Paris Gallery Weekend – les galeries parisiennes vous ouvrent leurs portes

Paris regorge de galeries d’art. Elles sont dispersées dans de multiples quartiers de la capitale, de l’avenue Matignon à la rue de Seine, dans le Marais et désormais à Pantin également. Mais il n’est pas toujours simple de pousser la porte de ses lieux en théorie ouverts à tous et qui pourtant peuvent parfois donner la sensation diffuse de n’être réservés qu’à une élite.  Mais heureusement, il y aParis Gallery Weekend !

Paris Gallery Weekend – 5éme edition

Cette année ce sont 44 galeries qui participent à cet évènement en proposant un riche programme d’expositions, de rendez-vous, de brunchs et de cocktails en accès libre et gratuit. Pour les vernissages ou finissages d’expositions direction les galeries Anne-Sarah Benichou, Christophe Gaillard, Jean Fournier, Jousse Entreprise PACT, Papillon, et Thaddeus Ropac . Rencontres d’artistes, performances live et concerts seront également au programme.

5 parcours ont été définis pour faciliter la découverte. Les promeneurs, futurs collectionneurs, amateurs d’art sont donc attendus dans les galeries qui participent. Parcours Beaubourg, Matignon, Nord, Saint Germain et Turenne sont les intitulés de ces parcours répartis aux 4 coins de la capitale.

 

Cette année Paris Gallery Weekend a mis  en place un partenariat avec Smartify. Il s’agit une application qui vise à faire découvrir l’art grâce à la reconnaissance digitale par le simple scan d’une œuvre qui permet d’obtenir informations et explications. C’est la première fois que Smartify sera disponible dans les galeries parisiennes.

Paris Gallery Weekend – Devenez collectionneur

Des visites guidées dans les galeries  les samedi 26 et dimanche 27 mai  à 14h sur le thème « Devenez collectionneur » permettront à chacun de découvrir les indispensables à connaître lorsque l’on veut effectuer son premier achat ou débuter une collection. Une initiation idéale pour se former l’oeil de façon ludique.

Point de Rendez-Vous de la visite : Passage des Gravilliers, entrée en face du 13 rue Chapon, Paris 3e
Gratuit et dans la limite des places disponibles, inscriptions recommandées  lesgaleriespourtous@gmail.com

Paris Galley Weekend pour les enfants

Un autre partenariat a été mis en place avec Art Kids Paris. Cette organisation  a lancé en France le concept de L’artertainment, une pédagogie basée sur le concept anglo-saxon d’edutainment, ou éducation par le jeu. Durant tout le weekend, des activités en direction des enfants seront donc mises en place, dont un atelier de coloriage chez Semiose, un atelier sculpture chez VNH Gallery et un atelier « Bogato » le jour de la Fête des Mères à la galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois. Quelle meilleure façon de passer la plus jolie fête des mères !

Samedi 26 et dimanche 27 mai à 15h aura lieu une visite guidée spéciale famille par ART KIDS Paris
Point de Rendez-Vous de la visite : 1 rue des Archives, Paris 3e Gratuit et dans la limite des places disponibles, inscriptions recommandées  contact@artkidsparis.com

Et pour voir tout le programme, direction le site de l’évènement.

Paris Gallery Weekend du vendredi 25 mai au dimanche 27 mai 2018

Des Mots et Des Arts – vivre l’art à Paris

Des Mots et des Arts – le concept

Des Mots et des Arts vous propose de partir à la découverte de tout ce que Paris peut proposer d’artistique. Une façon éclairée de vivre l’art à Paris. Une façon aussi de s’autoriser ce que l’on n’aurait peut-être pas fait naturellement . Par exemple, entrer dans une des multiples galeries d’art parisiennes. Ces lieux dont on ose peut-être pas pousser la porte naturellement et qui pourtant recèlent de vrais trésors, aussi.

Des visites de galeries, d’expositions parisiennes.

Et puis Des Mots et des Arts propose également des visites guidées de Paris. Pour découvrir ou redécouvrir les passages couverts, ou encore le méconnu et pourtant magnifique hôtel de Lauzun.

Et puis des cours. Des cours annuels ou en cycles trimestriels comme par exemple un cycle thématique complet d’histoire de l’art, ou encore l’art contemporain après 1945.

