Centre Pompidou – Marcel Duchamp ou Jeff Koons ?

Le centre Pompidou propose actuellement deux expositions qui font beaucoup parler d’elles.

Jeff Koons, mondialement connu, dans les musées comme dans les galeries où ses oeuvres sont vendues à prix d’or. Si l’on doit citer une seule de ses oeuvres, c’est invariablement son chien géant en ballons gonflables, qui a envahi twitter et Instagram depuis l’ouverture de l’exposition, et qui avait aussi fait des siennes à Versailles !

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Marcel Duchamp, dont le nom est familier mais qui, souvent, est réduit à une ou deux de ses oeuvres les plus célèbres, telles que « Fountain », autrement dit sa « fontaine pissotière » , ou encore sa Joconde à moustache.

Voir ces deux expositions l’une après l’autre entraine naturellement la tentation de comparer, ou du moins de faire un parallèle entre deux parcours, deux itinéraires, artistiques, ou autre !

J’ai commencé par Jeff Koons.

Le déclencheur de sa vocation : les tableaux exposés dans la galerie le magasin de décoration d’intérieur de son père.

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Mais ce que l’on identifie comme sa première réalisation artistique : les « inflatables ». En d’autres termes, des jouets gonflables colorés, posés sur des miroirs….Bien.

Deuxième phase « The new ».

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« l’aspirateur …semble synthétiser sa vision de la société américaine, entre pragmatisme domestique, rêve de réussite individuelle et course effrénée à la nouveauté  » cette fois, il s’agit d’aspirateurs, disposés de façon extrêmement symétrique dans des cubes en plexilas, ou encore sur des néons lumineux… Soit.

Et l’on continue à déambuler dans cet univers d’objets familiers, plus ou moins réinventés, ou repris pour leur faire passer des messages que je vous laisserai apprécier.

Ce qui est léger ne l’est pas forcément : un bateau gonflable totalement immergé dans du métal pour le transformer en sculpture pesante.

Des ballons de baskets qui flottent entre deux eaux, « paraboles de l’état d’équilibre que nous recherchons tous »… Ok.

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Ah, j’oubliais il y a aussi une période dédiée à sa femme : la Cicciolina. J’ai d’ailleurs, semble-t-il, raté la salle interdite aux moins de 18 ans… 

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La première oeuvre de Jeff Koons fut donc faite de ballons gonflables colorés, son apothéose un chien géant en ballons roses. Et ce chien est là, omni présent, forcément.

J’en ai fait, moi aussi, une interprétation.

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Passons maintenant à Marcel Duchamp.

Vous ne verrez pas son urinoir, mais c’est tout son parcours artistique, long et riche, que vous découvrirez, comme moi, ou re découvrirez, pour ceux qui le connaissent déjà, au de là de sa joconde à moustache .

Son parcours commence par l’inspiration puisée dans son entourage familial artistique, il s’inspire des grands maitres, pour mieux s’en détacher, créer sa propre voie pour terminer par sa grande oeuvre, qui peut pourtant laisser perplexe : Le Grand verre.

Le « ready made« , c’est lui. Et tous ceux qui ont ensuite tenter de s’inscrire dans ce sillage se sont ré appropriés ce qu’il avait initialisé. Mais pour y arriver, on découvre une vraie quête artistique et intellectuelle.

Les caricatures qu’il produit, sur les traces de son frère, marquent le lien qu’il établit entre l’oeuvre et son commentaire, voire même son titre.

Puis c’est la visite du Salon d’automne de 1905 où se tient une rétrospective de Manet, « le grand homme », et où explose le scandale de la « Cage aux fauves » avec les œuvres colorées de Matisse ou de Derain.

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Très inspiré par Cézanne, il explorera fauvisme et cubisme.

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Sa passion pour les échecs, et son admiration pour Cézanne, le mènent à cette peinture de joueurs d’échecs. en regardant de près, on peut voir les pièces démultipliées, et certaines qui semblent avoir pris la fuite .

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Il décide en 1913 de faire une coupure avec le monde de l’art et décide de travailler à la bibliothèque Sainte Geneviève. Il le dira lui-même, ce travail lui permet de « se dégager de toute obligation matérielle » . Parce que, loin de la démarche mercantile qui peut pousser certains artistes à produire pour vivre voire même s’enrichir, sa quête allait bien plus loin, ses pensées étaient dirigées vers cette oeuvre quid errait son aboutissement :  « La Mariée mise à nue par ses célibataires, même »

Ses premiers ready-made, objets « tout faits », datent aussi de cette période, de 1913-1915 . 

