Toni Erdmann – le bonheur sans les Palmes

Toni Erdmann 

toni erdmann
toni erdmann

Bon d’accord, soyons indulgents avec le Jury cannois. 

D’abord je n’ai pas encore vu les films du palmarès, ils méritent sans doute leur récompense.

Ensuite, c’est vrai que ce Toni Erdmann a quelque chose de déroutant. On peut comprendre que les membres éminents du Jury, absorbés pendant des journées entières par des œuvres puissantes traitant des lourdes problématiques sociétales et géopolitiques de notre époque, soient passés à côté du thème un peu éculé du film de Maren Ade : le sens de la vie ! Un peu léger sans doute pour une Palme … 

Et puis tout de même, on rit beaucoup, et pas le genre de rire introverti et philosophique, plutôt un rire de blagues potaches, des lunettes avec des moustaches de chat, des perruques, des faux dentiers, je n’en dit pas plus pour ne pas gâcher le plaisir. Le degré de sollicitation des zygomatiques est sans doute trop élevé pour le standard du palmarès cannois.

Enfin surtout, ce film est un OVNI … ou un OCNI, objet cinématographique non identifié. Inclassable, « in-casable », ni drame ni comédie, ni conte philosophique ni satire sociale, un peu tout cela à la fois.

Quoi qu’il en soit, Georges Miller et ses acolytes n’ont pas apprécié et, ce faisant, ils ont peut être rendus un grand service au film de la réalisatrice allemande. Délesté du poids symbolique de la récompense cannoise, Tony Erdmann s’aborde avec légèreté, sans prétention, sans ce tampon « chef d’œuvre » qui impressionne.

On peut donc rire aux éclats, ou s’ennuyer, ou bien ressentir de la sympathie pour cette consultante brillante mais totalement perdue dans la vie, on peut trouver ce père inquiet ridicule ou magnifique, se laisser emporter dans ce tourbillon un peu délirant où l’on croise toute sorte de personnages frôlant la caricature, on peut s’interroger sur ce contraste entre ces gens réels si artificiels et la sincérité, la vérité que dégage celui qui se grime et se déguise. 

Peu importe finalement, parce qu’une fois sortis de la salle obscure, lentement, même inconsciemment, la petite question éculée s’installe. Qu’est-ce qui vaut la peine d’être vécu ?

Alors, on évacue un moment de son esprit les soi-disant grandes questions sociétales du jour, et on se dit que c’est bien quand un film nous parle de l’essentiel.

Article par c lui

‘ 71- un film sur l’enfance perdue

’71 n’est pas un film sur l’Irlande du Nord bien qu’il se passe en Irlande du Nord.

71-le-trailer

 

Ce n’est pas un film sur ce que les anglais appellent pudiquement « les troubles » bien que toute l’histoire se déroule pendant ces événements tragiques du début des années soixante-dix.

Ce n’est pas non plus un film sur la guerre, même si la plupart des scènes sont des scènes de guerre. 71 n’est pas plus un film politique, ni un film sur l’intolérance religieuse, ni un film sur la violence même si cette violence y est brutale et omniprésente.

Non, ’71 est avant tout un film sur l’enfance.

Cette période bénie de bonheur et d’insouciance qui est désormais un droit reconnu par l’ONU. Dans certains endroits du monde, à certaines périodes, ce droit de vivre une enfance – pas forcément idyllique mais une enfance avec ses jeux d’enfants, ses cris d’enfants, ses amitiés d’enfants – ce droit est bafoué, refusé, piétiné. Les enfants sont jetés dans la guerre, utilisés, manipulés. Ils se prennent alors pour des adultes. Comme des adultes, ils manient des armes, comme des adultes ils apprennent à se battre et comme des adultes ils se mettent à haïr les enfants du camp d’en face.

Voilà le sujet de ce beau film.

Un sujet universel qui dépasse largement le théâtre des combats de Belfast. Un sujet bien traité, avec beaucoup de maîtrise, beaucoup de justesse. A travers l’improbable épopée d’un soldat britannique perdu au milieu de quartiers catholiques hostiles, Yann Demange nous emporte à l’intérieur de ces endroits maudits où on tue l’enfance.

écrit par C lui

Un été à Osage County

Un été à Osage County

Dans les grandes plaines de l’Oklahoma, aux pays des tornades, il y a plusieurs façons de résister à la pauvreté et à la dureté de l’environnement : l’alcool, l’ambition, la haine, le désintérêt, la religion, la déprime et parfois même la poésie.

Dans « Un été à Osage County », tous les ingrédients sont là, et on les observe se mélanger dans un tourbillon incontrôlé qui va tout dévaster sur son passage.

