Madame Butterfly prend son envol

La plus épurée des mises en scène pour la plus pure des des histoires d’amour. Madame Butterfly est à l’Opéra Bastille.

Madame Butterfly – un amour destructeur

Madame Butterfly est une histoire d’amour bafoué et d’honneur perdu. C’est également le récit de la confrontation de deux mondes. Le Japon ancré dans ses traditions, et le nouveau monde, dominateur et inconséquent.

Cet amour inconditionnel, c’est celui offert par Cio Cio San, madame Butterfly, à un jeune officier de la marine américaine à Nagasaki.
Pour lui et ses belles promesses, elle abandonne tout. Reniée par sa famille elle s’enferme dans la maison qu’il a construite pour elle et y demeure après son départ vers les Etats Unis. C’est la qu’elle l’attendra pendant trois longues années avec leur enfant. Quand elle comprend qu’il ne reviendra pas, elle met fin à ses jours pour « que meure avec honneur celui qui ne peut servir la vie avec honneur »

Historique

Madame Butterfly est un opéra de Puccini créé en 1904 à la Scala de Milan. Le livret est inspiré du roman de Pierre Loti, Madame Chrysanthème, qui racontait le mariage d’un officier de la marines française avec une jeune japonaise , union fréquente à l’époque. L’histoire emprunte également des éléments à une nouvelle publiée aux États Unis et qui évoque des faits réels similaires entre une japonaise et un officier américain. L’opéra est initialement prévu en 3 actes, mais pour sa première version, Puccini décide de le jouer en deux actes, créant ainsi le scandale. C’est en 1978 qu’a lieu la première représentation intégrale de Madame Butterfly au Palais Garnier.

Pour cette nouvelle saison 2019-2020, l’opéra est présenté pendant 2 mois à l’Opéra Bastille. Bien loin de la version historique, dans une mise en scène minimaliste à l’extrême.

La mise en scène de Robert Wilson

Dans cette nouvelle version dont la première s’est jouée samedi soir à l’opéra Bastille, la mise en scène bouleverse totalement la lecture de ce drame .

Nous sommes bien loin des costumes traditionnels japonais, des décors réalistes représentant maison, mer et navire. Ici la scène est dépouillée à l’extrême, et la gestuelle des interprètes ainsi que la couleur de leur tenue compensent l’absence de décor.

C’est à Robert Wilson que l’on doit le vide des espaces, une stylisation extrême du jeu, cette gestuelle faite d’immobilisme, de mouvements ponctuels brusques suivis de déplacements lents à l’excès. Autant d’éléments qui donnent naissance à une version de Madame Butterfly comme on ne l’a jamais vue.

Et qui a valu un tonnerre d’applaudissements pour cette premiere représentation !

Madame Butterfly Opéra Bastille 75012 PARIS
du 14 septembre 2019 au 13 novembre 2019
durée 2H45 avec un entracte

Tourner le dos à la mode : bonne idée ?

En cette période de Fashion Week, tourner le dos à la mode semble une idée saugrenue, voire même un blasphème dans la capitale de la mode ! Et pourtant : c’est le pari du Musée Bourdelle qui accueille l’exposition « Back Side Dos à la mode » présentée par le Palais Galliera. E le résultat est à couper le souffle. Aussi spectaculaire que le célèbre dos époustouflant de Mireille Darc dans sa robe mythique signée Guy Laroche.

dos à la mode
dos à la mode

Dos à la mode – une exposition dialogue

La scénographie des créations haute couture installées dans toutes les salles et atelier du musée Bourdelle constitue un véritable dialogue entre les oeuvres du sculpteur et les grands couturiers qu’il accueille dans ses murs.

Dès la première salle, les robes côtoient les sculptures pour se jauger mutuellement.

Les rencontres sont étonnantes, surprenantes, inattendues.

Qu’il s’agisse d’anges ou même de dos viril.

