Insitu – mots et gestes – ceux qui apaisent, et les autres……..

Deux semaines se sont écoulées, j’entâme la troisième! flûte! Un instant ce matin en partant je me suis dit: bon, la moitié est faite, je tiens le bon bout… mais j’ai rapidement repris mes esprits!

Alors je me suis dit qu’il était temps que je parle un peu de toutes ces personnes qui m’accompagnent, directement, dans cette expérience: le « corps médical »: médecins, chirurgien , anésthésiste, manipulateurs, infirmiers…..

Je dois reconnaitre que, dans mon cas personnel, j’ai en quelque sorte, de la chance…si, si, de la chance!

Prenons un instant pour relire cette phrase étrange dans laquelle se trouvent associés les termes « chance » et « radiothérapie »!

Il faut savoir que, plus souvent qu’il ne le faudrait, au delà de la maladie , vient s’ajouter un stress lié à la maladresse (dans le meilleur des cas) , voire l’incorrection des personnes dont le métier, la vocation, sont supposés être d’aider les malades à guérir.

Par chance donc, j’ai été confrontée principalement à ceux qui n’ont pas oublié leur vocation première, et je souhaite donc leur rendre hommage! Et puis les rares appartenant à l’autre catégorie m’ont permis de concocter un petit florilège de « DO and DON’T » ( « A faire / dire et à bannir quoiqu’il arrive« )

alors:

oui à la main , forte et sécurisante, qui s’appose sur le bras, exerce une pression douce mais ferme, et accompagne un regard droit et franc; elle peut également accompagner une phrase du genre « je sais que ça vous embête, mais c’est ce qu’il y a de mieux pour vous »

oui à l’explication en termes simples mais clairs, qui donne la direction et dit vers quoi on se dirige

oui à la touche d’humour , elle aide à dédramatiser , surtout quand on est dans un sous sol prête à se faire irradier pendant une ou deux minutes, ou alongée sur une table d’opération, prête à s’abandonner à des mains finalement inconnues!

oui à toutes les formules du style « vous allez bien? » « je reviens de suite » « bonne journée » « à demain », parce que cela fait juste plaisir…!

oui à la phrase de la catégorie : « je vais m’occuper de vous » qui dit: »vous êtes une personne, et moi, le professionnel , je vais donner le meilleur de moi même pour que vous guérissiez » – toutes les variantes de ce type de phrase sont bonnes à prendre!

mais…..

non à l’absence de sourire , parce que, en général, et encore plus en environnement « hostile » , un sourire agit sur le moral aussi rapidement qu’un efferalgan orodispersible sur un léger mal de tête

non aux soupirs et signes d’agacement en tous genres accompagnant une phrase du genre « vous êtes en salle de réveil, arrêtez de bouger comme ça….!  » Figurez vous que je sors d’une anésthésie qui en soi n’est pas ce dont je rêve au quotidien, et que soudain des sons et des images parviennent à mon cerveau sans que je n’arrive vraiment à les maitriser! Alors votre job, mademoiselle l’infirmière, est de m’accompagner dans cet instant étrnage, et pas de prendre ce ton exaspéré, parce que, quand on y réfléchit, vous avez choisi d’être là, et moi, pas vraiment!

je m’en tiendrai là pour aujourd’hui et je vous promets que si ma liste à la Prévert de « OUI » vient à s’enrichir, je l’enrichirai pour vous la faire partager!

A demain!

Insitu – fatiguée…. naaan ! Pas moi !

Aquarium et feuille blanche! Je sèche! rien à raconter, pas d’aventure palpitante, la routine! si, si, la routine !

NON ! Je ne me laisserai pas miner par une routine qui s’insinue dans mon quotidien, des habitudes qui s’installent; une sorte de cancer de l’esprit en somme ..!

Ou serait-ce tout simplement la fatigue! Parce que, vous comprenez, on m’avait prévenue: tu verras, ça fatigue. Et moi, tout en gardant un sourire compatissant, de me dire intérieurement: « mais oui, mais oui, c’est psychologique, ça ne me concerne pas »; du genre « effet secondaire sur le mental ».