UN-ÉTÉ-À-OSAGE-COUNTY-Affiche-France

D’abord, il y a ceux qui sont restés et ceux qui sont partis.

Ceux qui sont restés n’ont généralement pas eu le choix, ils croupissent dans la poussière et l’ennui.

Ceux qui sont partis ne sont pas vraiment plus chanceux, ils n’ont pas trouvé le bonheur ailleurs, tout au plus quelques bribes d’espoir. Ensuite, il y a les hommes et les femmes.

A Osage County, le malheur arrive par les femmes : la mère, magnifiquement interprétée par Meryl Streep, la tante et les trois filles. Adultère, folie, maladies, avarice, mensonges, tous les fléaux semblent s’être abattus sur la lignée féminine. Seule la cuisinière indienne, presqu’angélique, échappe à cette malédiction.

Au contraire, les hommes sont des agneaux, ce sont eux les pièces rapportées, les trois époux de la mère, de la tante et de la fille ainée, subtilement interprétée par Julia Roberts, et puis le neveu, l’idiot du village. Ils ne sont que les spectateurs impuissants de la déflagration. L’un se suicide, un autre s’enfuit avec une femme plus jeune, le dernier se rebelle enfin, mais trop peu, mais trop tard.

« Un été à Osage County » est peuplé de personnages que l’on découvre les uns après les autres, dans leur complexité, leur humanité.

« Un été à Osage County » offre une fois de plus à Meryl Streep, mais aussi à Julia Roberts, l’occasion de nous offrir deux prestations d’actrices hors du commun.

« Un été à Osage County » n’est pas tout à fait un chef d’oeuvre, même si, on le sent, il aurait pu l’être. Je ne sais pas exactement ce qu’il y manque, peut-être un peu plus de profondeur quant au contexte, à ce terroir que l’on ne comprend pas vraiment.

C’est donc « seulement » un excellent film, porté par une confrontation extraordinaire d’intensité et de justesse entre Meryl Streep et Julia Roberts.

rédacteur : C lui

Je vous le recommande donc chaleureusement ! signé : moi 😉

A Noël, pensez aux enfants hospitalisés.

Allez au cinéma, et permettez aux enfants hospitalisés de s’évader grâce aux Toiles Enchantées !

Pour Noël, la plupart d’entre vous va passer sa journée en famille, se régaler d’un bon repas, admirer ses cadeaux.

Mais pourquoi ne pas innover ?  Pourquoi ne pas casser les rituels, et faire une action qui permettra à ceux qui ce jour là ne pourront pas profiter de ce jour pas comme les autres …

Le mercredi 25 décembre, aller au cinéma c’est faire un cadeau aux enfants hospitalisés !

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Pour la 4ème année consécutive, l’association Les Toiles Enchantées, présidée par Alain Chabat et soutenue par de nombreux parrains du monde du cinéma, orchestre l’opération Joyeux Ciné-Noël.

 Pour chaque place de cinéma achetée le jour de Noël dans tous les cinémas de France, Les Toiles Enchantées recevront en don, par les exploitants et les distributeurs, une partie du prix de celle-ci.

L’association Les Toiles Enchantées permet, depuis 15 années maintenant, à des milliers d’enfants hospitalisés de voir des films à l’affiche, voire parfois en avant-première, dans tous les hôpitaux de France.

Alors si vous n’en pouvez plus de la dinde et sa farandole de bûches, ou si simplement vous avez envie de finir la journée devant un bon film , c’est le moment !

Joyeux Noël à tous !

Artistik rezo – vous connaissez ?

Artistik rezo – club exclusif

un media en ligne qui vous dit tout sur l’actualité culturelle française : théâtre, cinéma, musique, festivals en tus genre : tout y est décrit, décrypté. Si vous êtes en panne d’idée de sortie culturelle, vous trouverez là une mine d’idées.

Artistik Rezo, c’est aussi un club exclusif donnant accès à des dizaines d’évènements exclusifs pour ses membres . Jour après jour s’ajoutent à la liste des propositions allant de vernissage d’expositions d’art contemporain à des avants premières de cinéma ou de théâtre.

Artistik Rezo se qualifie d’agitateur de vie culturelle. Art, théâtre cinéma, si ça se passe à Paris, et en France, c’est sur Artistik Rezo .

Alors quand le site me propose de tester pendant 6 mois leur club exclusif, je dis oui ! Rapidement, je reçois ma carte, celle qui me permettra d’accéder aux spectacles et évènements en tous genres !

Mon premier évènement a donc été le vernissage d’une expostion du célèbre streetartist : Jeff Aérosol … Et il était là, tout prêt à signer et dédicacer son livre.

