Eglise Saint-Germain-des-Prés – elle a retrouvé ses couleurs !

L’église Saint-Germain-des-Près fait partie des lieux mythiques de Paris. Connue pour être une des plus anciennes églises de la capital, elle a connu des heures sombres, au sens propre du terme : manque de luminosité, décors et peintures obscurcis par la suie et la pollution. Ceux qui l’on visitée à la fin du siècle dernier savent de quoi je parle ! Mais elle retrouve enfin sa superbe et devient désormais un joyau aux couleurs éclatantes.

saint-Germain-des-Près
saint-Germain-des-Près

Eglise Saint-Germain-des-Prés – historique

L’église Saint-Germain-des-Prés est fondée au VIème siècle, par Childebert, fils de Clovis, pour abriter les reliques de Saint-Vincent-Sainte-Croix puis de Saint-Germain, évêque de Paris. Elle fut  la première nécropole royale, avant la basilique de Saint-Denis. Elle connait ses heures de gloire et d’autres plus sombres. Assaillie à plusieurs reprises par les Normands au milieu du IXème siècle, qui menacent de la détruire, ils l’occupent à plusieurs reprises, la pillant et saccageant ses bâtiments. Au Moyen âge elle reprend vie. Et c’est à partir du XIIème siècle qu’elle se transforme, accueillant un sanctuaire gothique, le déambulatoire et ses  chapelles rayonnantes.

Lors de la Révolution, elle manque à nouveau de disparaitre, et est transformée en raffinerie de salpêtre.

On soupçonne aussi que l’église manqua encore d’être détruitependant les travaux du baron d’Haussmann. Il envisageait, lors de ses travaux de réaménagement de la capitale, de prolonger la rue de Rennes jusqu’à la Seine ! Mais elle est toujours là, et depuis 2016, un vaste chantier de restauration a été entrepris pour lui rendre son éclat.

Saint Germain des Près – restauration

Le projet de restauration de l’église Saint-Germain-des-Près en est à sa 3ème phase, celle de la restauration de la nef.

Au XIXème siècle, Hippolyte Flandrin  réalise le décor du chœur des moines (1842-1846), une partie du transept (1847), et la nef (1856-1864). Il utilise la technique de peinture murale mêlant huile et cire directement exécutée sur enduit. Pour la restauration, un « traitement en conservation du décor peint » a été effectué , sans repeint, avec dépoussiérage, refixage de la couche picturale, nettoyage doux. La restauration de la nef a duré onze mois et l’on peut désormais l’admirer dans son intégralité.

Fabrique ton porte-monnaie – Monnaie de Paris

Chic et utile, l’art du porte-monnaie, c’est le nom complet de l’exposition qui a ouvert ses portes hier à la Monnaie de Paris, la plus ancienne institution de France et la plus vieille entreprise du monde ! Raconter ici l’histoire du porte monnaie tombait donc sous le sens.

Le porte-monnaie : du Moyen Âge à nos jours

Nous avons tous un porte monnaie dans notre sac ou dans notre poche. Cet accessoire s’est imposé comme un objet utile pratique. Mais il en a parcouru du chemin….

Au commencement était la bourse. Petit sac de peau ( parfois de tissus), fermé par un cordon, elle évolue au fil des siècles, change de nom, devient aumônière ou escarcelle. Pendant longtemps, elle se porte à la taille, souvent dissimulée sous les vêtements, mais elle s’affirme et se montre dès lors que les matériaux et l’esthétique de l’objet en font un accessoire plus élégant.

Viennent ensuite Restauration et Second Empire , et là, le porte-monnaie devient un élément indispensable et incontournable de l’élégance et de la féminité.

C’est grâce à la collection hors normes d’un amoureux de cet accessoire que vous pourrez en admirer une multitude de déclinaisons , aux formes multiples, dans des matériaux des plus variés.

Le porte-monnaie d’aujourd’hui, tel que nous le connaissons, est en cuir bien sur. Pas de surprise lorsque l’on apprend que la marque plus que centenaire Le Tanneur est partenaire de cette exposition.