Et bien non, ça ne passera pas par moi. Bon, bien sur, je m’endors en 30 secondes dès que je m’allonge, que ce soit pour lire un livre, regarder un film, ou me détendre un instant…! Mais la solution est simple: il suffit de ne pas s’allonger! Occuper le corps et l’esprit en permanence, et voilà! vous ai je dit que je viens de recevoir mon « Magic Legs » de David DOUILLET qui me garantira une silhouette de rêve en un temps record!

Que demander de plus: un bronzage unilatéral et la disparition des capitons disgracieux!

Bon, il faut que je vous laisse parce que là , même en position assise, j’ai tendance à sentir mes paupières s’alourdir….

allez, bon week end et à Lundi!

Insitu – tout va bien

Tout va bien, tout va bien, je le dis et je le répète à qui veut l’entendre, et pourtant, aujourd’hui, il faut le dire, cette histoire commence à me taper sur les nerfs!

Ceci se traduit donc par, comment dirais-je, une hypernervosité, voire même hypersensibilité! tiens, il faut que je trouve des smileys rigolos pour illustrer mes propos . Rien de tel q’une image pour appuyer le discours!

Bon, donc, me revoilà, devinez où…. et oui, devant ce superbe aquarium et, comme pour m’aider à me détendre, ils ont remis la « musique »! Si, si, ce vacarme évoqué précedemment. Il faudra que je songe une fois pour toutes à identifier la source de cette nuisance pour ous en débarrasser…

vous savez, lors de la céremonie des oscars par exemple, la personne récompensée remercie, encore et encore…..Et bien je me sens l’âme d’une star, sous les feux …. des rayons !!

Je remercie donc ma famille (ma mère, qui m’appelle tous les jours, et ça m’énerve, et si elle ne le faisait pas , ça m’énerverait encore plus, LUI, enfin si un jour il lit ce blog – private joke – parce qu’il est là, ma puce, parce qu’elle existe, et les garçons, parce que la vie qu’ils mettent dans la maison me devient vitale).

Je remercie mes amis, car je sais que sans eux, tout devient plus difficile, mes piliers du bureau, parce que leur sollicitude me touche vraiment, et j’adresse un remerciement tout particulier à Franky, parce que ce que c’est lui qui a mis ce premier commentaire sur mon premier blog de ma vie, et ça, ça compte!!!

Bon, au delà de 10 lignes d’émotion trop appuyée, je reprends mes esprits!

Passons aux choses sérieuses: aujourd’hui : le Palais Royal!

Tour Montparnasse

09h00 je suis dans la place.

Rien n’était sur aujourd’hui parce que je ne suis pas la seule hôte de marque… N.S, notre président, est là!!!!

Pour rentrer, je craignais le pire, et en fait, un contrôle d’identité rapide, par un interlocuteur souriant et courtois, et le tour est joué.

Maintenant je me sens plutôt telle une de ces journalistes qui, n’ayant strictement rien à dire, pas la moindre bribe d’information, tente cependant d’occuper son temps de parole! Pas facile pour une novice!

Alors que dire: les photographes postés devant l’entrée de l’autre côté de la rue se sont confortablement installés, prêts pour une longue attente. Quant au hall d’entrée de l’hôpital, rien à signaler, « business as usual »! J’éspérais un endroit en ebullition, j’éspérais être au centre de l’évènement, et rien!

Bon, aujourd’hui, direction « La Tour Montparnasse« ; pas vraiment mon idée de la réussite architecturale en termes de tours, mais enfin, on dit que la vue est superbe, et puis, prendre de la hauteur pour prendre de la hauteur!

quelques informations techniques: 196 mètres en 38 secondes, l’ascenceur le plus rapide d’Europe; 40 kilomètres de vue ; construite en 1970, elle mesure 210 mètres, dispose de 25 ascenceurs, et demeura pendant 20 le plus haut batiment de bureaux d’Europe.