Le dos, ce qu’il porte de message et de signification, est l’élément central d’une exposition que l’on peut visiter en se concentrant sur les oeuvres du sculpteur ou sur celles des plus grands noms de la mode.

Mon coup de coeur absolu : la rencontre de la féminité et de l’élégance.

On pourrait se poser la question : de ces deux dos, lequel nous émeut le plus ?

Dos à la mode – rendons au dos la place qu’il mérite

Il est donc temps, pour le plaisir des yeux, de nous concentrer sur le dos dans la mode. On pourrait le penser éternel oublié, et pourtant…Dès le XIIIéme siècle ce sont les traines, prolongation naturelle du dos, qui sont l’apanage des gens fortunés et des puissants.  C’est donc par ces excès d’étoffe que l’attention commence à se porter sur le dos et l’arrière de la tenue. La traine deviendra plus tard la signature des robes de mariée, et toujours la marque des robes de soirée.

Mais c’est quand il se dénude que le dos prend sa vraie place, laissant deviner le meilleur, suggérant sans  pour autant dévoiler à l’excès.

Et parfois, les visiteuses, joueuses, se rêvent elles aussi statues au dos dénudé.

Une exposition superbe, qui permet aussi de redécouvrir le musée Bourdelle.

Back Side Dos à la mode du 5 juillet au 17 novembre 2019
Musée Bourdelle 18 Rue Antoine Bourdelle, 75015 Paris 

Opera National de Paris – la saison anniversaire

Opéra National de Paris – deux anniversaires une saison d’exception

En 2019 l’Opéra National de Paris célèbrera ses 350 ans et l’Opéra Bastille ses 30 ans.

Un double anniversaire pour une institution que deux hommes, deux dirigeants, ont impulsée, à 320 ans d’écart : Louis XIV et François Mitterand.

Tous les deux mus par la volonté de transmettre. Et sans doute également par un égo hors du commun les poussant à laisser une trace indélébile dans l’histoire de leur pays.

Transmettre de génération en génération avec l’académie et l’école de danse.
Transmettre le répertoire pour que ce patrimoine vive et perdure.
Mais aussi servir la création, proposer de nouvelles œuvres ainsi que la relecture d’oeuvres plus classiques du répertoire.

Autant d’engagements revendiqués par Stéphane Lissner, le directeur général de l’Opéra National de Paris, qui a introduit la soirée d’exception de lancement de la programmation de cette année anniversaire à laquelle j’ai eu la chance d’assister hier soir.

Opéra National de Paris – La saison anniversaire

Les Opéras français

Cette saison anniversaire reposera sur 3 piliers, trois œuvres emblématiques.
Les Huguenots, créé en 1836 et  plus jamais représenté depuis 1936.

Les Troyens pour l’Opéra Bastille, choix naturel puisque c’est sur cette oeuvre que se déroula le premier lever de rideau à Bastille.

Et enfin les Indes galantes qui sera présenté à l’opéra Bastille en septembre 2019

La saison Opéras rendra hommage aux metteurs en scène avec le retour de metteurs en scène ayant déjà collaboré avec l’Opéra de Paris, tels que Romeo Castellucci, ainsi qu’aux chanteurs. Hommages et grands retours seront au programme.

La saison du ballet

Même philosophie dans la nouvelle saison du ballet puisque la programmation sera faite d’héritage et de création, sans oublier de nombreuses compagnies invitées.

Ainsi la Martha Graham Dance Company reviendra avec des oeuvres emblématiques de son répertoire.

Quant à la découverte de nouveaux chorégraphes, c’est avec Ohad Nahari qui revisitera l’une de ses oeuvres pour les danseurs de l’Opéra de Paris que Decadance fera son entrée au répertoire.

Les collaborations avec de grandes institutions françaises

L’Opéra National de Paris accueillera cette année encore de multiples expositions en collaborations avec des institutions culturelles françaises.
Avec la Bibliothèque Nationale de France l’Opéra retracera l’activité de l’Académie royale de Musique depuis l’époque du Roi Soleil jusqu’à la fin de l’Ancien Régime.

