J’ai donc découvert cet ancien pavillon de chasse devenu ce musée grâce à la générosité de son dernier propriétaire : Paul Marmottan. C’est en 1932 qu’il le lègue à l’académie des beaux arts avec l’intégralité de ses collections . Depuis il s’est enrichi de multiples dons et legs. C’est ainsi qu’il est devenu une véritable référence dans le domaine de l’impressionnisme. Monet en tête !
L’occasion de se faire plaisir avec quelques uns de ses grands classiques.
Mais aussi d’être surpris par des oeuvres inattendues, et d’une incroyable modernité.
Ce musée est une pépite qui se mérite, dans un recoin éloigné du XVIème arrondissement de Paris. Et il vaut largement le déplacement.
 Cézanne et les maîtres – rêve d’Italie jusqu’au 3 janvier 2021
Musée Marmottan 2, rue Louis-Boilly, 75016 Paris

Musées ouverts à Paris – la culture nous appelle

Des semaines de confinement, une première phase de déconfinement. Et des vidéos à la pelle ! Parce que les musées ont tout donné pour nous offrir ce qu’ils avaient de meilleur derrière leurs portes closes. Mais aujourd’hui, c’est parti : ils ouvrent leurs portes à nouveau ! Pour notre plus grand plaisir !

Musées ouverts à Paris – la Monnaie de Paris

La Monnaie de Paris est un lieu que j’ai redécouvert à sa réouverture après de longues années de travaux, et que j’apprécie autant à chaque visite. On y découvre l’histoire de la monnaie et le travail minutieux des artisans qui oeuvrent chaque jour pour créer encore et encore.

Monnaie de Paris
Monnaie de Paris

C’est donc le moment de s’y rendre. En effet,  le musée a réouvert ses portes et se visite gratuitement jusqu’au 14 juin, sur réservation obligatoire.

La Monnaie de Paris 2bis, rue Guénégaud, 75006 PARIS ( accès unique actuellement) 
reservation obligatoire

Institut Giacometti – un joyau trop méconnu du public

Discrètement installé au détour d’une petite rue à quelques pas de Denfert Rochereau se trouve l’Institut Giacometti.

Institut Giacometti
Institut Giacometti – reconstitution de l’atelier

Dans cet hôtel particulier de style Art Déco, vous pourrez découvrir des expositions organisées autour de l’oeuvre de l’artiste. Et surtout vous immerger dans son atelier, intégralement reconstitué grâce à sa veuve qui en avait préservé tous les éléments. On y admire donc les sculptures, le mobilier, et même les murs peints par l’artiste.

L’institut étant de petite dimension, il est indispensable de réserver. Allez-y, vous ne le regretterez pas !

Institut Giacometti, 5, Rue Victor Schoelcher, 75014 Paris
réservation obligatoire

Fondation Azzedine Alaïa

Créée en 2005, du vivant du créateur, l’association Azzedine Alaïa avait pour vocation de préserver les collections et les archives de la maison. Lors de son décès en 2017, elle est devenue Fondation. Elle garantit ainsi la préservation de l’oeuvre du styliste et couturier. Elle permet également d’attribuer des bourses à  de jeunes talents, perpétuant ainsi la création française.

Aujourd’hui, la fondation présente une exposition Alaïa et Balenciaga. A ne pas manquer !

crédit photo : arts in the city
crédit photo : arts in the city

Fondation Azzedine Alaïa 18 Rue de la Verrerie, 75004 Paris 11h00 – 19h00 tous les jours

Musée Jacquemart André

Ce musée est un vrai bijou d’architecture et vaut à lui seul le déplacement. Quand on sait que de surcroit l’exposition Turner est toujours en place, on se demande encore pourquoi on est pas déjà sur place !

Cet hôtel particulier qui date de la grande époque du baron Haussmann propulse dans l’univers de riches collectionneurs de l’époque. On déambule de grands salons de réception en salons privés. Sans oublier le superbe jardin d’hiver. Une promenade dans le temps et dans l’histoire de la capitale.

