Le MS Turanor PlaNet Solar en goguette sur la Seine.

Hissez haut Santiano.
Dix-huit noeuds quatre cents tonneaux.
Je suis fier d’y être matelot.

Hugues Aufray va devoir revoir sa chanson ! Plus besoin de hisser les voiles pour traverser proprement les océans. L’énergie solaire arrive pour relayer la force du vent et pour concurrencer les moteurs diesel, gros émetteurs de gaz à effet de serre !

Le MS Turanor, plus grand bateau solaire au monde est de passage à Paris, arrimé pour quelques jours au port de Javel bas, en face des jardins André Citroën. Ça reste un petit bateau. La vraie bonne nouvelle, ce sera quand les bateaux solaires seront trop gros pour remonter les rivières …

Mais ne boudons pas notre plaisir. Construit en 2009, amélioré en 2012, le MS Turanor a déjà fait le tour du monde. C’est un catamaran en carbone, propulsé par deux hélices, petite prouesse technologique donc.

Il est désormais mis a la disposition d’une équipe de scientifiques de l’université de Genève … Mais plutôt que de naviguer sur les bords du Lac Leman, le PlaNet Solar a choisi de longer les grands courants marins, en prenant des mesures thermiques, biologiques, mécaniques à la recherche des origines du Gulf Stream (sur ce sujet je vous recommande d’ailleurs la lecture de l’excellent livre d’Erik Orsenna : « Portrait du Gulf Stream »).

Les étapes du bateau à travers le monde sont surtout des occasions pour faire de la pédagogie sur le réchauffement climatique et ses impacts sur les océans : fonte des réserves d’eau douce stockées dans les glaces, hausse du niveau des mers, acidification de l’eau et disparition des coraux …