Grâce au musée d’Orsay, Degas à l’Opéra permettra de retracer le portrait de l’Opéra de Paris au XIXème siècle.

Evenement doublement exceptionnel puisqu’à cette occasion l’Orchestre et les choeurs de l’Opéra se produiront pour un concert dans la grande nef du musée alors q’un spectacle associant Aurélie Dupont et le Ballet sera donné dans les espaces publics du musée !

Opéra National de Paris – le saviez-vous ?

On a souvent tendance à associer l’Opéra de Paris à des tarifs inabordables. Et pourtant.

Pourtant depuis quelques années et dans une volonté d’ouverture à de nouveaux publics, l’Opéra National de Paris propose une panoplie d’offres et de propositions permettant d’accéder aux spectacles sans se ruiner.

Commençons par les jeunes. Ils ont moins de 28 ans, et peuvent avoir accès à deux types d’abonnement jeunes.

L’abonnement 4 spectacles pour 65€, ou encore l’accès aux avant premières jeunes ( 11 dans l’année) pour la somme de 10€ !

Toujours jeunes, mais juste un peu plus mûrs, les moins de 40 ans ont eux aussi droit à des faveurs.

Six représentations sont ainsi dédiées à cette population, avec la réduction exceptionnelle de 40% sur toutes les catégories des places !

Enfin, pour les familles, celles n’ayant jamais assisté à un spectacle bénéficieront de prix très attractifs sur 4 spectacles de la saison : 250 places par représentation sont proposées au tarif de 25€ par adulte et 10€ par enfant de moins de 18 ans. Sans oublier un accompagnement et une découverte du théâtre.

Pour conclure, je vous dirais que j’ai vibré pendant l’intégralité de la représentation. J’ai admiré la grâce dès la première performance de Julien Guillemard, danseur du Ballet de l’Opéra national de Paris qui a ouvert la soirée sur un air de Lulli.

Crédit  © E.Bauer / OnP
Crédit © E.Bauer / OnP

J’ai adoré la modernité de l’extrait de Don Giovanni.

Crédit  © E.Bauer / OnP
Crédit © E.Bauer / OnP

J’ai été happée par un tableau de Degas prenant vie sous nos yeux grâce à la délicatesse et la beauté des élèves de l’Ecole de Danse de l’Opéra.

Crédit  © E.Bauer / OnP
Crédit © E.Bauer / OnP

Et je pourrais continuer ainsi pour tous les extraits qui nous ont été offerts, jusqu’au final, « forêt paisible  » de l’opéra « Les Indes Galantes« , dont la modernité de la prestation et des effets techniques était bluffante pour un opéra du XVIIIème siècle !

Crédit  © E.Bauer / OnP
Crédit © E.Bauer / OnP

En résumé, vous l’aurez compris, l’urgence désormais est de se connecter au site de réservations, ouvertes depuis aujourd’hui, et de sélectionner les spectacles de vos rêves !

Palais Garnier Place de l’Opéra 75009 Paris 

Opéra Bastille  Place de la Bastille 75012 Paris

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Journées du patrimoine 2017 – êtes vous prêts ?

Journée du patrimoine 2017 – pour ne rien manquer

Les journées du patrimoine ont une caractéristique : elles reviennent chaque année !

Et chaque année se posent les mêmes questions : que faire ? Quoi visiter ?

Et pour ne rien manquer, il faut se préparer. Planifier.

Journées européennes du Patrimoine
Journées européennes du Patrimoine

Entre les lieux habituellement ouverts au public moyennant paiement et qui deviennent gratuits pendant ces deux journées, ceux qui ne sont ouverts que pendant ces 48 heures extra-ordinaires, entrainant des files d’attente conséquentes mais pour des endroits qui en valent certainement la peine, comme par exemple l’hôtel d’Evreux, mieux connu sous le nom de L’Elysée !