 

Jeff Aerosol
Jeff Aerosol

 

 

L’occasion de rencontrer l’artiste, et de découvrir une facette moins connue de son art : des portraits de célébrités, et le célèbre petit garçon, assis dans un coin du tableau, mais sur fond de couleurs pastels !

Le club Artistik Rezo, c’est la possibilité de choisir parmi une variété d’évènements tout au long de l’année, d’y aller seul, ou accompagné ! Combien de fois dans l’année ? Autant de fois que vous le souhaitez, sauf pour les évènements soumis à quota: dans ce cas là, un an d’abonnement donne le droit à 24 places pour ces évènements, et si vous y allez à deux, cela vous fait 12 évènements.

 Enfin, une fois membre du club, on reçoit une newsletter chaque semaine, avec la liste des nouveaux évènements mis en ligne.
Des avants premières de film, des cocktails, toujours en présence de l’équipe d’Artistik RezO
Rentrer dans ce club, c’est un peu comme rejoindre une grande famille !
Bien sur, je vous raconterai au fur et à mesure de mes sorties !
Et vous, le théâtre , les vernissages et les sorties parisiennes en tous genres, ça vous tente ?

Vous faites quoi ce week-end ?

mannequin, corps de la mode

Week-end à Paris : quelques suggestions

La fashion week bat son plein, alors voici quelques suggestions mode, pour rester dans l’esprit du moment !

Tout d’abord, les DOCKS, cité de la mode et du designe, qui vous proposent de découvrir un élément indispensable de la mode : les mannequins .

Celles par qui tout passe, celles sans qui rien n’arriverait. Pour une fois, on parle d’elles, et pas des tenues qu’elles portent à longueur de défilés …

mannequin, corps de la mode
mannequin, corps de la mode

Les Docks
Cité de la Mode
et du Design

34, quai d’Austerlitz
Paris 13e
Tél. 01.76.77.25.30

Toujours dans le même thème, c’est l’hôtel de ville de Paris qui nous propose une exposition : Paris Haute Couture !

Paris haute Couture
Paris haute Couture

« Paris Haute Couture »
Hôtel de Ville – Salle St-Jean
Du 2 mars au 6 juillet 2013
Ouvert tous les jours de 10h à 19h (sauf les dimanches et les jours fériés)
Gratuit
Tèl : 01 42 76 51 53

 

Envie de cinéma dans une atmosphère vintage ? la Pyjama Party organisée par Panic au cinéma Latina, 20 rue du Temple, au coeur du Marais

pyjama party le Latina
pyjama party le Latina

Cinéma avec trois film hyper cultes :
– Le Flic de Beverly Hills 2
– Ghost
– Chucky

Le tout en VF et en 35 mm, avec des animations spéciales pour retomber en adolescence et en pleine nostalgie 80s/90s. Des jeux un peu girly, du type action/vérité, Pictionnary…

Et puis n’oubliez pas, dimanche, c’est la fête des grand-mères, et il y a une manifestation pour fêter ça  : rendez vous à 16h00 place de la Bastille !

fête des grand-mères
fête des grand-mères

 

Piazza Fontana – le cinéma italien à l’honneur

Le cinéma italien : une révélation

voilà une dizaine d’années que j’ai eu cette révélation, et Marco Tullio Giordana confirme, une fois encore, la force et la sensibilité de ce cinéma .
Pour moi, tout a commencé avec un premier film, vu seule, un après midi de printemps, dans une salle presque vide, et qui m’a bouleversée: « Pan e tulipani » .J’ai découvert alors le plaisir de s’immerger dans un autre univers, d’oublier la réalité du quotidien et de savourer chaque minute d’humanité transmise par des acteurs hors du commun, dans un film où la vraie vie reprend son sens, où preuve est faite que les bonheurs simples existent et que les gens biens ne sont pas nécessairement ou on le croit.

Et puis se sont succedés une série de  films, ayant tous en commun une finesse, une profondeur et une subtilité des analyses humaines , bien loin du manichéisme forcé des scenarii de films à grand spectacle. Il y a eu « mon frère est fils unique », et puis « la Bella gente » ou encore  » le premier qui l’a dit… »

Mais LE film qui est, pour moi, la référence absolue, le film vers lequel je me tourne quand le monde extérieur devient pesant, reste et demeure aujourd’hui : « Nos meilleures années « 
Ce film, fresque historique de l’Italie des années 70, saga familiale, où l’Histoire et les histoires familiales se croisent et s’entremêlent pour nous offrir un grand film, une merveille d’humanité.