Musée Jacquemart André 158 boulevard Haussmann 75008 Paris
Réservation obligatoire

Musée Marmottan Monet

L’exposition qui était en cours à la date du confinement à ouvert ses portes à nouveau. Un angle original de l’approche de l’oeuvre de Cézanne y est proposé avec : Cézanne et les maîtres. Rêve d’Italie« .

L’exposition permet d’admirer une mise en regard des plus grandes toiles du peintre avec les plus grands maîtres italiens du XVIème jusqu’au XIXème siècle. Une soixantaine des plus grands chefs-d’oeuvre prêtés par 43 collectionneurs et musées du monde entier. L’occasion est unique, et la visite sur réservation bien sur !

Musée Marmottan Monet 2, RUE LOUIS-BOILLY, 75016 PARIS

 

Vous l’aurez compris, il y a l’embarras du choix ! Alors, tous au musée ?

Le musée CERNUSCHI a réouvert ses portes

Le Musée Cernuschi fait partie des références parisiennes en ce qui concerne les arts d’Asie. Il avait fermé ses portes pour travaux. Dès aujourd’hui vous pourrez à nouveau découvrir les collections de ce lieu que l’on doit à la passion d’un seul homme : Henri Cernuschi.

Musée Cernuschi – un peu d’histoire

Musée Cernuschi
Musée Cernuschi

C’est au début des années 1870 qu’Henri Cernuschi, économiste, financier et homme politique,  découvre l’Asie. Après avoir traversé le continent américain et l’océan Pacifique, il arrive au Japon. De là, il gagne la Chine, puis Java, Ceylan, Singapour et l’Inde. Ainsi nait une des plus importantes collections européennes d’art asiatique réunies au XIXe siècle.

En 1873, dès son retour à Paris, Cernuschi expose sa collection fraîchement constituée au palais de l’Industrie. A cette époque, en lisère du parc Monceau, un nouveau quartier est entrain de naitre. Il abrite industriels et artistes de renom. C’est là qu’Henri Cernuschi fait construire son hôtel particulier. Il s’y installe, ainsi que toutes les oeuvres qui constitue sa collection. L’adresse devient rapidement l’un des hauts lieux du japonisme. Il décède en 1896 et lègue son hôtel particulier ainsi que ses collections à la Ville de Paris.

Musée Cernuschi – un nouveau parcours, un nouveau voyage

Les travaux de rénovation menés depuis 2019 ont abouti à un nouveau parcours, comme un voyage au sein des arts de l’Asie. Le parcours est chronologique et propose des oeuvres du Japon, de Chine ou encore du Vietnam. Dès le haut des escaliers, on peut admirer les théières préférées d’Henri Cernuschi .

Puis on plonge directement dans la  préhistoire en Chine.

Suite à quoi l’on progresse dans les siècles, de la dynastie des Zhou à celle des Han jusqu’à l’époque Tang.

Dans la pièce centrale trône le bouddha Amitabha et sur la mezzanine on apprend l’essentiel sur le boudhisme et ses déclinaisons.

C’est également sur cette mezzanine que l’on peut admirer de près le clou de l’exposition, celui qui est représenté sur l’affiche du musée : Bodhisattva.

Musée Cernuschi - Bodhisattva
Musée Cernuschi – Bodhisattva

L’expérience proposée par le musée Cernuschi commence dès l’arrivée avenue Velasquez. En passant la grille monumentale qui s’ouvre sur le boulevard Malesherbes, on plonge déjà dans le Paris de ceux qui animaient la vie artistique et intellectuel de la fin du 19ème siècle.

Le musée Cernuschi ouvre donc à nouveau ses portes au grand public aujourd’hui.

Musée Cernuschi 7 Avenue Velasquez, 75008 Paris

Harper’s Bazaar au MAD

Harper’s Bazaar est le nom d’un magazine de mode familier et dont je ne connaissais pas vraiment la riche histoire. Cette superbe exposition est un voyage dans le temps. Un voyage dans le temps, à travers les pages de cette revue née à la fin du 19ème siècle.

