Jour 35 du confinement. Il nous reste 3 semaines avant ce début d’un nouvel inconnu. 3 semaines que j’aurais aimé paisibles et sereines. C’était sans compter sans les nuisances du voisinage. Parce que le voisinage est tel une hydre aux têtes multiples. Difficile à apprivoiser.
Jour 35 – comment se comporter avec son voisinage
Je vais spoiler : j’ai craqué. J’ai pêté un câble, déversé ma bile, vidé mon sac.
Parce que c’est un vacarme épouvantable qui m’a réveillée en ce lundi matin. Un peu comme si l’on perçait le tunnel sous la Manche dans ma chambre. Et là, je l’avoue, j’ai fait le mauvais choix. Au lieu d’aller tranquillement prendre un café, respirer et me poser, j’ai attaqué, tel un pitbull. J’ai enfilé un pantalon, un masque, et je suis allée interpeler le voisin responsable du vacarme. Je dois vous avouer ici et maintenant que ce monsieur a déjà un passif avec nous. Et ce passif a pesé à ce moment précis.
Alors quand je suis allée le voir pour lui dire qu’il aurait été courtois de nous prévenir, il m’a rétorqué : « regardez dans votre boîte aux lettres » Et quand je lui ai dit que c’était étrange comme approche sachant que nous étions tous à la maison ( qu’est ce que vous ne comprenez pas dans CONFINEMENT) , et qu’il aurait donc pu sonner pour donner l’information il n’a rien rétorqué. A la question : combien de temps vos travaux vont ils durer, la réponse a été : « je ne sais pas, mais les vôtres de travaux, ils ont duré combien de temps ?
Il m’a alors fallu un instant de réflexion pour comprendre … Il faisait référence aux travaux que nous avions entrepris lors de notre emménagement, il y a 15 ans. Monsieur a la mémoire longue !
Après quelques autres échanges que je ne retranscrirai pas là tant ils sont sans intérêt : on sait tous à quel point l’humain, surtout lorsqu’il est arrogant, peut être odieux.
Et je suis donc rentrée chez moi, en passant pour commencer par ma boite aux lettres. Et l’y ai donc trouvé un carton, glissé là dimanche sans doute puisque j’avais vérifié mon courrier samedi . Ou peut-être même dans la nuit de dimanche à lundi.
Et il disait : « chers voisins, nous allons entreprendre des travaux, désolés pour la gêne occasionnée » . Rien d’autres, pas même une signature ! Parce qui oui, le passif que nous avions avec ce monsieur, c’était un courrier glissé dans notre boite pour une sombre histoire de plante verte. Cette fois encore, sans signature. En d’autres termes, il est coutumier de la lettre anonyme. Et je dois reconnaitre que ces pratiques ont des relents nauséabonds qui éveillent en moi des sentiments violents.
Alors voilà, pendant ce confinement, j’aurais tissé de nouveaux liens avec certains de mes voisins charmants, et rompu définitivement une absence de relations avec de pauvres cons. Pardon …
Prenez bien soin de vous.