Capture d’écran 2017-09-05 à 09.01.21Et enfin ceux qui ouvrent leurs portes exclusivement sur inscription, le choix est rude. Cette année Jeunesse et Patrimoine sont à l’honneur, avec de multiples propositions pour les familles et les enfants. Alors allons y !

Journées du patrimoine 2017 – celles qu’il faut réserver

Pour les amoureux d’horlogerie, la Maison Bucherer célèbre la 34ème édition des Journées Européennes du Patrimoine et s’inscrit dans le programme des Journées Européennes du Patrimoine .


La maison ouvrira ses portes autour de trois animations horlogères pour petits et grands.
Au programme : un jeu de piste à travers le magasin pour les enfants, une immersion dans les rouages d’un mouvement, ainsi qu’un voyage au cœur de l’horlogerie afin de découvrir les nouvelles technologies et les nouveaux matériaux utilisés aujourd’hui.

La participation se fera sur rendez-vous uniquement au travers d’une plateforme de réservation : www.buchererparisreservation.fr

Vous adorez la belle maroquinerie, Lancel vous accueille !

Pour la première fois, la Maison Lancel ouvre ses portes pour ces Journées du Patrimoine 2017 et va vous permettre de découvrir la diversité des métiers et des savoir-faire au sein de son hôtel particulier de la rue Ampère, dans le XVIIè arrondissement, à Paris.

Lancel a choisi d’ouvrir ses portes pour une visite exclusive et privée dévoilant des pièces d’archives uniques

• l’Atelier : un voyage au cœur de la création avec mise en lumière des étapes de conception d’un sac en présence d’un compagnon du devoir.

 la visite commentée sur l’histoire de la maison Lancel de 1876 à nos jours : présentation des pièces historiques et l’innovation de la maison à travers les époques.

La visite dure 40 minutes et les créneaux sont organisés de 10h à 18h – sur inscription. Attention, à l’heure où je j’écris, certains créneaux sont déjà complets, mais il reste encore pas mal de places alors c’est le moment ou jamais !

Pour participer, il vous faut envoyer un email à l’adresse :
journeesdupatrimoine@lancel.fr en précisant vos coordonnées, les noms et prénoms des participants (maximum 4 personnes) et l’horaire de visite souhaité. Une confirmation d’inscription vous sera ensuite envoyée.

Les Galeries Lafayette ne sont pas en reste et proposent visites et ateliers pour enfants. Une  occasion de coupler découverte et shopping, et d’en apprendre plus sur les grands magasins en général, et sur les Galeries Lafayette en particulier, depuis leur naissance en 1894.

Toujours dans la catégorie Grands Magasins, le BHV Marais propose de découvrir son jardin perché. Une occasion de découvrir  un espace de 1 420 m² de culture verticale, soit la plus grande surface végétalisée verticale implantée sur un toit en France.

Et puis il y a la RATP qui participe comme chaque année. Partez à la découverte du patrimoine de cette instituion, des coulisses, et participez à un jeu de piste. Bien sur, là aussi il faut s’inscrire ! Et les inscriptions débutent tout simplement MAINTENANT !

Enfin, un dernier évènement pour les enfants, petits et grands : les ateliers Ravensburger à la Maison de l’Alsace pour fabriquer tous les monuments parisiens en puzzle 3D !

Pensez à vous inscrire sur l’évènement Facebook !

Journées du Patrimoine 2017 – et tout le reste !

Il y a tant à voir, vous avez l’embarras du choix ! Et pour démêler tout ça et faire le tri, le site officiel fonctionne par géo localisation, et filtres en tous genres.

Prenons quelqu’un qui ne souhaite pas sortir de Paris – toute ressemblance avec une personne ayant existé est fortuite bien sur !

Et bien voilà un aperçu synthétique des possibilités.