Un passage par le 56ème étage, et me voici en plein air, sur la terrasse panoramique; la vue est donc… spectaculaire! Oui mais, une fois cette banalité énoncée, le constat est tout autre: spectaculaire, soit, mais sans vie.Ce n’est pas de cette altitude, planté sur le toit d’une tour sans intérêt, au mieux le résultat de tractations politiques, ce n’est donc pas de cet endroit qu’on entend battre le coeur de la ville! On ne perçoit pas le souffle de l’histoire, on ne sent pas la force des pierres , rien!

Tentative de donner vie à cet endroit si froid: au 56ème, des expositions photo thématiques: les ponts de PAris, les façades, les expositions universelles, Montparnasse au temps de sa gloire: Soutine et Léger, la Coupole et le Dôme: résultat: une soudaine envie de profiter de l’ascenceur le plus rapide du monde pour redescendre et aller s’enfoncer dans ces intinéraires pré-tracés!

Bon, allez, quelques images quand même, et puis, on voit la Tour EIFFEL!

A demain!

La Tour Eiffel – c’est elle qu’il me faut!

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09h00 le parking de mon institut de soins de beauté… Elle avait raison l’esthéticienne en chef…. « au début, vous verrez, vous viendrez d’un pas décidé, avec un peu de chance , il y aura du soleil et les roses seront en fleurs, vous serez vite repartie, tout ira bien…Mais au bout de 2 ou 3 semaines, vous commencerez à etre un peu moins souriante, un peu plus tendue, voire même agressive..?

Et bien dernier jour de ma première semaine, et je comprends exactement ce qu’elle voulait dire!

Même ma prose me semble perdre de sa superbe, se vidant du panache qui la caractérisait jusqu’à ce jour…. Bon , un jour, quand je n’aurai plus rien à dire, je décrirai les poissons de l’aquarium géant….! Espérons, pour vous comme pour moi, que ce jour n’arrivera jamais!

Hors donc, Helios, Phebus ou serait-ce Sol (même Google en perd son grec ou son latin) est de mon côté aujourd’hui encore et je passe donc, une fois de plus, de la pénombre à un grand soleil.

rien de tel qu’un déjeuner chez Lili et Marcel avec Lui pour se requinquer (vous ai-je parlé des berlingots offerts avec l’addition? Un crime, et quel délice!)

Et me voilà repartie dans MA ville; oui, parce que c’est bien ce dont-il s’agit: je l’adore, et chaque coin de rue, chaque découverte, chaque nouvelle rencontre avec elle me remplit l’âme et le coeur.

Comment mieux conclure cette semaine qu’en attaquant le pilier SUD de la TOUR Eiffel!

Premier étage: arrivée, à pieds, et sans encombre! Incroyable, moi qui m’essoufle en général au bout de 3 marches….

encore une première donc, cette semaine: après « Le musée de la vie romantique », « L’église Saint Gervais », et toutes ces rues dans lesquelles je me suis engagée pour la première fois, la première du jour est donc le fait de s’engager à pied dans les entrailles de cette merveille d’esthétique et de prouesse technique !

La tour Eiffel s’admire, elle se mérite, et on ne peut qu’être saisi par sa puissance inouïe alliée à une grace et une élégance naturelles. n’est-elle pas le symbole même de ce qu’étaient la vitalité et le rayonnement de la France il y a 120 ans? Cette époque où l’on hésitait pas à s’engager dans des constructions monumentales tout en sachant qu’elles ne seraient qu’éphémères pour la plupart, et tout était fin prêt en temps et en heure! Si certains d’entre vous ont tentés de menus travaux dans leur logement récemment…. je crois qu’il n’est pas nécessaire dans dire plus!

Où sont donc les signes de ce rayonnement aujourd’hui?

difficile de ne pas penser à ces héros qui, au péril de leur vie, boulon après boulon, ont permis à cette merveille de s’ériger! Je continue donc mon ascension jusqu’au premier pallier, et voilà que le ciel noircit soudainement…. bonne nouvelle! Je pourrai revenir avec Lui, et nous atteindrons ensemble de nouveaux sommets!