Et pour offrir une autre dimension à la découverte du porte-monnaie, Le Tanneur propose de créer son propre sans couture, modèle iconique et historique.

Fabrique ton porte-monnaie – Atelier

Trois dates sont proposées pour ajouter la pratique à la découverte de l’exposition. Un atelier pendant lequel vous allez pouvoir créer un porte-monnaie en cuir, guidé par un maitre maroquinier de la maison Le Tanneur.  Vous choisirez vos couleurs de cuir, apprendrez les subtilités des rivets mâles et femelle, du pliage, pour finalement repartit fièrement avec votre porte monnaie né de vos mains.

Une façon parfaite de conclure la visite non ? Et quelle fierté de pour dire : « c’est moi qui l’ai fait » !

Alors vous imaginez bien que le temps presse, 3 dates, 14 places par atelier, il n’y en aura pas pour tout le monde !

La Monnaie de Paris 11 quai de conti 75006 Paris

Opéra de Paris – La 3è scène

« L’Opéra, c’est pour les darons« . Ok, je fais une tentative désespérée de parler djeuns’, et je me rends bien compte que c’est un fail total ! Avec la 3è scène l’Opéra de Paris se tourne vers un nouveau public, mais avec plus de finesse que moi. Avec le film « Le fantôme » l’Opéra permet au youtubeur Jhon Rachid de donner sa version de ce que l’on croyait connaitre.

Jhon Rachid, L’opéra c’est pas QUE pour les darons

Lors de la diffusion en avant-première du film « Le Fantôme », Jhon Rachid parle avec enthousiasme, voire même émotion, de l’occasion qui lui a été donnée de tourner au coeur du Palais Garnier. Il évoque « un tournage de film incroyable dans l’Opéra de Paris, des lieux dingues, magiques » ! Le youtubeur reconnaît qu’il a l’expérience du web mais il fallait qu’elle soit appuyée par un expert du cinéma : Antoine Barillot.

Venons en donc au film lui même : telle une métaphore de la séparation sociale et géographique entre les banlieues et l ‘Opéra, le héros traverse une affiche dans un sous sol de sa cité et se trouve transporté dans les coulisses de l’Opéra Garnier . Et la magie opère. Il est happé par la beauté des lieux, la magie de la musique et de la danse. Un autre à fait le chemin avant lui, et l’un après l’autre ils trouvent celle qui accepte de briser les barrières sociales pour les introduite dans un univers qui semblait inaccessible. Le héros cherchait un trésor, il en trouve un qui n’est pas celui qu’il avait imaginé !

Le film n’est pas irréprochable ni dans le scénario ni dans le jeu d’acteur mais l’émotion est là, confirmée par le héros lui même lors de la projection de l’avant première quand qualifié l’Opéra Garnier de «  lieu dingue » et qu’il remercie de l’occasion unique qui lui a été donnée. Je ne connaissais pas Jhon Rachid, et ce film m’en a donné l’occasion.

La 3è scène a donc rempli son rôle en fait : permettre à de nouveaux publics de découvrir de nouveaux univers ! En plus, dans la salle, parmi tous les youtubeurs, il y avait NORMAN !! J’ai failli faire ma groupe et sauter sur lui, mais je me suis retenue… NORMAN, si tu m’entends ….!

La 3è Scène – le concept innovant de l’Opéra de Paris

Avec la 3è Scène, l’Opéra de Paris ouvre une voie jamais explorée à ce jour. Dans une volonté d’ouverture, l’institution investit le digital en y créant sa « 3è Scène », les deux premières étant l’Opéra Garnier et l’Opéra Bastille. Cette 3è Scène, l’Opéra de Paris la met à disposition d’artistes tels que des plasticiens, cinéastes, musiciens, compositeurs, photographes, et tant d’autres, en leur proposant de venir créer des oeuvres originales en lien direct avec l’Opéra national de Paris. Le Fantôme est précisément une de ces créations, et tant d’autres sont encore à venir !

