Vous avez envie d’oublier la grisaille et le froid ? De renouer avec l’enfant qui sommeille en vous ? Plongez dans l’univers enchanté de l’exposition House of Dreamers !
House of dreamers Paris
House of Dreamers – tour d’Europe du rêve
L’exposition immersive « House of Dreamers » s’installe au Carrousel du Louvre à Paris. Elle vous offre une expérience inédite intégralement dédiée à l’univers des rêveurs. Après avoir déjà attiré plus d’un million de visiteurs à Milan, Madrid et Rome, cette exposition conçue par les designers italiennes Elena et Giulia Sella pose ses décors dans la capitale. Avec ses 18 installations immersives, « House of Dreamers » invite ses visiteurs à plonger dans un environnement féerique, riche en couleurs et en ambiances variées, propice à l’émerveillement et à la découverte.
House of Dreamers – sons et lumières
Chaque installation de l’exposition propose une expérience unique, dans des univers enchanteurs et merveilleux.
House of dreamers
Parmi les œuvres phares, on trouve « Changer de perspective« , « Reach for the stars« , « Sparkle more » et « Enjoy today« . Les participants peuvent explorer une piscine à boules géante aux teintes rose bonbon, découvrir une chambre suspendue au plafond ou se promener dans une forêt enchantée.
House of dreamers – forêt enchantée
Chaque espace est conçu pour stimuler les sens grâce à des projections, des ambiances sonores et des jeux de lumière. Comment ne pas retomber en enfance lorsque l’on vous offre l’occasion de plonger dans une piscine à balles !
Quant à moi, je me défoulerais volontiers sur ces superbes punching ball rose bonbon !
Retrouver son âme d’enfant
On va donc se lâcher sur un dancefloor multicolore, s’installer confortablement dans un salon renversant, ou en déambulant dans des allées parfumées croulant sur des tonnes de fleurs !
Après son passage à Paris, l’exposition continuera sa tournée à Londres, offrant à un nouveau public la possibilité de vivre cette expérience sensorielle unique. Alors, prêts à embarquer pour un voyage au cœur de vos rêves et à découvrir un monde où l’imagination n’a pas de limites ? direction la House of Dreamers !
House of Dreamers jusqu’au 12 janvier 2025 Carrousel du Louvre 99, Rue de Rivoli, 75001 Paris
Le collège des Bernardins, joyau de l’architecture cistercienne, est depuis aussi loin qu’on s’en souvienne, un lieu de rencontres, d’échanges intellectuels et culturels. Corita KENT était une femme libre, indépendante, qui n’a pas craint d’affronter les institutions et d’innover tant dans l’art que dans la pensée. C’est donc tout naturellement qu’elle trouve sa place dans cette belle institution avec l’exposition Corita KENT, la révolution joyeuse.
Corita Kent, la révolution Joyeuse
Corita Kent a totalement séduit l’équipe du Collège. Femme libre, elle a apporté chaleur et vitalité dans un monde figé.
Artiste talentueuse, actrice du changement, elle est allée à la rencontre du plus grand nombre pour porter un message universel. Aujourd’hui encore son enseignement est pertinent.Elle invite à une langue de fraternité et de respect.
Ses œuvres graphiques portent des messages toujours d’actualité. Elles sont par ailleurs d’une modernité incroyable, avec cette touche de pop art qui leur donne une vitalité unique. Bien avant les réseaux sociaux elle a su médiatiser son message et le porter au delà des frontières de la foi grâce à ces supports extraordinairement innovants.
Corita Kent – une exposition qui innove
Pour le collège des Bernardins, la révolution joyeuse est la toute première exposition véritablement internationale. C’est en collaboration parfaite qu’elle a été montée avec la fondation Corita Kent de Los Angeles. Par ailleurs, cette exposition est pour le collège la première occasion d’un partenariat avec une école : l’école des Arts Décoratifs de Paris. Il s’agit là d’assurer une fois encore la transmission, mission inhérente au collège.
Enfin, l’exposition se déroule dans tous les espaces de l’édifice. La grande neff majestueuse dans laquelle on découvre la vie de Corita, mais également 3 autres emplacements habituellement fermés au grand public.