Sur la droite apparait la liste des 856 évènements symbolisés sur la carte ! Si toutefois vous avez une idée plus précise, vous pouvez filtrer.

Par exemple, prenons les évènements gratuits, ouverture exceptionnelle, première participation, et cela donne ceci.

Vous l’aurez compris, les possibilités sont multiples, il ne reste plus qu’à choisir !

Journées Européennes du Patrimoine 16 et 17 septembre 2017 

Quelques idées pour le weekend

Et oui, nous sommes déjà vendredi. Cela faisait longtemps que je n’avais pas fait de billets  » idées du weekend ». Alors c’est fait !

Voici quelques idées au cas où.

Weekend culturel

Commençons donc par la proposition culturelle. Parce qu’il n’est pas obligatoire de se précipiter dans les magasins, même s’ils seront tous ouverts tout le weekend, dimanche compris, Noël oblige !

Là, c’est donc une proposition du musée des Arts Décoratifs, qui propose toujours de jolis ateliers pour les enfants, et dans ce cas précis, des rencontres avec les auteurs des livres de l’école des loisirs qui ont bercé tant d’enfants depuis tant d’années !

Les Arts Décoratifs
Les Arts Décoratifs

Si vous avez envie de voyager dans le temps, faites le avec panache, et faites le avec la Maison Louis Vuitton.

C’est au Grand Palais que vous pourrez voyager dans le temps à travers la collection des malles et valises Vuitton. L’exposition retrace l’histoire de la Maison Louis Vuitton  depuis 1854 jusqu’à nos jours.

Weekend instructif

Si vous avez plutôt envie de profiter de la douceur ambiante annoncée, rendez-vous sur le parvis de l’Hôtel de Ville pour découvrir le Pavillon Circulaire installé par le Pavillon de l’Arsenal.

Là, vous découvrirez  un qui bâtiment met en oeuvre les principes de l’économie circulaire où les déchets des uns sont les ressources des autres !

La façade par exemple, est constituée de 180 portes en bois provenant d’une opération de réhabilitation d’un immeuble de logements boulevard Serrurier dans le 19e arrondissement. Le sol quant à lui, est composé d’anciennes cimaises d’exposition en bois du Pavillon de l’Arsenal. Pour le mobilier, il a été collecté auprès des centres de valorisation et d’apports des encombrants parisiens. D’ anciens luminaires urbains servent à l’éclairage, et les fenêtres ainsi que les tasseaux en bois et autres consommables sont pour la plupart extraits de surplus de chantiers parisiens. Une occasion de mieux comprendre le potentiel de l’économie circulaire et d’en voir la mise en application immédiate.

Weekend ludique

Pour les enfants, le père Noël est déjà là, mais là où on ne l’attendait pas vraiment !
PERE NOEL PLONGEUR
 En effet, c’est l’Aquarium de Paris qui organise des show aquatiques mettant en scène le père Noël lui-même, ainsi que des ateliers créatifs pour les enfants.
Alors très bon weekend à tous !

 

 

Luchini et moi

Luchini et moi

C’est grâce à la box culturelle que j’ai découvert cette pièce, cette petite pépite d’humour.

Mais de quoi s’agit-il ?

La box culturelle est une box. Jusque là, je ne vous dis pas grand chose de surprenant ! Sauf que personnellement, je ne suis pas fan de box.

BoxCulturelle

Déjà envahie par les objets et les choses, en recevoir d’autres que je n’ai pas personnellement choisies ne me séduit pas. Sauf que dans le cas présent, il s’agit d’une box culturelle. Et la culture a cet avantage d’être immatérielle.

Dans la box, j’ai donc trouvé de quoi enrichir mon esprit, faciliter des découvertes artistiques, et même m’apporter bien être et détente puisque une invitation pour deux dans un hammam parisien était également jointe.
Deux billets pour accéder à l’exposition en cours du musée du quai Branly, deux entrées pour le salon de la photo, un livre ( cette fois il s’agit d’un livre, mais la prochaine fois ce sera un cd, ou encore un dvd), et le choix entre deux pièces de théâtre. 