Le Fantôme Dès le 24 avril sur la 3è scène

Pièce d’histoire à la Monnaie de Paris

« Pièce d’histoire » est la nouvelle collection de pièces de collection produite par la Monnaie de Paris. Lancée officiellement hier en présence de Stéphane Bern qui la cossigne, elle est désormais disponible partout en France dans les bureaux de Poste, les buralistes participant et tous les revendeurs numismatiques.

Pièce d’histoire – la Monnaie de Paris met l’histoire de France en pièces

La collection propose 9 pièces de 10€ en argent, 2 pièces de 50€ colorisées en argent et une pièce de 200€ Or. Ces pièces ont toutes été frappées dans l’atelier de Pessac ainsi que Quai de Conti.

Il s’agit là de rééditions de pièces produites au cours des siècles. La Monnaie de Paris renoue ici avec son histoire et celle de la France. Cette institution grave les pièces  dans le métal les pièces depuis 12 siècles.
Elle raconte sur ces pièces l’histoire de la nation.
Afin de créer « Pièce d’histoire« , il a fallu puiser dans les réserves de la Monnaie, ouvrir les portes et les tiroirs du médailler historique afin de sélectionner celles qui toucheraient le mieux cœur des français. Pour cela les conservateurs ainsi que Stéphane Bern se sont penchés sur les siècles passés et en ont choisi les plus belles pépites. Pour Marc Schwartz, le Président Directeur Général de la Monnaie de Paris, « Cette collection symbolise aussi le lien entre les générations qui se sont succédés dans cette belle maison »

Que vous préférez d’Artagnan, le bon roi Dagobert ou encore Louis XVI, une de ces pièces saura forcément vous parler.

La très universelle déclaration des droits de l’homme a, elle aussi, sa pièce.

l’histoire au coeur

Stephane Bern est connu de tous pour sa passion pour l’histoire. Il était donc naturel de le trouver au coeur de ce projet dont il parle avec son enthousiasme et sa générosité : « J’ai eu la chance de travailler avec les porteurs de mémoire de cet héritage exceptionnel ».

Marc Schwartz, Guy Savoy, Stéphane Bern
Marc Schwartz, Guy Savoy, Stéphane Bern

Il raconte avec délice quelques unes des anecdotes liées pour toujours à ces pièces et l’histoire qu’elle raconte. Comme par exemple celle du franc dit « à cheval » du roi JeanII Le Bon: Pendant la bataille de Poitiers, le roi, casqué et cuirassé, charge à cheval. Capturé par les anglais, il est libéré contre une caution faramineuse. C’est ainsi que le franc à cheval laissa son nom à notre monnaie pour des siècles.

Ou encore la plus funeste péripétie de Louis XVI et sa pièce d’un demi écu ( 30 sols) sur laquelle il avait fait graver son effigie. C’est grâce à cette pièce qu’il fut reconnu lors de sa fuite à Varenne et connut une fin tragique. Comme quoi les ravages des selfies et de l’ego ne datent pas d’aujourd’hui !

Associée à la Fondation du Patrimoine pour cette collection, la Monnaie de Paris reversera 1€ pour chaque monnaie achetée.

La Monnaie de Paris 11 Quai de Conti, 75006 Paris

Helena Rubinstein – belle et rebelle

L’exposition Helena Rubinstein – l’aventure de la beauté  offre une occasion unique de découvrir le destin d’une femme hors du commun qui a accompagné par ses actions l’émancipation des femmes du monde entier. Née en 1872 dans un quartier pauvre de Cracovie, sa vie sera une succession de choix audacieux pris par une femme forte et déterminée. Rencontre avec une héroïne des temps modernes.