Harper’s Bazaar – un peu d’histoire

C’est en 1867 que nait Harper’s Bazaar lancé par Harper&Brothers. C’est le digne descendant des almanachs du des siècles précédents qui représentaient déjà en leur temps des silhouettes de mode.

Ce magazine s’adresse aux femmes et traite de tendances mode, mais aussi de sujets de société, d’art et de littérature. Sa particularité : un engagement féministe affirmé. Mary Louise Booth, sa première rédactrice, est en effet suffragiste, mais aussi francophile. Aussi, au début du XXème siècle, le magazine s’entoure de multiples artistes français. Il rend également hommage aux grandes figures de l’école américaine. Quant à la dimension littéraire de cette publication, elle s’alimente des écrits de Colette, Sagan ou encore Malraux.

Richesse des contenus, qualité toute particulière accordée à la composition graphique sont autant d’atout pour faire de Harper’s Bazaar une véritable référence dans son domaine.

Harper’s Bazaar au Mad

L’exposition se déroule dans les galeries de la mode du musée, entièrement rénovées. Elle se déploie sur deux étages et offre une immersion chronologique dans l’univers du magazine.

Dès la première salle on est projeté dans l’univers du magazine avec ce mur de couvertures. Des exemplaires de la fin du 19ème sont exposés dans de larges vitrines. On découvre ainsi qu’à ses débuts, le Bazaar s’intitulait Bazar. C’est en 1929 qu’il gagne son second A et le gardera jusqu’à nos jours.

L’exposition s’orchestre autour de robes placées face à la couverture sur lesquelles elles apparaissent, nous faisant litéralement pénétrer dans le journal.

De salle en salle on traverse les tendances, on découvre les grands noms de la mode de chaque époque.

Et cela à travers les photographes star qui ont accompagné le magazine d’année en année. Chacun a sa signature et son style unique.

L’architecture du MAD et la scénographie permettent d’admirer pleinement les tenues, les photos et les robes exposées.

Je ne peux que vous conseiller vivement de visiter cette superbe exposition au plus vite !

Harper’s Bazaar Musée des Arts Décoratifs 107 rue de Rivoli 75001 Paris
du 28 février au 14 juillet 2020

Paris 13 – le musée à ciel ouvert

Longtemps mal aimé, réduit au quartier chinois et à quelques idées reçues  sur un arrondissement qui est pourtant le 2ème plus important de Paris, le XIIIème est devenu la référence parisienne en matière de street art ! Partons à la découverte de ce musée à ciel ouvert.

Musée à ciel ouvert Paris 13
Musée à ciel ouvert Paris 13

Musée à ciel ouvert – la génèse

C’est en 2014 que le street art y fait son entrée fracassante avec la Tour13Un phénomène d’art éphémère qui a vu le jour grâce à Medhi Bencheck le patron de la galerie Itinerrance, alors très confidentielle.

L’opération rencontre un succès spectaculaire et c’est parti ! Il faut dire que le maire de l’arrondissement, Jérôme Coumet, est passionné de street art ! L’apothéose a lieu en juin 2019 avec  l’inauguration du projet « Boulevard Paris 13 », le musée de Street Art à ciel ouvert du 13e arrondissement.  26 artistes, 8 nationalités, 32 fresques et je suis sure que ce n’est pas fini ! Objectif : 50 fresques fin 2020 ! Les plus grands artistes d’art urbain ont œuvré pour donner vie à des façades d’immeuble sans charme. Shepard Fairey , INTI , Invader,  ou encore C215Ces nombreuses fresques ont été peintes pour la plupart à partir de 2015

Musée à ciel ouvert – la balade

Le parcours est concentré autour du boulevard Vincent Auriol en partant de la Place d’Italie. Parfait pour une balade artistique à ciel ouvert. Je ne les connais pas toutes, il y en a tant à découvrir ! 