Des apéros arty, et peut-être mon favori, « mardi, c’est galerie  » : pour faire d’une pause déjeuner un moment de plaisir artistique.

Et j’ai testé, le parcours de galeries.

Des Mots et des Arts – découverte de galeries

Un parcours multiple, qui permet de commencer à comprendre un quartier et ce qu’il  propose en matière d’art.

Ce jour là, c’était le Marais.

Une heure et demie, en petit groupe, et accompagnée par un docteur en histoire de l’art, tout aussi passionnant que son titre est impressionnant.

Il savait poser le contexte, situer l’artiste et la galerie dans leur contexte artistique historique, permettant ainsi de comprendre, et cela même sans apprécier l’oeuvre dans certains cas.

Un quartier, trois galeries, trois univers.

Des Mots et des Arts – un quartier, trois galeries

Galerie Lazarew.

Au commencement était un collectionneur d’art : Alexandre Lazarew.

Découverte d’artistes émergents, mais aussi redécouverte d’artistes confirmées dans tous les cas, des choix motivés avant tout par les coups de coeur du créateur de la galerie et de son associée.

Lors de notre visite, c’est l’artiste Shaka qui était exposé. Un artiste français qui vient du streetart puisqu’il commence le graffiti en 1995. Mais très vite, il va au delà.

Il entre aux Beaux Arts, se confronte à différentes techniques artistiques, sculpture, peinture à l’huile, sérigraphie et tant d’autre.

Chez Shaka, le thème central sont « les écorchés« , la violence de la société et son impact sur nos vies, nos corps, nos âmes. Des personnages sans armure qui montrent leur vrai visage et leurs émotions.

Le carrousel ici représente cette tendance à recommencer encore et encore sans apprendre de ses erreurs.
Il s’inspire du streetart avec l’utilisation du lettrage, mais il utilise peinture à l’huile et techniques traditionnelles.

Ni sculpture ni tableau, ses créations questionnent les formats traditionnels de l’art.
Quand une œuvre surgit du tableau elle entre dans le monde du spectateur et l’intègre ainsi dans la création.

On est ici dans de l’art figuratif pur.

Et si vous aimez Shaka, soyez vigilants : dans un mois il créera une œuvre en live devant Beaubourg.

Galerie des multiples

Cette galerie, créée en 2002 par Sandrine Balleydier et Gilles Drouault, a une double vocation : studio de création graphique et galerie de multiples, la volonté étant de participer à leur façon à l’accessibilité de l’art contemporain.
Toujours pièces multiples pour rendre l’art plus accessible.
Ici, c’est le minimalisme qui prime.

Notre guide nous explique que l’artiste du moment effectue un travail sur la lumière et l’espace, tendance artistique qui apparait à partir des années 60.
Le concept : présenter des objets avec lesquelles le spectateur a un rapport physique. Des objets du quotidien qui deviendraient art.

Les artistes prèsentent plutôt qu’ils ne représentent.


La Galerie des Multiples est également connue pour son programme 100 pour 100.
100 artistes qui produisent 100 œuvres à 100€ pour rendre l’art abordable encore.

Vous l’aurez compris sans doute, j’ai été nettement moins sensible aux objets présentés ici, mais j’ai beaucoup apprécié les explications simples et chronologiques de notre guide.

Galerie Perrotin dernière étape.

Nous finissons le parcours dans « la galerie des galeries ». La galerie Perrotin, sans doute une des plus connues du quartier voire même de Paris.

 

Dans la lignée de Takashi Murakami, premier artiste de cette galerie, le créateur de cette galerie crée une sorte d’incubateur pour de nouveaux artistes dont celle exposée en ce moment : Aya Takano.

 

Au Japon, les éditeurs de bandes dessinées sont reconnus en tant qu’artistes contrairement à ce qui se passe en Europe.

Aya Takano créé un monde onirique. Elle y représente ses obsessions, la découverte de soi, de la féminité, la lutte de la lumière contre l’ombre.Une sorte de conte initiatique qui part d’un monde très technologie vers un autre monde en harmonie avec la nature.

 

Ce que ce parcours m’a clairement montré, c’est la richesse de la proposition artistique des galeries de ce quartier. Visiter avec Des Mots et des Arts permet de pousser la porte de ces galeries où nous n’entrerions peut-être pas naturellement , et aller ainsi au devant de superbes découvertes !

