Non, il ne s’agit pas là d’une biographie de Serge Gainsbourg, mais plutôt d’une série de scènes de vie.
Et puis, un véritable parti pris artistique: » sa gueule « ! Sa voix intérieure, celle qui exprime à voix haute ce que se tripes lui soufflent ; celle qui est là, à côté de lui, depuis cette enfance faite de complexes et de douleurs liés à sa laideur. D’ailleurs, c’est par cette phrase que le film commence :
» Est ce que je peux mettre ma main dans la tienne » ? » Non, tu es trop vilain «
Et le ton est donné.
On le suit dans ses débuts, on survole son premier mariage, on le découvre ami de Boris Vian, allongés au milieu de la chaussée, attendant un taxi, au côté des Frères Jacques, et c’est » le poinçonneur des Lilas »
Et puis bien sur ses conquêtes, les histoires d’amour, et toutes les autres.
Bardot / Casta, époustouflante …
Greco / Mouglalis et c’est la naissance de » La Javanaise »
et puis Jane …
Jane auprès de qui il trouvera une période de répit, répudiant » sa gueule « qui ne lui est plus utile …, mais elle reviendra de plus belle pour ne plus jamais le quitter et l’accompagner jusqu’à la fin .
Gainsbourg, héroïque, je ne sais pas, mais profondément humain, certainement.