En effet, les oeuvres originales sont exposées dans sacristie, puis dans l’escalier du XVIIIjème, également interdit au public, ce sont les banderoles crées par les élèves de l’école des arts décoratifs pour faire écho à l’œuvre de Corita Kent qui sont installées. Enfin, à l’étage, une sélection effectuée dan les stocks de diapositives de Corita tourne en boucle donant un autre angle de sa vision du monde. Une exposition très riche donc, qui donne un aperçu du foisonnement de ce que fut la création de Corita Kent.
Le collège des Bernardins
Depuis le Moyen âge le collège est un lieu de rencontre de prêtres venant profiter de l’effervescence intellectuelle de la capitale. Les cisterciens viennent étudier la théologie mais aussi toutes les disciplines du savoir humain. Comme pour toutes les institutions de ce type il passe par diverses étapes de vie, tout d’abord au centre de l’élaboration de la pensée occidentale, puis partiellement détruit sous la Révolution il devient prison, entrepôt, pour finir en caserne de pompiers jusqu’en 1995 . En 2008, après une restauration complète, il renoue avec sa vocation initiale de lieu de recherche, de réflexion et de débats pour l’Eglise mais aussi pour la société. Désormais ouvert à tous il propose conférences et débats, lieu de formation et accueille des expositions tout au long de l’année. Aujourd’hui c’est encore un lieu de rencontre, foisonnement de personnalités artistes chercheurs enseignants étudiants qui viennent ici chercher un sens.
Le Salon de la Photo est l’événement incontournable pour les passionnés de photographie. Il revient en 2024 avec une programmation ambitieuse. Du 10 au 13 octobre, la Grande Halle de la Villette à Paris accueillera une multitude d’expositions et de rencontres autour de cet art visuel. La bonne nouvelle : je vous offre vos places !
Salon de la photo 2024 – histoire de la photographie moderne
La grande exposition phare de cette édition mettra à l’honneur la collection photographique de la Fnac, en dialogue avec le prestigieux musée Nicéphore Niépce. Constituée depuis 1978, cette collection rassemble 135 œuvres iconiques de grands noms de la photographie française et internationale, témoignant de la reconnaissance de la photographie comme art à part entière. Sous la direction artistique de Simon Edwards, cette exposition retracera l’histoire de la photographie moderne et contemporaine à travers le prisme d’artistes tels que Henri Cartier-Bresson, Robert Doisneau ou encore Sebastião Salgado. Le musée Nicéphore Niépce, situé à Chalon-sur-Saône, et détenteur du plus prestigieux fonds photographique d’Europe, sera également mis à l’honneur dans un espace dédié.
Focus sport
Le Salon de la Photo 2024mettra également l’accent sur le sport, avec plusieurs expositions célébrant cet univers. « Les Jeux sont faits » présentera les 25 plus belles photos de sport de l’année 2024, en partenariat avec Gruissan SportPhoto et l’AFP. L’exposition « Sport & Food« , quant à elle, explorera les liens entre le sport et la gastronomie, à travers le regard de 20 photographes professionnels. Enfin, l’artiste Mathieu Forget proposera une expérience immersive intitulée « The Levitation Project« , offrant au public un regard singulier sur les athlètes français. Ces expositions sportives s’inscrivent dans le contexte de l’année olympique 2024, faisant du Salon de la Photo un rendez-vous incontournable pour célébrer cet événement.
Salon de la photo 2024 – la photographie émergente
Au-delà de ces grandes expositions, le Salon de la Photo 2024 mettra également en lumière la photographie émergente à travers les Zooms, deux prix décernés par le public et la presse. Des rencontres avec de grands photographes tels que Claudine Doury, Maxime Riché ou encore Alexis Rosenfeld, viendront compléter ce programme riche et diversifié. Le Salon de la Photo 2024 s’annonce ainsi comme un véritable festival de la photographie, offrant aux visiteurs une expérience unique et passionnante.
Et pour récupérer vos invitations gratuites, c’est très simple
Figure majeure de la photo de mode de ces 50 dernières années, Paolo Roversi a collaboré avec les plus grands créateurs de mode, immortalisé les mannequins les plus célèbres. Artiste à la signature reconnaissable dès le premier regard, il se renouvelle en permanence, affinant un langage photographique qui lui est propre, cliché après cliché. L’exposition du Palais Galliera est la première monographie qui lui est consacrée. Il était temps !