C’est le film qui m’a permis de découvrir le plus bel acteur italien du moment – note personnelle : une telle beauté ne devrait pas être autorisée si vous me demandez mon avis – Riccardo Scarmaccio!
Mais aussi des personnages profondément humains, sensibles, que le réalisateur ne juge à aucun moment mais suit avec intérêt ou encore affection .
« Piazza Fontana » est donc un film du même réalisateur que « Nos meilleures années «  : Marco Tullio Giordana.
Comme il nous l’a dit dit lui même lors de la projection du film, c’est une façon d’apporter un nouvel éclairage à un drame de l’Italie en pleine guerre froide.

Cet attentat, si largement analysé, faisant l’objet d’une littérature abondante et riche, est néanmoins resté impuni, la justice ayant finalement baisse les bras.
Le réalisateur nous raconte :  il était à 200 m du lieu du massacre ce jour de décembre 1969 ; et de rajouter : » c’est une garantie, non pas que le film est nécessairement bon, mais en tous cas qu’il est sincère ! » 

Il était le père de Nicola et de Matteo, les personnages principaux de  » Nos meilleures années« , il a désormais Pinelli et Calabresi dans sa galerie des portraits de l’Italie de cette période tourmentée.
Dès les premières images, le décor est posé : cette période où la tension est palpable, où l’on sent que tout peut exploser, et où finalement tout explose. La période de la guerre froide, sur fond de coup d’état grec , avec une Italie ou le coup d’état est imminent et le peuple partagé entre anarchistes, communistes – le plus grand parti en Europe, et neo fascistes
Des groupuscules apparemment de bords opposés mais infiltrés ou les frontières entre les extrêmes sont moins nettes qu’il ne pourrait y paraître.

Et puis l’état, prêt à toutes les compromissions au nom de la fameuse raison d’état.

Il y a les protagonistes de ce drame :Pinelli , l’anarchiste, et Calabresi le commissaire, qui partagent une estime aussi réciproque qu’improbable.
Et puis le tournant , l’instant où tout dérape. Des dizaines de morts, une bavure policière, la quête du bouc émissaire.
Le cri de détresse de Calabresi :  » non ero li! Non c’ero! »  » je n’étais pas là, je n’y étais pas ».
Durant tout le film, le réalisateur s’applique à comprendre, sans juger, sans caricaturer, sans désigner de façon binaire bons et méchants.

Pour finalement ouvrir la porte à une autre hypothèse, des coupables possibles, loin des coupables désignés à l’époque du drame.

Le titre italien du film : « Romanzo Di una strage », est un hommage à un article du même nom écrit en1974 dans corrière della sera par Pasolini.

Marco Tullio Giordana nous explique que Pasolini avait tout compris , la stratégie de la terreur, les coupables qui n’étaient pas forcément ceux que l’on imaginait.

Il raconte que ce titre est un hommage à celui qui avait su comprendre sans avoir les preuves, ces preuves qui petit à petit ont fait surface.

Deux bombes, la complexité d’une situation, d’un pays, d’un peuple.
Marco Tullio Giordana espère apporter un éclairage complémentaire à ce chapitre noir de l’histoire de son pays.

Pari réussi !

Je tiens à remercier Marco Tullio Giordana pour sa présence, l’intelligence de ses propos, ses analyses, toujours fines, intelligentes et sensibles . Il nous offre là du grand cinéma ; c’est suffisamment rare pour être salué !

Alors, surtout, allez vite voir Piazza Fontana !

sortie le 28 novembre 2012

Ce weekend, vous faites quoi? Wanderlust ou cinéma en plein air ?

Tout d’abord, le deuxième brunch bazar de l’été au Wanderlust : festif, joyeux, animé et coloré, certainement à ne pas rater !

32 quai d’Austerlitz 75013 PARIS

Ensuite, il y a le désormais célèbre cinéma en plein air de la Villette :

Au programme samedi 28 juillet : Alice au pays des Merveilles de Tim Burton avec Johnny Depp, et dimanche 29 : Les passagers de la nuit avec Humphrey Bogart et Lauren Bacall ! quel programme .. Et pour le reste … Demandez le programme !

Alors, pour vous, ce sera quoi ?

mercredi, c’est cinéma !

Les mondes de Ralph pour Noël

Et dès le 27 juin vous pourrez voir au cinéma  : Bel Ami

Jeune homme de 24 ans séduisant mais sans le sou, Georges est un ancien soldat dévoré par une extrême ambition et le désir de s’imposer dans la belle société. Pour échapper à la pauvreté qui a toujours été son lot, las de se débattre pour mener une existence misérable dans un monde où seuls comptent la richesse et le statut social, il ne laissera rien s’interposer entre lui et son ascension sociale, pas même l’amour.

Et pour tous les impatients, découvrez en exclusivité le prochain film disney pour Noêl !

Les mondes de Ralph !