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De 1915 à 1923 il se consacrera à cette création unique, ce Grand verre.

Le grand verre
Le grand verre

Puis il se tournera aussi vers le cinéma. 

Images, textes, peinture, photo, cinéma, il aura tout parcouru, observé, sur le chemin de sa quête artistique.

Conclusion : je ne pense pas que Marcel Duchamp aurait été tenté par ça, mais cela n’engage que moi !

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Jeff Koons jusqu’au 27 avril

Centre Pompidou Place Georges-Pompidou, 75004 Paris

Henri Cartier Bresson

Henri-Cartier Bresson au Centre Pompidou

Difficile de résumer une exposition de photographie, et encore plus lorsqu’il s’agit d’une exposition consacrée à Henri Cartier-Bresson, artiste surréaliste, immense photo reporter, grand observateur du siècle. HCB ou comment un fils de bourgeois destiné à reprendre la direction de l’usine familiale a réussi à échapper à son avenir prédestiné en vouant sa vie à son art. La meilleure façon est encore de le faire à travers quelques clichés, quelques instantanés d’une carrière, à la manière d’un photographe qui observe longtemps et choisi son sujet.

Trois étapes donc, trois choix arbitraires : l’art, l’instant, le peuple.

L’art d’abord. Cartier-Bresson a commencé par la peinture et à la fin de sa vie s’est de nouveau consacré au dessin. La photographie est une sorte de très longue parenthèse dans sa carrière d’artiste. Pour HCB, la photo doit être conçue comme un tableau. Comme dans cette superbe photo, il compose, il met en scène, il structure son espace avec précision. Il ne recadre jamais ses photos au développement.

"déjeuner sur l'herbe "
« déjeuner sur l’herbe « 

L’instant ensuite. HCB avait l’habitude de choisir d’abord le décor de l’action, un coin de rue, un mur, une rue vue du haut d’un escalier. Un décor de théâtre, une mise en scène à nouveau. Ne reste plus alors qu’à attendre que « quelque chose » se passe et saisir l’instant, la brève ouverture furtive, telle une petite déchirure dans l’écoulement du temps.

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Le peuple enfin. Cartier-Bresson est resté proche des milieux communistes, après sa période surréaliste. Ses reportages, aux côtés de Kappa pendant la guerre d’Espagne, ses voyages en Asie, en Amérique Latine, l’ont encore rapproché du peuple, un peuple qu’il photographie pour lui rendre hommage. Envoyé à Londres pour couvrir le couronnement de Georges VI, il en revient uniquement avec des images du peuple qui regarde passer le Roi, dans le reflet de télescopes assez surprenants !

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Et ici, en Chine, quelques jours avant la chute du régime de Tchang Kaï-Chek, il saisit la bousculade du peuple affolé devant le guichet d’une banque.

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L’art. L’instant. Le peuple. Juste un aperçu. L’exposition est ouverte jusqu’au 9 juin, et tous les soirs jusqu’à 23h00. Allez-y !

 

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rédacteur C Lui

Henri Cartier-Bresson

12 février 2014 – 9 juin 2014

de 11h00 à 23h00

Galerie 2 – Centre Pompidou, Paris
Centre Pompidou – Place Georges-Pompidou – Paris 4e 
Adresse postale : 75191 Paris cedex 04

 

Exposition Roy Lichtenstein à Beaubourg

Exposition Roy Lichtenstein

L’exposition Roy Lichtenstein m’a prise par surprise !

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Bien sur, j’avais à l’esprit ces images que nous connaissons tous, à base de visages féminins aux yeux larmoyants, s’adressant à un Jeff invisible , le tout dans un style marqué de bande dessinée, sans oublier bien sur les célebrissimes petits points qui servent de toile de fond, ou de fond de teint.

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Mais Roy Lichtenstein, il s’avère que c’est bien plus que tout cela. Roy Lichtenstein est un des seuls artistes qui aurait accepté d’être rattaché au mouvement pop art.