Helena Rubinstein – la détermination visionnaire

Née en Pologne, à Kazimierz, un faubourg de Cracovie , rien ne la prédestinait au parcours extraordinaire qui fut le sien. Issue d’une famille nombreuse juive et pauvre, elle prend très vite son destin en main. Brisant toutes les conventions de l’époque, elle refuse un mariage arrangé 1894, puis en 1896 elle est éxilée par sa famille qui l’envoie en Australie pour travailler chez des oncles qu’elle n’a jamais rencontrés.  Dans ses bagages, de petits pots de crème pour le visage, confiés par sa mère; parce qu’en Pologne, chaque famille a sa propre recette pour protéger son visage contre le froid et le vent. A Melbourne elle crée sa première crème de soin qui protégera le visage du soleil et de la chaleur,  et elle lui donne le nom de Valaze.

S’en suit l’ouverture de son premier salon de beauté à Melbourne. Elle maitrise son image, invente le marketing et la publicité. Elle est la première à faire appel à une actrice pour promouvoir ses produits, inventant ainsi bien avant l’heure l’égérie de marque.

Reconnue comme une spécialiste de la beauté, elle décide de s’attaquer au vaste monde. Londres sera sa prochaine étape. Cette grande dame d’1m47 tient désormais sa vie en main. Ni ses maris à venir ni ses enfants n’entraveront son parcours extraordinaire. Elle créé un empire alors que les femmes commencent à peine à avoir le droit de voter dans certains des pays qu’elle traverse. Partie de rien, elle deviendra celle que tout le monde appelle Madame.

Connue pour son empire dans le monde de la beauté, elle est également une grande mécène, et se construit une collections d’oeuvres d’art impressionnante tout au long de sa vie.

Elle meurt en 1965 à l’âge de 93 ans.

Helena Rubinstein – l’aventure de la beauté

Tout commence en Pologne quand sa mère applique chaque soir la crème qu’elle a fabriquée selon sa propre recette sur le visage de ses huit filles. Quand Helena part pour l’Australie, c’est Gitel qui lui confie les précieux douze petits pots de crème qui vont l’accompagner dans sa quête de la beauté et de sa liberté. Elle associe crème de beauté et science, puisqu’elle se forme auprès d’un pharmacien australien pour créer sa première crème qui la rendra célèbre.

Elle aime se mettre en scène en blouse blanche dans ses laboratoires, elle qui prétendra longtemps avoir commencé des études de médecine.

Pour elle la beauté est un outil d’émancipation au service des femmes. De fait, « à chaque fois, son enseignement de la beauté escorte l’évolution des femmes » analyse Michèle Fitoussi, commissaire de l’exposition. Alors qu’elle est à Melbourne, les femmes obtiennent le droit de vote précisément lorsqu’elle ouvre son premier salon de beauté. Puis à Londres, les suffragettes défilent dans les rues pendant qu’Helena assoie sa réputation en s’installant dans le quartier de Mayfair.

Helena Rubinstein – Parcours en 7 villes

L’exposition Helena Rubinstein – l’aventure de la beauté est orchestrée autour des sept villes qui ont marqué le parcours de cette femme que rien n’arrêta jamais : Cracovie, Vienne, Melbourne, Londres, Paris, New York, Tel Aviv. Pour illustrer la vie de cette voyageuse infatigable, chaque étape de la visite commence par une photo d’Helena Rubinstein à bord de l’un des multiples moyens de transport qu’elle empruntera tout au long de sa vie.

Chaque étape est émaillée de photos et d’écrits personnels, de tableaux et de sculpture. On peut également y admirer des tenues créées pour elle par les plus grands noms de la mode, de Poiret à Saint Laurent.

Chacun des moments de vie décrits est l’illustration de la ténacité et de la persévérance d’une femme sans concessions. Mon anecdote préférée se déroule à New York dans les années 30. Seule, elle souhaite louer un appartement sur Park Avenue, mais se voit opposer un refus à cause de son appartenance à la religion juive. Loin de se laisser démonter, elle achètera tout l’immeuble !