Oui, oui, je sais, nous ne sommes paqs très éloignés de l’émotion qui submerge les spectactrices quand Meg ryan parvient au sommet de l’Empire State Building , et Il est là, et ils se reconnaissent, et la musique aidant, une larme coule forcément sur nos joues….! c’est que je suis là, au sommet moi aussi d’une tour, seule , à attendre que cette fichue pluie cesse… alors une pensée romantique ne peut pas faire de mal 😉

A Lundi!

UV au Val de Grace – passons rapidement à la suite des activités!

Bien, vu la ponctualité exemplaire du personnel médical, je décide aujourd’hui d’arriver à 09h12!

Objectif: passer le moins de temps possible dans cet endroit ET être assimilée à une personne de passage plutôt qu’une personne en traitement! Stupide, non?!!

09h35: objectif atteint : je suis dans ma voiture! Tellement pressée de partir que j’en ai presque omis de récuperer mon planning pour la semaine prochaine!

Activités de la journée donc, qui s’annonce d’ailleurs plutôt pluvieuse: Marais puis déjeuner chez « Glou« …! avec mes amies!

Je commence par visiter l’église Saint Gervais, sur la place du même nom, dans le 4ème. La plus ancienne église de la Rive Droite figurez vous! Un bijou d’art gothique, devant lequel, bien sur, je suis passée des dizaines de fois (proximité du parking sous terrain oblige) , sans jamais y pénetrer! Pourquoi le fait d’habiter dans cette ville rend-il aveugle? Pourquoi faut-il des occasions extraordinaires pour profiter des merveilles qui nous entourent! d’autant que ce bijou semble être aussi méconnu des touristes que des parisions… alors, pourquooi bouder son plaisir, entrez donc!

Je m’enfonce ensuite dans le marais, toujours en empruntant volontairement des rues que je n’avais pas encore arpentées:

Rue bourg Tibourg: bon à savoir: on y trouve le stock « Zadig et Voltaire » au 24! Qu’on se le dise…

Je ne peux m’empêcher de passer par la rue des Francs bourgeois, on peut se faire de petits plaisirs de temps en temps quand même…. et là , « La chaise Longue« , on on trouve tout ce dont on n’a pas forcément besoin mais qui peut quand même s’avérer fort utile… je ne sais pas moi, vous êtes addict à votre PC mais vous avez le poignet fragile? Attention, la tendinite du poignet vous guette… sauf si vous achetez le merveilleux tapis de souris repose-poignet! Enfin, allez y faire un tour, et ensuite comparez aux objets Pylône, l’exercice est amusant!

Me voici donc arrivée chez GLOU;

Si je résume: cadre moderne et agréable, personnel charmant , attentionné sans être pressant, et mets bons et variés; le Gewurtz est délicieux; un bémol cependant: évitez le fondant au chocolat: trop cuit!

A demain!

Tchernobyl – deuxième jour

Tant que mon sens de l’humour me permettra de rire à ce type de plaisanterie soufflée par Lui ce matin au petit déjeuner, je pourrai dire que tout va bien !

09h05 quatre patients dans la salle d’attente. La ponctualité militaire dont j’ai félicité mon infirmier hier semble potentiellement remise en question ;

aparté : il faudrait que je pense à lui demander son nom; curieux cet anonymat semi entretenu, je vais quand même le revoir tous les jours pendant six semaines, autant pouvoir l’humaniser en mettant un nom, voire un prénom sur ce visage; et puis lui sait tout de moi, pas très équilibré tout ça…!

Revenons à la salle d’attente: je me pose une question: pensent-ils qu’il est préférable que notre tête explose pour des raisons extérieures plutôt que par des pensées qui s’installeraient là sournoisement, et est ce donc la raison pour laquelle un vacarme qui ne mérite absolument pas le qualificatif de « musique » nous est imposé? Le souvenir qui me vient l’esprit est celui de cette douce musique apaisante qui accompagnait mon premier massage à l’Ile Maurice: voilà un centre de bien être qui avait compris ce qui signifie « associer bien être de l’âme et du corps »! Ce Val de Grâce a encore beaucoup de marge de progression; disons que dans l’immédiat je ne suis pas sure de le recommander à mon entourage!

quelle image va m’accompagner aujourd’hui alors que je serai allongée sur cette table glaciale …? bon, d’accord, je force un peu le trait, pour accentuer la dimension dramatique de la narration! Ca marche, non? Hier, donc, ce sont les dauphins mauriciens qui me sont apparus, peut-être parce que l’obscurité ambiante de la salle de traitement m’a évoqué les fonds marins? Bof!