Luchini et moi – Avec Luchini sur scène, mais sans lui en fait !

Nous avons donc choisi : « Fabrice Luchini et moi » au théâtre de l’Archipel. Et si la box culturelle maintient un tel niveau d’exigence et de qualité dans ses propositions à venir, je dis oui, oui, et oui !

Fabrice Luchini et moi – par et avec Olivier Sauton

Un acteur talentueux, enfin deux en fait ! 
Nous allons si souvent au théâtre voir ceux qui sont censés être de grands acteurs pour en ressortir déçus, voir exaspérés par une débauche de condescendance et de prétention, et là, nous avons vécu un vrai moment de pure bonheur.
Bonheur de la langue, de l’interprétation.
Bon, bien sur, au début, Luchini joue mieux, mais c’est normal, il est plus expérimenté ! Mais Olivier dépasse vite le maitre ! J’ai adoré son jeu, sa façon de se dédoubler, la manière dont il occupe l’espace, TOUT l’espace.
Je peux vous dire que quand la pièce commence et que l’on  voit apparaitre Fabrice sur scène, c’est un véritable choc ! Mais je ne vous en dis pas plus : allez-y !
Bref, la box m’a ouvert un champ des possibles vers lequel je ne me serais pas tourné seule.
Je vous la recommande donc chaleureusement !

Pour vous abonner, tout est sur le site.

Et pour voir la pièce, c’est au théâtre de l’Archipel

Théâtre l’Archipel
17 boulevard de Strasbourg 75010 PARIS
Edit du 21 février 2017
Ce spectacle, qui a le succès qu’il mérite, se joue désormais au Théatre de la Bruyère
5 rue de la Bruyère 75009 Paris
 

Naufrages – un roman

Naufrages – Quand le destin vous rattrape

Naufrages est un roman qui parle de voyages.

Livrephoto

De voyage en Europe et jusqu’au cœur du Moyen Orient.
De voyage dans l’histoire, la grande et aussi la petite, celle qui parle des hommes.

Naufrages parle de destins, qui se croisent, dramatiques et imprévisibles.
Tout commence… A Sofia… Ou serait-ce à Paris ? Et finalement, n’est-ce pas à Tel Aviv et à Haïfa qu’est la vérité … ?

Telle une toile humaine qui se tisse dans le temps et dans l’espace on apprend à connaître ces rescapés : rescapés de la déportation, rescapés de l’histoire, naufragés de l’amour.

On découvre que là aussi, quand on pense que tout est fini, rien n’est gagné et qu’il faut parfois se battre pour survivre, encore et encore.Et on découvre que parfois le drame vous rattrape alors que vous pensiez y avoir enfin échappé.

Le style est ciselé, les phrase percutantes. Peu à peu les personnages prennent vie, on apprend à les connaitre et à les aimer, avec leurs faiblesses et leurs gloires, leur fêlures secrètes, et leurs secrets éternellement enfouis. Ils sont attachants, restés fidèles à leurs valeurs et leurs amitiés envers et contre tout, même si le temps et la distance s’en sont mêlés.

L’auteur nous guide dans les méandres de l’histoire qu’il maitrise visiblement aussi bien que les méandres des esprits de ses protagonistes.

Il s’agit de l’histoire des juifs de Bulgarie. Une histoire méconnue, parce que leur souffrance et leur sort pendant cette période noire de l’histoire du monde n’a pas été aussi horrible que celui des autres juifs d’Europe de l’est. En apparence. Bien sur, la plupart a survécu, et il serait si simple de se dire que cela suffit, qu’ils s’en sont sortis.