En commençant depuis la place d’Italie, premier arrêt à l’angle de la rue du château des Rentiers. Ici, c’est l’artiste Cryptik qui a recouvert les murs de son oeuvre, en octobre 2019. Elle se trouve au dessus de la librairie salon de thé Nicole Maruani, véritable pilier de son quartier.

Musée à ciel ouvert - Cryptik
Musée à ciel ouvert – Cryptik

Il s’agit d’une retranscription d’un poème de William Saroyan, entièrement réalisée à la main.

En continuant la progression, à l’angle de la rue Nationale, on tombe sur l’une des plus connues,  « Liberté, Égalité, Fraternité », par Shepard Fairey.

Musée à ciel ouvert - Shepard Fairey
Musée à ciel ouvert – Shepard Fairey

Réalisée en juin 2016, le visuel s’inspire de l’affiche que l’artiste avait réalisé après les attentats du 13 novembre, en hommage aux victimes. Le portrait de cette Marianne est en fait un détournement d’une image plus ancienne nommée « Make Art Not War » (faites de l’art pas la guerre ). Juste de l’autre côté du boulevard se trouve la place Pinel avec ce couple spectaculaire de DFACE peint en avril 2017. 

En continuant votre progression en descente sur le boulevard il ne vous reste qu’à lever les yeux pour admirer les multiples fresques.

 Puis vous arriverez à ma préférée. Elle est à l’angle de la rue du Chevaleret, et c’est une oeuvre de l’artiste chilien INTI. Il s’agit d’une représentation laïque de la Madone « La Madre Secular 2 ». Elle est tout simplement émouvante, avec une telle délicatesse dans le regard et dans la posture.

Musée à ciel ouvert – élargir la balade

Il ne faut pas hésiter à aller sur le site boulevard paris 13 où toutes les fresques sont répertoriées, avec leur nom, leur histoire, et leur positionnement géographique. De cette façon vous serez surs de n’en manquer aucune ! Une fois dans le quartier, n’hésitez pas à faire un tour dans les différentes galeries spécialisées en street art qui s’y sont installées. Il y a Itinerrance, 24 boulevard du général d’armée Jean Simon, ou encore la galerie Mathgoth 34 rue Hélène Brion.

Et pour vous restaurer, la Felicità du groupe big Mamma vous attend rue du Chevaleret, ou encore les food trucks installés devant le cinéma MK2 bibiliothèque !

Bonne promenade !

Fleurs de soleil – Thierry Lhermitte

La pièce « Fleurs de soleil  » est une adaptation théâtrale du livre éponyme de Simon Wiesenthal, le chasseur de nazis. « Peut-on tout pardonner? » est la question au coeur de cette introspection de l’auteur. C’est l’occasion pour Thierry Lhermitte d’un seul en scène, une première dans sa longue carrière d’acteur.

Fleurs de soleil – le pardon

Dans le livre « Fleurs de soleil » Simon Wiesenthal nous raconte un événement hors norme de sa vie de détenu juif en 1942. Dans l’hôpital où il travaille, un jeune nazi sur le point de mourir fait acte de repentir et lui demande son pardon pour les actes monstrueux qu’il a commis. Wiesenthal refuse, et ce choix le hantera toute sa vie. Rescapé des camps, il posera tout au long de sa vie cette question qui le taraude à des intellectuels, écrivains ou journalistes. Mais aucune de leurs réponses ne lui apportera la paix. C’est ce chemin, de la confession du nazi à la quête de réponse, qui est conté dans la pièce.

Mise en scène

C’est Thierry Lhermitte, seul sur scène, qui endosse le personnage de Simon Wiesenthal. Une toute première fois pour cet acteur si familier du public et au capital sympathie sans limite ! Ici, impossible de s’appuyer sur ses compères du Splendid ni sur personne d’autre que lui-même pour susciter la complicité ou l’émotion. C’est sur ses seules épaules que repose la lourde tâche de nous guider dans ce passé tragique à travers l’expérience personnelle de l’écrivain. Il narre le récit en arpentant la scène, et les réponses des personnalités interpellées ponctuent le texte, illustrée par leur visage sur un écran, et leur réponse en voix off. Des personnalités telles que Simone Veil ou Mathieu Ricard donnent chacune une lecture personnelle du sujet, riche de l’expérience vécue de chacun, de ses croyances et de sa philosophie. Mais la question reste entière et se pose à chacun de nous : peut on tout pardonner ? En sommes nous capables ? Aurait-il dû le faire ? Et vous, auriez vous pardonné ?