Paolo Roversi – Palais galliera
Paolo Roversi – le photographe
Paolo Roversi est né à Ravenne, en Italie. C’est là que tout commence comme il le dit lui-même. « Ma première lanterna magica, c’était ma chambre à coucher à Ravenne où les lumières qui entraient par les persiennes formaient sur le plafond et les murs des figures fantomatiques et mystérieuses ». Depuis ce studiode fortune à son studio professionnel à Paris où il vit, Paolo Roversi ne cesse de se chercher pour créer son propre style. Grand admirateur de Man Ray, il s’inspire de ses manipulations de négatifs et de ses jeux avec la lumière. De fait, la lumière est au coeur de la technique de Paolo Roversi.
Au début des années 80, il découvre le Polaroïd qu’il adopte immédiatement, explorant son côté artisanal et aléatoire. Il continuera à l’utiliser jusqu’à la disparition de la marque. Mais c’est l’éclairage à la lampe torche qui deviendra sa signature après sa première utilisation en 1997 pour la collection printemps-été de « Comme des garçons » .
Paolo Roversi – l’exposition
Le Palais Galliera détient une impressionnante collection de photographies. Pourtant peu d’expositions photo y ont été proposées à ce jour. Pour cette rétrospective de Paolo Roversi, la commissaire et le photographe ont collaboré durant plusieurs années. Paolo Roversi a ouvert les portes de son studio, mais aussi de ses archives, riches et parfaitement documentées.
Sylvie Lécailler, commissaire, a tout d’abord tenté de poser des repères chronologiques. Elle a exploré les pistes traditionnelles de la conception d’une exposition. Pour finalement imaginer avec Paolo Roversi une exposition qui lui ressemble.
Le fil directeur du parcours est donc la lumière.
On traverse l’obscurité des premières salles pour se diriger vers la grande galerie baignée des lumières diffusées au travers de la grande baie vitrée.
Pas de repères chronologique, ni de salles par couturier pour ce photographe qui a travaillé avec les plus grands. Pas même de cartel à côté de chaque photo : un livret d’explications permet de voyager entre les visages et les clichés.
Cette installation correspond à la façon dont le photographe travaille, en silence dans le calme de son studio, créant ainsi un parcours poétique qui reflète l’évolution et le mouvement qui marquent sa longue carrière.
Paolo Roversi – Palais Galliera
Exposition Paolo Roversi au Palais Galliera Du 16 mars 2024 au 14 juillet 2024 10 Av. Pierre 1er de Serbie, 75116 Paris
A la recherche d’un brunch hors normes ? Le brunch « Bande de cheffes » au Palais de Chaillot coche toutes les cases ! Un cadre d’exception, une expérience unique, le tout autour d’un buffet solidaire et responsable.
Brunch de cheffes
Brunch « bande de cheffes » – qui sont-elles ?
A l’initiative de « bandes de cheffes« , il y a Charlotte Leluc. Femme engagée, son parcours la mène de la Croix-Rouge au ministère chargé de l’ESS (Entreprise Sociale et Solidaire) jusqu’à la Mairie de Paris, au sein du cabinet chargé de la solidarité, de la protection de l’enfance et de la lutte contre l’exclusion. En 2021, elle fonde Bande de Cheffes. Avec toujours cette même volonté de lutter contre l’exclusion, d’accompagner et d’aider à titre individuelles des femmes en difficulté.
L’équipe de Bande de cheffes comporte aujourd’hui six cheffes. Il s’agit de permettre à des femmes réfugiées d’accéder à l’emploi.
L’activité première de Bande de cheffes est celle de traiteur solidaire et écoresponsable. Et puis il y a le brunch. L’an dernier il était proposé dans les salons de la Gaité lyrique. Aujourd’hui, direction le Palais de Chaillot.
Brunch « bande de cheffes » x Palais de Chaillot
Depuis le 23 septembre, Bande de Cheffes a donc pris ses quartiers au coeur du Foyer de la Danse du Palais de Chaillot.
La magie commence dès que l’on pénètre dans le Palais, vide en ce dimanche matin, et que l’on descend les marches qui s’enfoncent dans l’édifice.