Tiens, 09h16! Ponctualité militaire, mon oeil! Je les ai pris sur le fait!

Puisque le retard devient démesuré – j’exagère légèrement à nouveau, mais comment maintenir le suspens sinon?!, je vais donc débuter une étude des relations humaines en situation « In Situ ».

Lors de l’annonce de la nouvelle situation (genre: absence du bureau, ou annulation des vacances, ou nécessité de faire un traitement de sureté post opératoire) , c’est la malade, l’ex malade en fait, qui doit rassurer, voire réconforter, au risque, si la chose n’est pas faite, de voir son interlocuteur palir, tomber mollement sur une chaise si la précaution de l’assoir auparavant n’a pas été prise, ce qui pourrait mener à appeler les secours, pour l’autre…. il ne faut pas exagérer tout de même!

Mais bon, je me mets à leur place… d’ailleurs j’ai été à leur place quand mon chirurgien m’a annoncé d’un coup d’un seul qu’il avait trouvé, et totalement enlevé , une zone dite pré cancéreuse ou encore cancer insitu !(j’aime bien me l’approprier, Mon chirurgien, comme si d’un coup, je devenais SA patiente, la seule, celle dont il s’occupe le mieux, sa préférée quoi! Ahhh, ce besoin d’amour…)

Alors bon, pour en revenir à mes amis et collègue, je ne peux, finalement , que saluer leurs efforts et leur gentillesse.

Et puis le plus grand mérite revient à ma puce qui, après m’avoir abondamment reproché de ne pas l’avoir tenue informée depuis le début, est désormais parfaite, au petit bémol près qu’elle s’acharne à parler de chimiothérapie, parce que, dit-elle, « radiothérapie elle connait pas, et chimio c’est plus simple »!

09h30 ce journal sera probablement la bouée de sauvetage, et celle du personnel qui s’occupe de moi et à qui seront épargnées attaques verbales et physiques en cas de retard trop important, ma main et mon esprit étant occupés ailleurs!

Ma quête de sommets se poursuit donc aujourd’hui et Notre Dame est ma cible. L’idée même de rendre visite aux gargouilles me remplit d’aise!

Enfin, c’est terminé pour aujourd’hui; mon infirmier me quitte sur un « bonne fin de journée » tonitruant; il faudra que je lui explique qu’en aucun cas il ne s’agit d’une fin mais d’un début! Ma journée, passionnante, riche en découvertes et nouvelles aventures, débute après ce quart d’heure qui semble durer une éternité… ah , l’importance des mots, des tournures de phrases, même quand elles sont chargées de bonnes intentions, ce dont je ne doute pas un instant dans son cas!

Me voici donc sur l’Ile saint Louis, où j’ai trouvé une place pour me garer sans aucune difficulté (vive l’été à PARIS!).

L’Ile Saint Louis: je sais que j’ai ce qu’il faut en moi pour appartenir à cette élite que sont « les insulaires » – car c’est ainsi qu’on nomme ses habitants! Je sais apprécier ce village, si calme le dimanche matin quand les hordes de touristes ne l’ont pas encore envahie; je sais apprécier chaque porte cochère entrouverte, la rareté de son dernier Jeu de Paume transformé en hôtel , séparer le grain de l’ivraie en ce qui concerne sa multitude de restaurants, certains aussi authentiquement parisiens qu’un Vuitton fabriqué en Chine, et d’autres où les plats sont véritablement élaborés en cuisine et le service attentif (je sens que vous attendez une ou deux adresses…patience…).