Vous l’aurez compris, j’ai été subjuguée par cette exposition. Et pour ne pas l’abandonner complètement, je me suis immédiatement plongée dans la biographie écrite par Michèle Fitoussi, la commissaire : Helena Rubinstein, la femme qui inventa la beauté

Helena Rubinstein – l’aventure de la beauté
Musée d’art et d’histoire du Judaïsme
Du 20 mars 2019 au 25 août 2019
Hôtel de Saint-Aignan 71, rue du Temple 75003 Paris
Tel. 01 53 01 86 60

Che Malambo – 12 hommes en colère

Envie de vibrer face à une troupe de mâles musclés et virils ? D’être séduites par une performance physique à souhaits, spectaculaire de technicité et de rythme ? Che Malambo  est clairement fait pour vous !

CHE MALAMBO – men only

Dans ce spectacle unique en son genre, 12 artistes masculins, à la fois danseurs et musiciens s’affrontent en faisant claquer leurs bottes au rythme des sons de tambours en bois et peau qu’ils manient avec aisance alors que leurs pieds se livrent à un ballet parfaitement synchronisé.

La troupe  met à l’honneur « l’art des Gauchos ».  à travers un spectacle exaltant aux rythmes ardents. Le Malambo, est une danse exclusivement masculine. Non seulement ils dansent, mais ils font virevolter des « boleadoras », lassos munis de boules de bois aux extrémités, qui viennent ajouter rythme et poésie à un spectacle parfait.

Che Malambo – le chorégraphe

Gilles Brinas, chorégraphe et danseur, est tombé amoureux de cette danse argentine unique en son genre. Il créé alors sa compagnie en 2005 afin de pouvoir offrir ce spectacle. Il a su donner vie à ces personnages énigmatiques, mi-hommes, mi chevaux, à la sensualité indéniable : demandez  aux spectatrices dans la salle : leurs yeux brillants vous confirmeront mes propos. On les comprend… Comment résister à ces superbes danseurs et leur ballet aussi physique qu’élégant ? Personnellement, j’ai craqué !

Che Malambo du 30 janvier au 21 avril 2019
théâtre Bobino 14-20 Rue de la Gaité, 75014 Paris
mercredi au samedi à 19h – dimanche à 17h

Jean-Michel Basquiat et Egon Schiele – confrontation saisissante

Jean-Michel Basquiat et Egon Schiele sont réunis à la Fondation Louis Vuitton pour une rencontre unique en son genre entre deux artistes aux destins parallèles et au style inimitable. Une des expositions de la rentrée à ne pas manquer.

Egon Schiele et Jean-Michel Basquiat – dialogue

Le trait d’union entre ces deux artistes est avant tout leur ligne, leur coup de crayon. L’un comme l’autre a ce style qui le rend reconnaissable entre mille. Tous les deux, artistes compulsifs infatigables, ils explorent, recherchent sans cesse en démultipliant leur création. L’un quitte rapidement l’Académie où il s’est formé, l’autre prend les murs de sa ville comme terrain d’expression, et tous deux parviennent à imposer leur signature esthétique au fil des années de leur très courte vite pourtant si riche et si intense. En effet, ces deux grands artistes ont été cueillis par une mort brutale avant d’avoir atteint leur 30ème année. Une nouvelle démonstration que la qualité et le talent n’attendent pas le nombre des années.

Egon Schiele – auto portrait saisissant

L’exposition de la Fondation Louis Vuitton commence par un parcours chronologique au sein de l’univers d’Egon Schiele. On commence par ses débuts précoces, à l’âge de 16 ans, âge auquel il rentre à l’Académie. Egon Schiele émerge dans un siècle au bouillonnement artistique intense. Il commence par s’inspirer de Gustave Klimt qui devient son maitre mais rapidement leurs voies se séparent et Schiele rompt avec la tradition pour inventer sa propre écriture. La figure humaine est toujours au centre de ses oeuvres, ses portraits, souvent excessifs, font l’objet de critiques qui les assimile parfois à des graffitis. Et c’est sans aucun doute dans ses auto portraits qu’on perçoit la violence et les combats intérieurs qui l’animent.