Loin du brouhaha habituel des soirs de spectacle, loin du vacarme et de la frénésie de la place du Trocadéro, ici, règne un silence paisible. On se retrouve seuls dans un des temples parisiens de la capitale.
Et puis soudain, on est arrivés. Et c’est le premier cadeau : la Tour Eiffel s’encadre dans toutes les fenêtres !
Une grande salle, aux tables largement réparties dans l’espace garantissant la quiétude du moment. Le brunch s’orchestre autour de deux buffets : le salé et le sucré.
Les propositions sont variées, les plats étant tous préparés à base d’ingrédients frais, issus soit de circuits courts, soit du commerce équitable.
Crème de pois chiches et de tahini, muffins au maïs grillé, dahl de lentilles corail ou curry de poulet sont des illustrations de ce voyage proposé aux papilles.
Ce brunch est proposé à 36€ par adulte, et 16€ par enfant. Il est proposé jusqu’au 9 juin, certains week-ends seulement en fonction de la programmation. Pensez donc à réserver !
Brunch Bande de cheffes au Palais de Chaillot A place du Trocadéro et du 11 novembre 75016 Paris samedi de 12h à 15h00 dimanche de 11h à 15h00 réservation obligatoire
Azzedine Alaïa fut passionné de mode, mais aussi d’art, de design, de musique et de théâtre. Avec la Fondation Azzedine Alaïa il a voulu un lieu dédié à la protection de son œuvre ainsi que de ses collections personnelles. Mission accomplie, et plus encore.
Exposition Alaïa / Grès
Fondation Azzedine Alaïa – au cœur de l’histoire du Marais
Alors qu’il est installé dans un hôtel particulier de la rue du Parc Royal, Azzedine Alaïa part à la recherche d’une adresse qui lui correspondra mieux, pour travailler, exposer et vivre. En 1987 il est séduit par un superbe ensemble de bâtiments entre la rue de la Verrerie et la rue de Moussy, au coeur du Marais. Il tombe amoureux de ces vastes espaces au style industriel. Au fur et à mesure de l’avancée des travaux, les belles découvertes se multiplient. Comme par exemple ces cartes géographiques géantes représentant des régions lointaines, peintes à même le plâtre. On peut toujours les admirer dans la salle principale sou verrière.
Fondation Azzedine Alaïa
Cette nouvelle adresse va devenir son lieu de vie, son atelier, l’endroit où se dérouleront ses défilés. De pension alimentaire, œuvre sociale de Xavier-François Ruel, fondateur du grand magasin Bazar de l’Hôtel de Ville, à atelier industriel puis entrepôts du BHV, le 18 rue de la Verrerie a eu plusieurs vies.
C’est en 2007 qu’Azzedine Alaïa prend la décision de créer sa propre fondation.
Ses missions sont multiples. Il s’agit entre autres de conserver et présenterson propre travail ainsi que les oeuvres et créations qu’il a collectionnées tout au long de sa vie. Mais aussi d’organiser des expositions et de soutenir des activités culturelles et éducatives.
L’exposition en cours répond précisément à ces objectifs.
Alaïa / Grès. au-delà de la mode
L’exposition proposée actuellement à la Fondation s’intitule « Alaïa / Grès. au-delà de la mode« .
Elle relate une rencontre créative évidente, alors que rien ne prouve que les deux couturiers se soient jamais rencontrés.
Grès comme Alaïa rêvaient de sculpture. Chaque pli, chaque drapé en sont l‘illustration parfaite. Même pureté des lignes, même féminité dans chacune des robes présentées.
La modernité des créations de Mme Grès est étonnante. Les similitudes mises en évidences entre les deux créateurs remarquables. Un vrai bonheur pour le regard.
La cerise sur le gâteau
Pour finir en beauté, une librairie et un restaurant accueillent le visiteur.
Un menu aux notes d’Italie pour un déjeuner dans un cadre unique et encore secret.
Fondation Alaïa – le restaurant
La Fondation Azzedine Alaïa : l’adresse parfaite pour une pause culturelle ET gourmande.
exposition Alaïa/Grès. Au-delà de la mode du lundi 11 septembre 2023 au dimanche 7 avril 2024 Fondation Azzedine Alaïa 18 rue de la Verrerie 75004 Paris Tous les jours de 11h à 19h
Depuis une décennie une tendance se dessine clairement à Paris : la naissance de structures qui imaginent, conçoivent et créent les restaurants de demain. On ne parle plus de chef mais d’expérience 360 degrés. Lieu, atmosphère, service deviennent la signature de ces adresses où l’on ne sait plus qui est en cuisine .Est-ce qu’on y a gagné au change ?
