Christian DIOR – couturier du rêve
Christian DIOR : un nom si familier, et pourtant.
Je pensais le connaitre. J’ai tout découvert grâce à cette exposition extraordinaire.
Christian DIOR a commencé sa vie d’adulte en tant que galeriste.
Il collectionne des oeuvres éclectiques d’artistes tels que Dali, Calder ou encore Cocteau.
Mais la crise de 1929 met un terme à cette carrière. Sa création dans la mode sera cependant riche en références à cette passion de l’art, et il puisera son inspiration dans sa passion du XVIIIème siècle comme dans son amour des jardins.
On commence donc l’exposition par un parcours chronologique de sa vie puis on plonge directement dans sa création
et le voyages au pays des merveilles commence.
Colorama Dior
Que tous ceux qui associent le nom de ce créateur à une seule couleur revoient leur copie.
Chrisitian Dior a parcouru l’intégralité de la palette colorimétrique dans ses créations.
Robes manteaux chaussures, il leur a donné toutes les teintes y compris les plus improbables.
C’est le premier parcours et on est déjà pris à bras le corps par l’émotion et la beauté de ces créations.
LE XVIIIème était la période préférée de Christian DIOR.
C’est cet amour qui marquera la décoration de la maison Dior au 30 avenue Montaigne. Ecrin parfait pour la mise en valeur de ses robes.
Le parcours continue et c’est un jardin merveilleux qui est l’écrin de ses robes légères et aériennes qui incarnent la féminité à la perfection.
Christian Dior Musée des Arts Décoratifs – jardin merveilleux
L’amour de Christian DIOR pour les jardins remonte à son enfance passée à Granville.
Les fleurs, qui ont une place toute particulière dans cette oasis de son enfance le suivront toute sa vie. Ce sont elles qui lui inspireront cette silhouette de femme fleur qui le caractérise.
Des robes rêvées, des robes féeriques aux envolées fleuries.
Le voyage dans le passé prend fin et l’on passe dans la deuxième partie de l’exposition dont le coeur est l’adresse emblématique de la Maison Dior avenue Montaigne.
Chrisitian Dior – 70 ans d’une Maison emblématique de la mode
Une scénographie spectaculaire nous permet de pénétrer dans cet univers sans se rendre sur place, dans la boutique mythique.
Ici on découvre les grands noms qui ont succédé à Christian DIOR décédé prématurément en 1957 à l’âge de 52 ans.
Il y a Yves Saint Laurent bien sûr, qui a commencé son parcours chez Dior. Puis Marc Bohan, John Galliano, jusqu’à aujourd’hui, Maria Grazia Chiuri. Tous ont élaboré une grammaire stylistique fidèle à la signature initiale de l’artiste, cette signature qui, en 1947, avec Le New Look, fait de lui le couturier le plus encensé de l’après guerre.
Et c’est quand on croit qu’on a tout vu, tout ressenti, que la blancheur magique de ce sanctuaire de la création se dresse devant nous.
Des patrons de toutes les pièces merveilleuses signature de la maison.
Et des artisans au travail qui font la démonstration de leur art de leur talent.
Cette semaine il s’agit de la couture, puis de semaine en semaine il y aura la broderie, le parfum ou encore la maroquinerie.
Cette pureté est-elle la conclusion du parcours ? On pourrait le croire et pourtant….
Dior citadin se livre à nous dans un jeu de clair obscur dans lequel chaque pièce prend vie, encore et encore, au grè de la lumière.
Et quand on pense que cette overdose de beauté nous a définitivement mis à terre, c’est un feu d’artifice qui nous achève dans une salle transformée en salle de réception de château pour le plus grand plaisir de notre émotion qui n’en peut plus d’avoir vivre au fil du parcours de ce grand monsieur de la mode.
Merci Monsieur.
Christian DIOR – couturier du rêve du 5 juillet 2017 au 7 janvier 2018
Musée des Arts Décoratifs
107, rue de Rivoli
75001 Paris
Tél. : 01 44 55 57 50
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