Jean-Michel Basquiat – prodige New Yorkais

C’est au début des années 1980 que Jean-Michel Basquiat installe sa réputation en envahissant les murs des rues de New York. Il commence par signer ses oeuvres SAMO – SAMe Old shit. Ses outils d’expression, peinture, dessin, collages, assemblage de mots et de messages, reflètent tous la même colère, la même vitalité. On y retrouve des symboles récurrents, tel ce short rouge de boxeur, sport souvent associé aux noirs à cette époque. Il utilise son oeuvre pour confronter le racisme, mais aussi la violence ou la société de sur consommation. Ses visages sont vibrants, il les dessine, peint, colle.

Il explore l’univers de la transmission des récits et traditions, confronte son oeuvre à d’autres artistes de son époque dont Andy Warhol avec qui il réalisera de nombreuses toiles.

Je ne peux donc que vous recommander chaleureusement d’aller admirer ces deux artistes. Attention, programmez une visite tôt dans la journée et réservez vos billets pour pleinement profiter de l’exposition.

Fondation Louis Vuitton Du 3octobre au 14 janvier 2019
reservation en ligne
8, Avenue du Mahatma Gandhi Bois de Boulogne – 75116 – Paris
Tel : +33 1 40 69 96 00

District 13 International Art Fair – The place to be

Pour cette deuxième édition de District 13 International Art Fair, la galerie Itinerrance investit Drouot. Des galeries du monde entier, du street art à tous les étages, un régal pour les amateurs, les novices, et les curieux en quête de belles découvertes et de jolies rencontres.

District 13 International Art Fair – de quoi s’agit-il ?

district 13 International art Fair
district 13 International art Fair

District 13 International Art Fair est un évènement, à l’initiative de Mehdi Ben Cheikh de la Galerie Itinerrance dans le XIIIème arrondissement. Cette foire internationale d’art se déroule donc cette année dans les salles du célèbre hôtel de vente aux enchères Drouot.  Plus de 20 galeries d’art urbain ont posé leurs valises à Paris pour exposer des oeuvres des plus grands noms de l’art urbain. Une véritable occasion de découvrir, réunis en un seul lieu, tous ceux qui ont marqué de leur noms les murs de la cité dans le monde.

District 13 est un projet né dans le XIIIème qui affirme une vocation culturelle de développement et de compréhension de cet art né il y a quelques décennies à peine. Il s’exprime par de multiples projets hors les murs, dans le XIIIème arrondissement bien sur à travers les multiples fresques désormais célèbres dans le monde entier, mais aussi  sur les Quais de Seine de Paris avec les récentes installations.

INTI - boulevard Vincent Auriol
INTI – boulevard Vincent Auriol
SETH - berges de Seine
SETH – berges de Seine

Pour ceux d’entre vous qui ont envie d’admirer ce musée à ciel ouvert, Street Art 13 propose des balades découvertes des installations majeures du quartier.

Distict 13 International Art Fair – qui on y voit ?

Les galeries représentées viennent du monde entier. Néanmoins le désormais célèbre quartier du street art parisien – je parle de chez moi bien sur – est largement représenté. A tout seigneur tout honneur, la galerie Itinerrance dispose de plusieurs espaces qui lui permettent de mettre en valeur ses artistes fétiches tels que Shepard Fairey, Inti ou encore Seth.

Le Lavo//Matik est également représenté ici. Ce lieu dédié à l’art urbain, à quelques pas de la galerie Itinerrance, propose des oeuvres originales, des sérigraphies et des objets en tous genres réalisés par des artistes connus comme par de jeunes talents émergents. Ne manquez pas la partie librairie dédiée à l’art urbain bien sur. A l’occasion de District 13 Art Fair, ce sont en particulier des oeuvres de Jana&JS que la galerie expose.

Enfin, il y a la galerie Art&Craft, pilier du quartier désormais super hype de la rue du Chevaleret, puisque son fondateur, Vincent Tiercin,  propose d’une part une activité d’encadrement d’oeuvres d’art avec son adresse L’encadreur, et désormais des artistes qu’il sélectionne et dont les oeuvres sont exposées dans sa galerie.