MUN – Paris Society
Paris Society– histoire d’un succès
Le succès le plus retentissant en termes d’acquisitions de restaurants et de développement revient indéniablement au groupe Paris Society. Petit à petit ses adresses sont devenues des incontournables de la place parisienne, puis le rythme s’est brutalement accéléré. Au commencement étaient Monsieur Bleu ou encore Girafe.
Puis, dans un désordre chronologique assumé, on citera Mun, Bambini, Loulou ou Coco. Sans oublier Bonnie ou encore Dar Mima. Dans l’euphorie du succès, Paris Society s’est attaqué au rachat d’institutions parisiennes. Il y a eu Maison Blanche, complètement remodelé pour devenir Gigi. Et surtout Maxim’s et Laurent, désormais dans le giron de cet ogre de la restauration parisienne qui comptabilise aujourd’hui 29 adressesdans le monde.
Se revendiquant pionniers d’un certain art de recevoir à la française, les restaurant Paris Society appliquent un modèle désormais parfaitement rôdé à chacune de leurs adresses.
Lieu, et souvent vue hors norme, décoration léchée, service uniformisé. Quand au contenu de l’assiette, il est sans vraie surprise. En d’autres termes, la proposition est aseptisée, avec comme seule promesse une certaine garantie d’expérience globale, sans excès d’émotion ni d’âme. Promesse tenue ? Ca dépend !
Moi aussi j’ai cédé aux sirènes de la tendance, et j’ai testé Bambini, Coco, Mun et aussi Girafe, la suite Girafe et même Monsieur Bleu (contre ma volonté, et il y a longtemps !). Dans le meilleur des cas, l’expérience était correcte, le lieu exceptionnel. Pour le reste, service lamentable, assiette désespérement banale, et toujours addition exhorbitante. Et puis il y a eu Maxim’s.
Paris Society – focus Maxim’s
Après de longs travaux, cette institution parisienne a rouvert ses portes. Le décor, roccoco à souhait, ne déçoit pas. Tout a été préservé, des vitraux aux tentures, en passant par le superbe bar et ses luminaires art nouveau. On plonge dans le temps, on rêve de croiser La Callas ou Marlene Dietrich. Mission accomplie donc pour la conservation et la restauration des lieux.
Passons donc à la proposition culinaire.
La promesse consiste en ce que le site du restaurant qualifie de « classiques réinventés« . Pourquoi pas ? Seulement voilà… Il faudrait que l’on m’explique en quoi un triste soufflé dégonflé constitue une réinvention de ce plat que j’affectionne tant….
Et ce n’est pas terminé.
Ce cabillaud a subi un aller retour en cuisine puisque servi froid. Il est alors passé par la case micro-ondes et m’est revenu sous cette forme. Trop cuit, une sauce dénaturée par un réchauffement trop brutal. Le tout alors que les autres convives avaient déjà terminé leur plat…
Quant au dessert, comment un chef ose-t-il qualifier ce magma informe définitivement peu appétissant de « oeufs à la neige » ?
Je vous épargnerais le service amateur, l’addition ben trop salée. Alors il faut reconnaitre que la plus grande partie des clients étaient des touristes alléchés par la promesse d’un déjeuner mythique dans un lieu historique. Ils repartiront avec une bien triste image de ce que la restauration parisienne a à offrir.
Paris Society – total fail ou win du bout des lèvres ?
Maintenant que le décor est posé, parlons de l’expérience client. Pour commencer, il faut réserver. Et rien n’est moins simple. Même si un numéro de téléphone apparait sur le site du restaurant convoité, je vous mets au défi de joindre quelqu’un. En tous cas, personnellement, je n’y suis jamais arrivée. Heureusement, Paris Society a créé sa propre app ! Là, une fois votre compte créé, à priori, vous pouvez réserver. Sauf que les réservations ouvrent une à deux semaines avant la date, ça dépend des restaurants, ça dépend du créneau ciblé : déjeuner ou diner.