Et ce que j’en ai pensé ?

Je tire mon chapeau à Thierry Lhermitte qui fait ce pari audacieux et courageux d’affronter seul une pièce, un public et une expérience inédite pour lui. La pièce dure moins d’une heure et passe en un éclair. On en ressort porteur de cette même question : saurais je pardonner l’impardonnable ? Pourtant, je pensais être submergée par l’émotion en écoutant ce récit qui s’inscrit dans une des périodes les plus sombres de l’histoire de l’humanité. En fait, la distance entre le narrateur et les événements contés ne m’ont pas offert la violence des émotions. Volonté du texte,  de son adaptation, ou encore de son interprète ? À vous de le dire…

applaudimètre : 6/10 – % du public debout pour applaudir : 0 – nombre de spectateurs ayant quitté la salle pendant la pièce : 0

Fleurs de soleil théâtre Antoine 14 boulevard de Strasbourg 75010 Paris
19h00 du jeudi au dimanche jusqu’au 29 mars 2020
Merci à JMDprod pour cette invitation.

Les expositions à ne pas manquer à Paris

Depuis quelques semaines les musées parisiens font face à une baisse record de leur fréquentation. C’est donc le bon moment pour les soutenir en allant voir les expositions à ne pas manquer à Paris, et particulièrement celles qui vont bientôt fermer leurs portes !

Expositions à ne pas manquer à Paris – Léonard de Vinci

Cette exposition est unique à bien des égards ! Organisée à l’occasion des 500ans de la mort du peintre, Le Louvre orchestre ici une retrospective unique de l’oeuvre de Leonard de Vinci.

On prend conscience que Léonard de Vinci a finalement peint peu de tableaux, chacun ayant fait l’objet de multiples études, remaniements et évolutions. C’est d’ailleurs un des axes de présentation des oeuvres.  La technique de la réflectographie infrarouge met en lumière les différentes étapes de la création d’une oeuvre.

On passe des sculptures de ses maitres puis de De Vinci lui même, aux oeuvres spectaculaires telles que la Scène.

l'homme de Vitruve - Léonard de Vinci
l’homme de Vitruve – Léonard de Vinci

Une salle est dédiée à ses recherches scientifiques, et c’est là que l’on peut examiner le célèbrissime homme de Vitruve.

Mais à mon sens, c’est à travers les multiples études du maitre que l’on perçoit le mieux toute l’émotion perceptible dans ses oeuvres.

S’il ne fallait en citer qu’une, ce serait  sa « tête de femme » dite « La Scapigliata » (l’échevelée) dont les traits si délicats et subtils sont une ode absolue à la féminité.

L'échevelée - Leonard de Vinci
L’échevelée – Leonard de Vinci

Pour visiter l’exposition, il est indispensable de réserver. Dépêchez vous, elle prendra fin le 24/02/2020. Vu les difficultés dues aux grèves, je vous recommande même de vous rendre sur place

Marie-Antoinette – égerie de son temps

L’exposition « Marie-Antoinette, métamorphoses d’une image » est installée dans le lieu parfait pour l’accueillir : La Conciergerie. Autrement dit, cette exposition dédiée à la reine la plus emblématique de France se visite précisément là où elle a terminé ses jours, pas paisiblement, mais alors pas paisiblement du tout !

Marie-Antoinette à la Conciergerie
Marie-Antoinette à la Conciergerie

Durant cette exposition on découvre les multiples images de cette reine à la destinée hors norme et la fin tragique.