Si on sort du 13eme arrondissement de Paris, et même de France, ce sont des galeries internationales que l’on découvre ici. Pour exemple, la Corey Hellford gallery est installée à  Los Angeles et représente de nombreux grands noms de l’art urbain tels que Herakut ou encore Hush dont j’apprécie tout spécialement la délicatesse des représentations féminines.

District 13 International Art Fair - HUSH
District 13 International Art Fair – HUSH

Mais plutôt que de tout dévoiler ici, je vous laisse le plaisir de les découvrir par vous même sur place. D’autant qu’en complément des oeuvres, de multiples évènements et rencontres avec les artistes sont orchestrées sur place dès aujourd’hui.

District 13 International Art Fair – qu’est ce qui s’y passe ?

Pendant les 4 jours à venir, et jusqu’au climax, c’est à dire la vente aux enchères qui se déroulera dimanche à 16h30, un riche programme est proposé pour aller à la rencontre de l’art urbain et de ceux qui en sont l’âme.

Dès ce soir, vous pourrez découvrir la scène Graffiti du Liban avec la projection d’un film : « Graffiti men Beirut », en présence de l’équipe du film. Demain, vendredi 28 Septembre, c’est Shepard Fairey himself qui sera présent pour une conférence débat de 18h00 à 19h00. quant à samedi, le sujet étant « le muralisme à travers le monde », il ne s’agira pas d’un mais de deux stars : Seth ET INTI.

Amoureux d’art urbain, vous savez ce qu’il vous reste à faire…

District13 International Art Fair 9 rue Drouot 75009 Paris

Ouverture au public
Jeudi 27/09 de 11h à 19h
Vendredi 28/09 et samedi 29/09 de 11h à 20h
Dimanche 30/09 de 10h à 19h
Vente aux enchères à 16h30

Alphonse MUCHA – Musée du Luxembourg

Pour cette rentrée artistique 2018, le Musée du Luxembourg accueille l’artiste Alphonse MUCHA. Après les portraits princiers de Rubens et la naissance du Tintoret, le musée nous propose une rencontre avec celui dont le nom est associé à l’art nouveau, lié à jamais au Paris des années 1900. Artiste au nom familier mais dont l’oeuvre multiple et complexe est méconnue. Rencontre.

Mais qui est Alphonse Mucha

Peintre illustrateur de la fin début XIXe , Alphonse Mucha est né en Moravie, alors rattaché à l’Empire d’Autriche. Sa carrière décolle en 1894 quand Sarah Bernhardt tombe amoureuse de l’affiche qu’il a réalisée pour la pièce Gismonda dans laquelle elle est l’actrice vedette.


Elle signe avec lui un contrat de 6 ans : il sera son illustrateur attitré pour les pièces à venir.
Cette collaboration avec une des plus grandes stars de l’époque lance sa carrière. Son style est unique, fait de représentations féminines et florales, et il inspirera un mouvement artistique plus vaste : l’art nouveau auquel il participera également en créant des bijoux en collaboration avec le joaillier Georges Fouquet.

 

Mucha – ses œuvres

La notoriété d’Alphonse Mucha est avant tout associée à ses illustrations multiples : pour le théâtre avec Sarah Bernhard bien sûr mais aussi pour des sujets publicitaires de marques populaires du moment : les célèbres biscuits Lefevre Utile ont fait appel à lui pour illustrer leurs packagings, précurseurs des collaborations de marques du quotidien avec des artistes en vogue, si courantes aujourd’hui .

La poésie de ses silhouettes , une féminité affirmée dans un décor poétique et floral signent ses créations.

Ce que l’on connaît moins, c’est la partie mystique et politique de son œuvre, lui qui milite tout au long de sa vie pour défendre son pays natal.

L’exposition – le parcours

L’exposition Alphonse Mucha au musée du Luxembourg est construite chronologiquement. Elle permet ainsi de comprendre l’évolution de son art tout en admirant les œuvres les plus connues et les plus familières. De ses premières illustrations  jusqu’à la production de la fin de sa vie cette exposition représente la plus grande rétrospective de son œuvre jamais montée à Paris depuis la retrospective de 1980 au Grand Palais.