On dirait simplement que l’humain a disparu. Avec une constance qui vaut pour l’ensemble des restaurants. Et même lorsque l’humain prend le relai, en accueil ou service dans un des restaurants, il a perdu toute initiative, débitant un texte préformaté, à la limite de la caricature quand l’hôte ou l’hôtesse débute dans son rôle.
Quant aux tarifs, ils sont particulièrement élevés, voire même excessifs, là aussi, quelque soit l’adresse choisie. Disons que la vue est incorporée à l’addition.
Pourtant, ça fonctionne. La plupart des restaurants affichent complet, surtout en soirée. Ces rois du buzz ont su se rendre indispensables, idéalement adaptés à un post Instagram.
Il semblerait néanmoins que les clients viennent une fois, sans retour, si on en croit la moyenne des notes attribuées aux différentes adresses : Coco plafonne à 3,4,Dar Mima 3,3 ou encore Bambini 3,1 !
Est-ce que cet indicateur va finir par alerter les clients trop prompts à se précipiter sous prétexte de vue spectaculaire ? Et surtout, est ce que ces notes vont enfin décider Paris Society à revoir leur concept en y mettant service et qualité de l’assiette au coeur de la promesse ?
Il est des lieux qui ont une âme. C’est indéniablement le cas du coffee shop Maison Fleuret. Pour le comprendre, il suffit de passer le seuil de cette adresse (presque) sécrète.
Maison Fleuret
Coffee shop Maison Fleuret – du café et des livres
Quittons le brouhaha du quartier Saint-Germain en passant le seuil de cette adresse qui ne dévoile pas tous ses secrets depuis la rue. Sur la porte on peut lire « librairie fondée en 1872 ». On pousse la porte et, immédiatement les bruits s’effacent.
Soudain, le regard est capté par les rayonnages croulants sous des dizaines d’ouvrages, paradis du lecteur qui sommeille en chacun d’entre nous. En 1872 ce lieu abritait une librairie. 150 d’histoire que les nouveaux propriétaires ont souhaité préserver lors de la réouverture en 2022.
Dans la salle basse, un comptoir ou l’on peut commander un café, un cake ou une pâtisserie maison. On peut également déjeuner. Il suffit de passer commande et de s’installer confortablement.
Ici, on peut consulter les livres, au gré de ses envie. Mais attention, ils ne sont pas à vendre. On peut se laisser aller à parcourir quelques pages mais il faudra ensuite se rendre dans une librairie pour acquérir l’ouvrage et en connaître la fin ! Une promesse de découverte et de voyage au cœur de Saint Germain des Prés.
Maison Fleuret – secrets de chef
La Maison Fleuret recèle plus d’un secret. Bien sur, dans son coffee shop elle propose de se régaler, et de nourrir son âme.
Maison Fleuret
Mais dans la cour mitoyenne, l’expérience peut être enrichie. En effet, des ateliers de pâtisserie sont proposés aux gourmands. Comment résister à la tentation de maîtriser chaque étape de la confection du macaron, du Paris Brest, voire même du mille feuilles !
Et si vous décidiez de surprendre vos proches avec un petit déjeuner aux croissants et pains au chocolat faits maison ?
Il est peut-être temps de venir dédier deux heures et demie de votre temps pour vous imprégner de tous les gestes qui mèneront au résultat rêvé. Parce que finalement, quelle plus grande satisfaction que d’affirmer « c’est moi qui l’ai fait » ?
MAISON FLEURET
The Coffee Shop 30 rue des Saints-Pères 75006 Paris
Il y a quelques semaines Monoprix lance une collection Prisunic en hommage à la marque emblématique des années 70. Parmi les produits : un tablier. Rappelé aujourd’hui pour cause de présence excessive produits toxiques. Les collectors deviennent ainsi l’objet du scandale Prisunic.
Tablier Prisunic
Monoprix – expertise marketing
La communication de Monoprix frôle la perfection. Une touche d’humour, un design tendance et surtout la revendication de valeurs de proximité et de qualité. Sur le site de la marque on peut lire que cette enseigne propose « des marques propres répondant à toutes les attentes et ayant pour socle commun la qualité ».