Galerie Lazarew 14 Rue du Perche, 75003 Paris

Galerie des multiples 17 Rue Saint-Gilles, 75003 Paris

Galerie Perrotin 76 Rue de Turenne, 75003 Paris

 

Art Paris Art Fair

Art Paris Art Fair est un évènement incontournable des grandes foires artistiques qui se déroulent à Paris chaque année, et en particulier au Grand Palais. Cette foire s’est déroulée il y a deux semaines maintenant.

Le principe est le suivant, tel que décrit sur le site de l’évènement :

Art Paris Art Fair est le rendez-vous incontournable de l’art moderne et contemporain au printemps à Paris qui rassemble cette année 143 galeries de 22 pays. Fidèle à son concept du régionalisme cosmopolite initié il y a quatre ans, l’édition 2016 explore le territoire européen et ses scènes singulières de Marseille à Milan, de Munich à Zürich tout en accueillant la création venue de rivages plus lointains notamment d’Azerbaïdjan, de Colombie et d’Iran, non sans oublier la Corée, pays invité d’honneur.

Si je résume, il s’agit de réunir des galeries du monde entier pour permettre aux heureux parisiens de venir découvrir les tendances artistiques du moment.

N.B si quelqu’un sait ce que signifie « régionalisme cosmopolite » , je suis preneuse ! Bref.

Art Paris Art Fair est donc le pendant printanier de la FIAC automnale. Sans la partie « Hors les murs ».

Tarifs similaires, 25€ par personne, organisation de la présentation dans la nef du Grand Palais très semblable.

Et puis les badauds qui déambulent dans les allées : généralement lookés, très lookés ! Ils s’improvisent critique d’art, et c’est l’occasion de tendre l’oreille pour capter les perles, tel un Loic Prigent version Culture Week.

Donc, il y a les « tendances« .

Il y a eu, à la FIAC, les oeuvres auto descriptives, auto explicatives, c’est plus simple …

 

Il y a toujours une « pièce marquante« . Par « marquante », comprenez : « plus grosse, plus visible, plus volumineuse, plus colorée » !

A la Fiac de l’an dernier, une Ferrari, rouge bien sur, vaguement cabossée. Avantage de l’oeuvre : chacun peut y voir son message de « lutte contre le capitalisme et ses emblèmes », voire même s’enthousiasmer devant l’audace de l’artiste; un peu comme si on avait gardé une partie du billet de 500Francs brûlé par Serge Gainsbourg en direct, pour l’exposer là !

Pour Art Paris Art Fair 2016, la pièce maitresse incontournable : un lion empaillé, accompagné d’un jeune homme tatoué.

Art Paris Art Fair
Art Paris Art Fair

Cette année donc, une tendance au moins à Art Paris Art Fair  : la matière multicolore dans tous ses états.

Très coloré, je vous le concède. Mais quelle émotion un tel type d’oeuvre peut-il susciter ? Qu’est ce que ce type d’oeuvre peut inspirer ?

Entendu dans les allées « il faut vraiment beaucoup de patience pour faire ça » … Un peu comme la nouvelle mode des coloriages pour adultes !

Heureusement, quelques belles surprises, en particulier dans la photo, avec un coup de coeur pour cette galerie qui expose Jimmy Nelson et Nick Brandt : la a-galerie Des artistes qui mettent leur art au service d’une cause plus grande qu’eux et qui, sans relâche, oeuvrent pour la défendre.

Nick Brandt, et son projet Inherit the dust, qui photographie encore et encore la nature et surtout sa disparition en Afrique.

Et Jimmy Nelson, qui, avec Before they pass away, a parcouru le monde sans relâche pour immortaliser ceux dont les tribus méconnues sont en voie de disparition. Avec des résultats d’une beauté saisissante.

Jimmy Nelson
Jimmy Nelson

Art Paris Art Fair est terminé pour cette année.

Par chance, Paris regorge de galeries variées, riches en oeuvres multiples, et dans lesquelles on peut admirer photographies, sculptures et tableaux tout en profitant de notre belle ville ! Et si vous commenciez par la a-galerie !

A-galerie Rue Léonce Reynaud, 4 75116 Paris