Les commerces ne peuvent pas on plus laisser indiférents: on y trouve tout, du fromager qui fait rêver tout américain n’ayant jamais vu autre chose dans sa vie que des fromages sans goût ni parfum, à l’antre brésilien du bijoux multicolore en résine (SOBRAL79 rue saint Louis en l’Ile).

Je suis donc attablée au « Flore en l’Ile », me permettant ainsi une vue sur les deux bras du fleuve qui enlacent l’Ile de la cité (je me sens d’humeur poétique , c’est pour trancher avec la dimension dramatique des épisodes précédents!) Les lettres d’or de la brasserie qui me fait face scintillent au soleil…. (bon, bon, j’arrête le poétique à trop haute dose, à la longue, cela peut finir par lasser!)

Alors, pour aujourd’hui, l’opération « prendre de la hauteur » est restée coincée au sol: mon optimisme naturel me conduisant vers Notre Dame que je m’apprêtais à escalader vaillement m’a fait oublié les hordes de touristes qui, pour un tas de raisons diverses et variées, avaient eu cette mêm idée! Le choc quand je les ai vus là, gentillement alignés sur 500m, attendant patiemment leur tour…! Trop peu pour moi, ce sera pour une autre fois!

Je me suis donc enfoncée dans les rues moyennageuses de cette île historique, berceau de notre belle ville !

J’ai enfin pu admirer la rue de la Colombe, dont j’avais tant de fois croisé l’histoire: un nid de colombes, vers 1200, coincé dans les débris de la maison qui l’abritait après qu’elle s’était écroulée, tuant l’artisan qui l’habitait; le mâme, ayant réussi à s’extriare, portait tous les jours brindilles et aliments à madame et ses petits; ce sont les habitants du quartier, qui, émus par cet amour et ce dévouement, avaient demandé à renommer la rue, et ce fut chose faite!

Demain, premier déjeuner avec une amie, une vraie, celle qui ne me veut que du bien .

Je reviendrai sur la catégorisation des amies en In Situ!

a demain!

le Printemps Haussmann – historique

créé le 11 mai 1865 dans un quartier prometteur puisqu’à proximité de la gare Saint Lazare;

ses ascenceurs seront présentés à l’exposition universelle de 1874, il sera également le premier magasin à s’équiper en 1888 d’un système d’ éclairage éléctrique.

L’innovation du Printemps réside dans des principes qui doivent mettre en confiance sa clientèle. Certains de ces principes sont synthétisés dans la devise « E probitate decus » : « mon honneur, c’est ma probité ».

Le Printemps pratique le prix fixe et le marchandage n’est plus de mise. Il s’agit de vendre à bon marché des produits innovants et de qualité.

Le magasin s’agrandira, sera victime d’incendies, rayonnera puis sera victime de la seconde guerre mondiale ;

le seul vestige de l’histoire du magasin, la coupole, construite en 1923 par le maître verrier Briere rappelle le décor magistral du Printemps d’antan.

Prendre de la hauteur, en toute circonstance , et par tous les moyens !

Et oui, il fallait bien s’en douter, j’arrive en avance!

Et me voilà dans le parking, dans ma voiture, écoutant Arik Einstein à tue tête, hésitant entre deux attitudes:

 » me lever et affronter l’aventure d’un pas décidé » ou plutôt « continuer comme si de rien n’était, écouter ma musique, et me précipiter à la dernière minute en savourant le stress du retard potentiel ».

Tiens, je viens d’avoir une idée: « prendre de la hauteur », par tous les moyens, en commençant par choisir tout endroit de PARIS culminant à plus de 15 mètres et aller voir le monde d’en haut, après mon quart d’heure matinal dans les sous sols! Cela devrait équilibrer, peut- être, un peu, qui sait?

Salle d’attente: je pense que très rapidement l’énorme aquarium bleuté qui occupe une place central va me taper sur le système; nous verrons.

Que dire des deux personnes qui attendent déjà et des questions qui se bousculent dans ma tête:

 » y a-t-il un seul appareil, ce qui signifie que je ne suis pas sortie de l’auberge, ou s’agit-il de personnes qui sont là pour tout autre chose, je ne sais pas moi, ne manucure, une séance de relooking, que sais – je? Dans ce cas, je serai prise à l’heure?!