Les experts marketing de Monoprix maîtrisent tous les codes, toutes les formulations tendancieuses qui, si lues en diagonale, laissent penser que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes des produits de qualité.
Prenons un exemple : la quête du made in France. Les citadins, clientèle cible de l’enseigne, recherchent de plus en plus des produits de qualité, fabriqués à proximité, en Europe voire même en France. Monoprix joue volontiers sur cette tendance. Et participe ainsi à tromper sa clientèle. Ainsi, la formulation « créé à Paris « a le vent en poupe. Apposée sur des produits directement importés de Chine. D’ailleurs, quelle est la vraie définition de « créér »? Le choix du verbe est plus qu’ambigu lorsque d’autres marques optent pour le « designed à Paris », qui ne laisse en aucun cas imaginer qu’il s’agisse de la production.
Monoprix – la collection Prisunic
Consciente de l’engouement pour cette enseigne que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, Monoprix à déjà lancé à plusieurs reprises des objets au logo emblématique de Prisunic. Fin 2023, la marque lance une large nouvelle gamme. Meubles, déco, cabas, caddie, et tablier. Les produits se vendent comme des petits pains. Et tout particulièrement le trio le plus abordable : cabas, caddie, tablier. Design emblématique, couleurs joyeuses, les quinqua et plus se les arrachent. Pour ensuite les arborer fièrement, reconnaissables entre mille.
Prisunic représente tout un pan de mon enfance. Je n’ai donc pas pu résister. Plus de cabas ni de caddie disponibles. Je me suis donc tournée vers le tablier. Reçu aujourd’hui et fièrement essayé immédiatement. Jusqu’à la lecture du mail par lequel le scandale arriva.
Monoprix – le scandale Prisunic
Quelques heures après la réception du tablier tant attendu, l’objet d’un mail attire mon attention. Envoyé par le service client Monoprix, il est intitulé « rappel produit »
Je fais mes courses alimentaires chez Monoprix et je me précipite donc pour lire le contenu : c’est le tablier qui est rappelé !
« Suite à la détection de plusieurs substances (Phtalate et Cadmium) à des taux supérieurs à la réglementation en vigueur, Monoprix procède aujourd’hui, par mesure de précaution au rappel du produit suivant…».
Viennent ensuite des phrases type pour rassurer le client ( et peut-être de mettre à l’abri de toute poursuite ?) : « les substances en cause ne présentent pas de danger immédiat. L’évaluation indique un risque potentiel chronique, c’est-à-dire un effet potentiel pour la santé à long terme en cas d’exposition répétée et en forte concentration. »
La conclusion est dans doute la phrase la plus ironique « Nous vous présentons toutes nos excuses pour la gêne occasionnée et vous assurons que tout est mis en œuvre pour garantir la sécurité des produits vendus dans nos rayons ».
Mais au fait, à quel moment du circuit de production et de mise en vente mettez vous quoi que ce soit en œuvre pour garantir cette sécurité ? Parce que oui, ce tablier, comme d’ailleurs les cabas, les caddies et probablement de multiples autres objets de cette collection, et d’autres d’ailleurs, ont été fabriqués en Chine. Si, si, c’est précisé sur l’étiquette !
Détail omis dans les multiples communications qui ont précédé cette belle collection. Cette communication dans laquelle rien ne laisse penser qu’il y ait le moindre risque à acheter une des créations concoctées pour l’occasion . Commençons par les prix : un tablier en tissus plastifié à 30€. On comprend qu’en fait l’essentiel du coup doit être attribué au bureau de design qui a d’ailleurs fait du très beau travail.
Lorsqu’on achète chez Shein ou Temu, tout est clair : chaque produit coûte quelques euros, vient du bout du monde, et a été fabriqué dans des conditions plus que douteuses. Chez Monoprix, le message est plus sournois. D’aucuns diraient « subtil ». Les prix se situent dans une fourchette moyenne haute, et les valeurs revendiquées ne permettent en aucun cas de s’attendre à la situation décrite.
Nous saurons désormais à quoi nous en tenir. Je sais qu’en ce qui me concerne, Monoprix, c’est fini.