L’exposition commence par cette fin dramatique. On peut y voir l’acte d’accusation, mais aussi la dernière chemise portée par la reine avant de se rendre sur l’échafaud.

Puis on passe très vite dans l’univers des images aux facette multiples qu’elle s’est créée .

C’est après 4 ans de règne que le premier portrait de la Reine est peint par Elisabeth Vigée Le Brun, en 1778. Puis, en 1783, la peintre présente un autre portrait, où la reine tient une rose, en clin d’oeil au précédent.

Ces deux portraits vont devenir de véritables icônes, et la rose une signature que l’on retrouvera dans les multiples reproductions et oeuvres inspirées de cette reine iconique.

Au fil de l’exposition, on découvre la fascination suscitée par Marie-Antoinette, et les fétiches qui lui sont associés : coiffure, corps, et tête bien sur !

Marie-Antoinette jusqu’au 26 janvier à la Conciergerie 

L’âge d’or de la peinture anglaise – Musée du Luxembourg

L’exposition présente  la peinture anglaise à la grande époque du règne de George III. Entre 1760 et 1820, la Grande Bretagne traverse une période de transformation majeure, et vit un essor artistique et culturel dans son histoire.

Les peintres de cette époque vont offrir à la peinture britannique une véritable identité. L’exposition s’ouvre sur le face à face des deux plus grands noms du moment , Reynolds et Gainsborough.

On découvre l’émergence d’une société de l’entre-soi à travers cette mode des portraits et des images de famille.

Puis on pénètre dans l’univers des représentations de la nature. Les nouvelles techniques sont également explorées, avec la peinture à l’aquarelle. L’exposition a pu être organisée grâce aux multiples oeuvres prêtées par le Tate de Londres.

Musée du Luxembourg 19 rue de Vaugirard 75006 Paris Jusqu’au 16 février 2020

Et n’oubliez pas bien sur la rétrospective Toulouse Lautrec et l’exposition Bacon au Centre Pompidou qui se terminent bientôt elles aussi.

Denfert-Rochereau – culture et musées

Si je vous dis, Denfert-Rochereau, vous me dites ? Le lion emblématique ? La gare RER ? Les bus Air France en direction des aéroports? Voire même les Catacombes ! Mais qui penserait culture et musées ? Et pourtant ! Un nouveau musée vient d’ouvrir ses portes sur la place, et à quelques pas de là, la Fondation Cartier propose ses expositions toujours pointues, souvent en phase avec l’actualité. Comme par exemple actuellement avec « Nous les arbres » . C’est parti !

Denfert-Rochereau – le musée de la Libération de Paris

A l’occasion de l’anniversaire des 75 ans de la libération de Paris, ce nouveau musée a ouvert ses portes cet été.

Il invite à un voyage dans l’histoire de la capitale, des heures noires de l’occupation et de la collaboration, jusqu’à la libération.

Au fil de ce voyage, on découvre les portraits des figures clé de cette période. Le Géneral De Gaulle, mais aussi Philippe de Hautelocque ou encore Philippe Pétain. On découvre leur parcours et leurs choix en ces périodes troubles.

Des témoignages poignants donnent une dimension toute particulière au récit face à la chronologie implacable de l’horreur.

On met des mots et des images sur ce que la communauté juive a du subir durant cette période noire.

On découvre, en toute transparence, quelle a été l’attitude des parisiens.

Et puis il y a bien sur le courage extraordinaire de ces résistants qui ont participé à sauver la ville le moment venu.

 Le musée décortique ainsi un pan majeur de l’histoire de notre capitale. Je recommande clairement de prendre le temps de le découvrir, d’autant que la bonne nouvelle est que l’accès au musée est gratuit !

Musée de la Libération de Paris 4 Avenue du Colonel Henri Rol-Tanguy, 75014 Paris
ouvert tous les jours de 10h00 à 18h00 sauf le lundi

Fondation Cartier – Nous les arbres

L’actualité ces derniers mois est faite d‘incendies monstrueux dans le monde entier. Cet été, il s’agissait des incendies volontaires en Amazonie. Et puis il y a la Californie, et l’Australie qui ne parvient pas à maîtriser ses feux  gigantesques et indomptables.