Enfin, autant pour la légendaire rigueur militaire: parce que, si je réflechis bien,lors du premier rendez-vous de préparation, prévu à 09h00, je reçois un coup de fil de mon médecin passablement agitée , à 08h30, qui me demande où je suis! A sa décharge, elle s’est excusée par la suite, mais bon… passons! Et quand, lors du deuxième rendez vous de préparation on me tend par erreur le planning de séances de madame Duchmol, là je dis STOP!

Cela étant dit je dois aussi dire que l’estheticienne en chef (alias ma radiothérapeute, n’oublions pas qu’il s’agit là de séances d’UV en ce qui me concerne et rien d’autre….!) a, et je l’avais déjà compris, cette énergie qui entraine parfois certains petits excès (!), mais aussi cette passion, ce professionnalisme, doublés d’une facilité à cerner le profil psychologique de son interlocutrice qui font qu’on lui pardonne sans l’ombre d’une hésitation 😉

Bon, je m’éloigne du sujet (vous constaterez au fil du temps que j’ai tendance à digresser….!), mais c’est officiel, il est 09H15 et…… la porte s’ouvre et on m’appelle!

Bon, je pars (en courant….!). C’est bon pour aujourd’hui!

Remarque: « mais qu’est-ce que je fous là nom d’un chien! C’est quoi cette histoire? Une mauvaise blague? 44 ans, en pleine forme, ni alcool, ni tabac, ni drogue, et me voilà releguée au rang de malade, guérie, soit, mais quand même!

Prendre de la hauteur: c’est chose faite: me voici sur le toit du Printemps Haussmann ( indice: je suis une shoppeuse invétérée et vous remarquerez que mes pas me guident plus souvent que de coutume dans tout endroit ou ma carte bleue, qui est pourtant innocente dans cette affaire, pourra chauffer à volonté, ma volonté toute puissante!)

Vue exceptionnelle, endroit curieusement tranquille et vide de touristes; le café crème est correct, les cannelés délicieux: tout va bien, je respire….!

La tour Eiffel m’observe, et je lui rends bien ! Cette ville est exceptionnelle, il faut la mériter, et je crois que c’est mon cas.

Ce panorama me donne l’occasion de lister les différents sommets qui ponctueront mon périple:tour Eiffel, Tour Montparnasse, Notre Dame, l’Opéra….. 33 jours n’y suffiront jamais!

et si je vous disais quelques mots du Printemps Haussman, lui aussi le mérite bien: créé le 11 mai 1865 dans un quartier prometteur puisqu’à proximité de la gare Saint Lazare; ses ascenceurs seront présentés à l’exposition universelle de 1874, il sera également le premier magasin à s’équiper en 1888 d’un système d’éclairage éléctrique. L’innovation du Printemps réside dans des principes qui doivent mettre en confiance sa clientèle. Certains de ces principes sont synthétisés dans la devise « E probitate decus » : « mon honneur, c’est ma probité ». Le Printemps pratique le prix fixe et le marchandage n’est plus de mise. Il s’agit de vendre à bon marché des produits innovants et de qualité. Le magasin s’agrandira, sera victime d’incendies, rayonnera puis sera victime de la seconde guerre mondiale;le seul vestige de l’histoire du magasin, la coupole, construite en 1923 par le maître verrier Briere rappelle le décor magistral du Printemps d’antan.

Déjeuner aujourd’hui: avec Lui, chez « Lili et Marcel »; ( note : 3 )

Lui, toujours présent, de manière imperceptible, mais disponible et capable de se libérer de tous ses engagements professionnels comme par magie en cas de crise (et dieu sait qu’ils sont nombreux, mais n’est ce pas naturel quand on est presque le roi du monde!)

Et il y a ma puce, bien loin géographiquement, mais dont le coup de fil quotidien a un effet vivifiant et apaisant à la fois! nous y reviendrons !

A demain!