Et puis il y a le questionnement, celui qui envahit l’héroïne de cette saga historique, amicale et amoureuse. Questionnement quant à son identité, questionnement pour comprendre d’où elle vient et qui elle est vraiment.

Une construction d’abord narrative puis construite sur des lettres jamais parvenues à leur vraie destinataire et qui donnent vie a ces personnages qu’on a entr’aperçus dans les premiers chapitres sans bien comprendre encore qui ils étaient véritablement. Des lettres qui, jusqu’à la dernière ligne vont vous tenir en haleine.

Il ne me reste plus qu’à vous recommander vivement ce livre qui vous donnera un éclairage humain et historique sur un épisode méconnu de l’histoire du XXème siècle !

Naufrages, de Philippe Zaouati est publié par les éditions des Rosiers

Et, pour ceux qui ne l’ont pas compris, Philippe Zaouati, c’est C Lui !

Petite revue de presse

ARTICLES PARUS DANS DES BLOGS
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Des journées entières dans les arbres

Des journées entières dans les arbres, de Marguerite Duras, à la Gaité-Montparnasse.

Ardant

Une soirée au théâtre c’est une expérience culturelle complète, un moment à savourer du début à la fin.

Au théâtre de la Gaité-Montparnasse, cette expérience commence de façon plutôt sinistre. Vous arrivez une demi-heure avant le début du spectacle, on vous demande de revenir plus tard. Ensuite, on s’agglutine dans un couloir sombre et étroit. « Corbeille à gauche, orchestre à droite » s’égosille une jeune femme dans la loge à l’entrée. On piétine. Un ouvreur organise un goulot d’étranglement très efficace. On s’approche enfin de la salle. Sur un écriteau, on peut lire quelque chose du genre : « Ne prenez pas de photo sous peine d’expulsion de la salle. » Accueillant. A l’intérieur, la moquette est immonde, les fauteuils déglingués, l’atmosphère poussiéreuse.

Et la pièce me direz-vous ?

Faisons abstraction de cet environnement et goûtons donc au texte de Duras et à l’interprétation de Fanny Ardant. C’est l’essentiel finalement. Oui mais, le manque de moyens n’empêche pas seulement de moderniser la salle, la mise en scène en pâtit aussi. Pratiquement aucun décor, des enchaînements longs entre les scènes avec une musique pas toujours à propos. Bref, c’est « cheap » sur toute la ligne.

La pièce quant à elle est déprimante. Une mère tyrannique, mythomane, un peu cinglée, vient revoir « avant de mourir » son fils qu’elle n’a pas vu depuis 5 ans. Lui est un loser, joueur maladif, gigolo, plutôt inculte, qui vit avec une prostituée dans un appartement minuscule. Il n’y a que des victimes dans ce drame. Le fils traumatisé, battu pas sa mère, sacrifié, déscolarisé, qui se noie dans le jeu. La mère, obsédée par l’argent, mais ruinée par son fils. Sans parler de la sœur que l’on ne voit pas mais dont on devine le calvaire. Quelle horreur ! Pas une lueur d’espoir dans ce monde-là. Les colonies lointaines ne sont plus que l’ombre de leur grandeur passée et Paris ressemble à un bouge. A croire que le théâtre a été choisi exprès pour être en accord avec la pièce !

Les acteurs font de leur mieux certes. Fanny Ardant donne du relief à ce personnage de mère cruelle et pathétique, mais elle a du mal à se détacher de son personnage habituel. Elle fait du Fanny Ardant.

J’ai juste un doute, je me demande si j’aurais été moins négatif si la moquette avait été propre …

 Rédacteur : C LUI

 Pièce de Marguerite DURAS

Mise en scène : Thierry KLIFA
Avec Fanny ARDANT, Nicolas DUVAUCHELLE, Agathe BONITZER et Jean-Baptiste LAFARGE

Théâtre de la Gaîté Montparnasse 

26, rue de la Gaîté
75014 Paris
Tél. 01 43 20 60 56