L’humain est au centre même de l’oeuvre de Mark Rothko. Toutes ses toiles ont pour unique finalité de s’adresser à lui, de lui faire vivre une expérience, un voyage. Après de nombreuses années à tenter de le représenter, il estime avoir échoué à « représenter la figure humaine sans la mutiler« . Il s’oriente alors vers l’abstraction qu’il ne cessera d’inventer jusqu’à la fin de sa vie. C’est ce parcours passionnant que l’on découvre dans l’exposition Mark Rothko à la Fondation Louis Vuitton.
Mark Rothko – à Yale, rien de nouveau
Dès son plus jeune âge, Mark Rothko connait la douleur de la séparation ainsi que la difficulté à trouver sa place. Né en 1903, il est le benjamin d’une famille juive de Lettonie. Il a 10 ans lorsqu’il quitte sa terre natale quand son père décide d’émigrer aux Etats-Unis pour protéger sa famille. Puis le destin le frappe quand son père meurt brutalement un an après leur arrivée en Amérique. Sa jeune vie est d’ores et déjà jalonnée de traumatismes. Elève brillant, il reçoit une bourse qui lui permet d’intégrer la célèbre université de Yale. Pourtant, face à l’antisémitisme qui sévit déjà au sein de l’illustre institution, il abandonne ses études au bout d’un an en 1923et s’installe à New York. Sa rencontre avec le peintre Arshile Gorky à la Parsons New School for Design sera déterminante pour son entrée en peinture.
Mark Rothko – autoportrait
Mark Rothko – une oeuvre
Au commencement, Mark Rothko est un peintre figuratif. Fasciné par le métro de New York et son effervescence, il le représente dans la série « Subway scenes« . On y reconnait déjà certains codes de ce qui sera la signature de ses oeuvres à venir.
Peinture plane, absence de perspective, formes géométriques sont les éléments centraux déjà identifiables.
Après une période durant laquelle il s’essaie à la mythologie grecque, au début des années 40 Mark Rothkocesse de peindre pendant un an. Il écrit alors un livre qui pose les fondements de sa pensée artistique. Découvert par son fils 20 ans après sa mort, l’ouvrage sera publié sous le titre de « the artist’s reality« .
Dès la fin des années 40 il balaie toute référence au passé dans ses oeuvres. Verticalité et abstraction, absence de cadre, absence de titre, laissent ainsi la place entière à la peinture elle même. Sa volonté absolue est de toucher le spectateur par une peinture « poignante comme de la musique ». Musique qu’il écoute d’ailleurs toujours en peignant, principalement des oeuvres de Mozart.
Des « multiformes » aux « classiques« , il dit ses toiles peuplées d’organismes. Afin d’atteindre le niveau de profondeur et d’émotion qu’il souhaite, Rothko crée ses propres peintures, qu’il affine et qu’il dilue pour superposer de multiples couches fines, donnant ce ressenti de profondeur réel. Ses toiles classiques apparaissent au début des années 50 et seront sa signature jusqu’à la fin de sa vie.
Mark Rothko – l’exposition
Alors que l’on connaît surtout les « classiques » du peintre, l’exposition propose un voyage intégral au coeur de son oeuvre. Les tableaux sont présentés chronologiquement, chaque salle étant dédiée aux périodes clés de l’artiste.
On commence ainsi par ses oeuvres figuratives. Viennent ensuite les multiformes et enfin les classiques.
Au fur et à mesure des galeries, on découvre l’évolution artistique, la modification des formats, l’exploration des couleurs. L’agrandissement de ses toiles permet une expérience immersive, le spectateur étant littéralement happé par l’oeuvre et ses couleurs.
Alors qu’il revendique ne pas être intéressé par la couleur mais par la lumière ( « la couleur n’est pas ce qui m’intéresse. Ce que je recherche c’est la lumière »), on le qualifie de coloriste. Sa peinture va s’obscurcir, sans qu’il abandonne pour autant les teintes vives. Les Blackforms de la galerie 6 en sont une illustration.
Ou encore, dans la galerie 10, la dernière série des « Black and Grey », présentée en écho à de superbes statues de Giacometti.
La couleur sera néanmoins présente jusqu’à son dernier souffle puisqu’il se suicidera face à une ses monochromes aux rouges flamboyants.
Mark Rothko
Exposition Mark Rothko du 18 octobre 2023 au 2 avril 2024
Fondation Louis Vuitton 8 Av. du Mahatma Gandhi, 75116 Paris