Sa première oeuvre dit tout, et dessine la voie.

premier tableau de Roy Lichtenstein
premier tableau de Roy Lichtenstein

 Une image issue des comics qui caractériseront son style, mais déjà épurée, amplifiée, avec ce clin d’oeil qui donne l’impression qu’il nous dit déjà : voilà, j’ai trouvé ce qui caractérisera mon style .

Un style qui fera « pop », qui pétillera vers notre regard étonné. 

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Mais le saviez vous, comme tous les grands avant lui, il a aussi dialogué avec ses maitres, leur rendant hommage en réinterprétant leurs oeuvres .

aquarium par R.Lichtenstein
aquarium par R.Lichtenstein

Et, le saviez vous, il a utilisé des matériaux de l’industrie pour explorer le paysage autrement .

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Et, le saviez vous, il s’est également engagé dans une oeuvre sculpturale, en commençant de son  » brushstroke » , ce fameux coup de pinceau qui fait la signature de tous les grands, et qu’il a magnifié pour en faire l’objet même de certaines de ses peintures.

Brushstroke 1965 by Roy Lichtenstein 1923-1997

crédit photo brushstroke Tate Museum

Une exposition explosive, colorée, par un artiste dont les oeuvres sont reconnaissables entre mille, souvent plagiées, jamais égalées ! 

Centre Pompidou

du 3 juillet au 4 novembre 2013

19 Rue Beaubourg  75004 Paris

tous les jours sauf le mardi, de 11h00 à 21h00 nocturne jeudi 23h00

www.centrepompidou.fr

 

un photomaton de 2m … Ca vous dit ?

Vous avez envie de participer à un projet artistique grandeur nature ? Vous êtes fan de street art ? Vous aimez les photomatons ?

Si vous avez répondu par la positive à ces trois questions, il ne vous reste plus qu’à courir au centre Beaubourg, avant le 5 septembre !

En effet, une cabine photomaton géante y est installée dans le cadre du projet Inside Out de l’artiste de rue JR – souvenez vous de ces regards envoutants sur l’Ile Saint Louis !

Donc, vous vous rendez sur place, vous prenez votre photo, vous récupérez votre poster de 2mx2m et vous le collez dans un lieu symbolique pour vous. Puis vous le photographiez, et vous envoyez cette photo sur le site qui crééra ainsi une oeuvre géante de tous ces clichés !

A vous de jouer !

Rendez-vous sur Hellocoton !

à Paris, j’aime …

Beaubourg .. toujours l’objet de polémiques …

aimé … détesté … comment peut-il nous laisser indifférents … ?

et vous, Beaubourg, ça vous inspire ?

En tous cas, moi ….

J’!!!

Beaubourg – tuyaux et explosion de couleur

Le Centre POMPIDOU dit « Centre Beaubourg ».

Tout d’abord, petit rappel architectural:

Le bâtiment se compose de 8 niveaux de 7 500 m² chacun, dont deux niveaux de sous-sols. Chaque niveau forme un vaste plateau, entièrement modulable, l’ensemble de la structure porteuse, ainsi que les différentes gaines techniques, étant rejetés à la périphérie du bâtiment, lui conférant un aspect extérieur très caractéristique.

Toutes les circulations verticales, personnes et fluides sont rejetées sur la façade : les tuyaux extérieurs colorés constituent une particularité du bâtiment.

Les conduites d’air conditionnés sont bleues, les tuyaux d’eau sont verts et les lignes électriques sont jaunes. Les ascenseurs sont rouges. Les canalisations blanches sont des gaines de ventilation pour les parties souterraines. Même les poutres métalliques qui composent la structure sont apparentes.

L’intention des architectes était de placer les services de logistique hors du corps du bâtiment afin de consacrer la totalité de l’intérieur à sa vocation de musée

Un bassin proche expose des fontaines constituées par des statues en mouvement de Tinguely (structures métalliques) et Niki de Saint Phalle (formes colorées). Cette fontaine  est une œuvre dite in situ !!!!!

Bon, et bien maintenant, encore des photos..!

et une petite nouveauté…. des gens, encore des gens…!

Oh, j’oubliais, sur le chemin du retour, je n’ai pas pu résister à une pose chez SOBRAL, bijoux brésiliens sur l’Ile Saint Louis!

Résultat, un petit bracelet! J’adore!!!

Bon week end, et à Lundi!