Voilà les évènements auxquels nous sommes confrontés, impuissants, avec cette sensation diffuse que nous allons à la catastrophe, irrémédiablement.

L’exposition « Nous les arbres » nous invite à réfléchir à la relation de l’humain avec la nature. L’exposition se déroule dans le cadre bucolique de la Fondation Cartier.

Dans le jardin, c’est la cabane d’Agnès Varda qui se dissimule entre les arbres.

A l’intérieur, ce sont artistes et scientifiques qui mettent en lumière toute la beauté et l’importance de ces arbres, éléments indispensables de notre univers.

L’exposition remporte un tel succès qu’elle est prolongée jusqu’au 5 janvier. Ne la manquez pas !

Nous les arbres Fondation Cartier pour l’art contemporain 261 Boulevard Raspail, 75014 Paris

Institut Giacometti

Ouverte il y a à peine un an, l’Institut Giacometti propose un voyage dans la vie et l’oeuvre de l’artiste. Pour commencer, c’est son atelier que l’on peut admirer.

fondation Giacometti
fondation Giacometti

En effet, lors de son décès, sa femme décide de déposer les murs couverts de peintures et de croquis, et de les garder, avec l’ensemble du mobilier et des effets personnels de son mari. Ainsi, l’atelier dans lequel il travailla pendant plus de vingt ans a pu être reconstitué à l’identique.

L’institut organise par ailleurs régulièrement des expositions temporaires autour de l’oeuvre de l’artiste.

La dernière était somptueuse, j’ai hâte de pouvoir découvrir la prochaine.

Institut Giacometti 5, Rue Victor Schoelcher, 75014 Paris

 

Institut Giacometti – un parfait écrin

L’Institut Giacometti est le lieu de référence à Paris pour l’oeuvre de l’artiste. Il a ouvert ses portes il y a un peu plus d’un an. Encore méconnu du public, il recèle pourtant de véritables trésors. Ne les manquez pas !

Institut Giacometti – installation permanente

L’Institut Giacometti est installé dans un lieu extraordinaire. Il s’agit de l’ancien atelier du décorateur Paul Follot. Sa signature : l’Art Nouveau, tendant vers l’Art Déco. dès la porte d’entrée, le style est donné.

Puis tout au long des salles, escaliers, voûtes et fenêtres intérieures.

Dans cet hôtel particulier, qui fut l’atelier de Paul Follot, mais aussi ses salons de présentation et son appartement, tout le mobilier et les décors ont été restaurés et conservés.

Quelques aménagements contemporains ont été ajoutés. Et tout particulièrement l’espace dans l’entrée qui accueille la reconstitution exacte de l’atelier de Giacometti.

Institut Giacometti - l'atelier reconstitué
Institut Giacometti – l’atelier reconstitué

C’est dans un atelier au 46 Rue Hippolyte Maindron qu’il passera 40 ans de création et de vie. Après la mort de giacometti, sa femme, Annette, doit quitter les lieux. Pourtant elle veille à faire déposer les murs, témoins de la vie de l’artiste. C’est grâce à cette initiative que l’atelier a pu être totalement reconstitué, identique à l’original.

Institut Giacometti - l'atelier
Institut Giacometti – l’atelier

L’exposition Histoire de corps

Jusqu’au 6 novembre ( oui, il faut se dépêcher !) vous pouvez découvrir l’exposition qui permet de se concentrer sur le nu féminin dans l’oeuvre de Giacometti.

On suit ainsi l’évolution de ses nus féminins, des premiers dessins des années 20 jusqu’au célèbres Grandes Femmes des dernières années de sa vie.

L’immersion est totale et l’émerveillement garanti.

Institut Giacometti, 5, Rue Victor Schoelcher, 75014 Paris Sur réservation
L’Institut Giacometti est fermé pendant les périodes d’inter-accrochage, notamment du 7 au 20 novembre prochain