Alphonse Mucha du 12 septembre 2018 au 27 janvier 2019
Musée du Luxembourg 19 rue Vaugirard 75006 Paris

Picasso envahit Paris – rentrée culturelle

Pour cette rentrée culturelle les musées parisiens nous proposent de (re)découvrir l’oeuvre de Picasso, chacun par un prisme différent. Naturellement, l’Opéra de Paris a sélectionné l’angle de la danse. Le Musée Picasso lui, s’exprime en deux approches : les périodes bleues et rose, en collaborant avec le Musée d’Orsay, et les chefs d’oeuvre, tout simplement, dans ses propres murs.

Picasso et la Danse – Opera de Paris

Là, il y a urgence. L’exposition Picasso et la danse prenant fin le 16 septembre c’est par celle ci qu’il vous faudra commencer cette exploration de l’oeuvre picassienne. Elle propose une rétrospective des liens forts qui ont uni Picasso et la danse tout au long de sa carrière.
Dans les années 1910 – 1920 c’est par les décors et costumes que sa créativité rencontre le monde du spectacle. A cette même période, il rencontre la danseuse de ballet Olga Khokhlova, avec laquelle il se mariera en 1918. Elle sera présente dans son oeuvre pendant de nombreuses années. De fait, c’est durant toute sa carrière qu’il représentera la danse sous ses formes les plus multiples, méritant ainsi amplement cette exposition qui prend fin dans quelques jours !

Picasso et la Danse Du 19 juin au 16 septembre 2018 Bibliothèque-musée de l’Opéra, Palais Garnier Entrée à l’angle des rues Scribe et Auber, Paris 9e 
Tous les jours 10h > 17h

Rentrée culturelle Musée Picasso – les chefs d’oeuvre

Quelles sont les oeuvres les plus marquantes de Picasso ? Parmi ses multiples créations, quelles sont celles qui ont accédé à ce statut de chef-d’oeuvre ? L’exposition propose de répondre à ces questions en se concentrant tout particulièrement sur l’accueil réservé à chacune des oeuvres ainsi qu’aux ouvrages,  écrits et critiques qui les ont accompagnées lors de leur présentation au grand public.

De nombreux musées dans le monde entier, comme le Tate à Londres ou encore la Fondation Peggy Guggenheim, Venise, et aussi le Museo Picasso, Barcelone ont apporté leur contribution en prêtant des oeuvres majeures de l’artiste afin de pouvoir constituer cette exposition.
Le parcours est thématisé et chaque salle propose une ou plusieurs oeuvres associées à une création clé.  Plus ou moins connues, certaines sont exposées pour la première fois en France ou dans le musée, alors que  d’autres sont plus familières.

Mention spéciale pour le travail créatif qui permettra aux enfants de découvrir eux aussi les oeuvres en les mettant à leur portée, au propre comme au figuré, avec ces ouvertures aménagées dans les cloisons de séparation à hauteurs multiples.

On prend également ici la mesure de la diversité de la production picassienne. Tableaux, sérigraphies, illustrations de livres, sculptures, et même objets, dont des découpages pour le moins inattendus !

L’exposition vient d’ouvrir ses portes, et comme toujours, c’est maintenant qu’il faut en profiter !

Picasso Chefs-d’oeuvre Musée Picasso 5 Rue de Thorigny, 75003 Paris
Du 4 septembre 2018 au 13 janvier 2019

Musée d’Orsay – Picasso – bleu et rose

A partir du 18 septembre le Musée d’Orsay présentera une exposition unique en son genre, la première  collaboration entre l’établissement et le Musée Picasso. L’exposition traitera de la période 1900 – 1906, essentielle à l’oeuvre de l’artiste, et qui n’a jamais été à ce jour traitée à ce jour dans son ensemble. Peintures mais surtout sculptures et gravures de ces années essentielles dans sa carrière sont réunies à cette occasion.

Picasso Bleu et Rose  18 septembre 2018 – 6 janvier 2019
Musée d’Orsay 1 rue de la Légion d’honneur 75007 Paris