Il y a deux jours, ‘IL‘ m’appelle, et me demande, nonchalant: » on fait quelque chose dimanche ? «
Alors moi, innocente que je suis, et n’ayant absolument pas compris le piège tendu, je réponds: » non, rien de spécial, pourquoi ? «
Et là, il m’assène la nouvelle: » FJ nous invite à » la campagne « ….«
La fin de la phrase m’échappe, car dès le mot fatidique, mon coeur s’accélère, ma vue se trouble, et je ne pense qu’à une chose: » respire, respire, ça va aller … «
Mais pourquoi une réaction aussi violente?? Il ne s’agit finalement que de passe quelques heures au vert …
Oui mais voilà, le vert, moi, connais pas !
Sortir de Paris, c’est comme me sortir de mon élément naturel; c’est comme Tarzan à la ville … !
Et puis, à PARIS, il se passe TOUJOURS quelque chose ! Et moi, je vais tout rater !
Alors que, » à la campagne « , le » grand évènement « , ça peut être quoi ? Je vous pose la question ?!
Je sais, tout ce que je viens de dire peut sembler un tantinet obtu, voire même snobinard, mais, je vous l’assure, c’est une réaction purement PHYSIQUE que je vous décris là !
Bon, venons en au déroulement de la journée … !
Dès mon réveil, je me précipite à la fenêtre: les dieux ne sont visiblement pas avec moi, le ciel étant gris et lourd, invitant à se calfeutrer dans son » chez soi » douillet, plutôt qu’à se lancer sur les routes !
Soit, ne laissons pas une météo capricieuse entamer notre enthousiasme …
Tenue adéquate ( je veux dire bien sur bottes en caoutchouc, KWay, pull à torsades 100 % laine !!! ) et c’est parti: campagne, nous voilà !
tout d’abord, il nous faut sortir de Paris, un peu de périphérique, et puis c’est l’Autoroute.
Je déteste l’autoroute: elle écrase les plus beaux paysages en les transformant en visions qui défilent sans âme ni relief de part et d’autre du chemin ;
pourtant, après avoir dépassé de multiples panneaux aux noms peu évocateurs (Evry, Cergy, …), voilà que le paysage se dégage ;
la société de gestion des autoroutes, fine mouche, nous fait miroiter l’espoir de croiser biches et cerfs par des panneaux qui me laissent rêveuse … Croiser un cerf, sur l’A6, à 20 kilomètres de Paris, et en plein jour, je demande à voir … !
Enfin, peu à peu, un peu de verdure, et puis, autre facétie de la société des autoroutes, les noms des aires de repos, et même des villes alentour, s’enrichissent de l’extension » – la forêt » :
Achères La Forêt, Milly la Forêt …
au delà de Villiers, le paysage devient quasi buccolique ….
Sortie 17, nous voilà arrivés !
Pourquoi fait- il toujours froid à la campagne ? Serait-ce notre chappe de pollution qui maintient une température plus élevée dans notre belle capitale? Je le crains fort … !
Quoiqu’il en soit, l’humidité pénètre plus dans ces contrées reculées, et le besoin de remonter son col, voire sa capuche, se fait pressant … !
et voilà que commence le programme d’ une journée à la campagne …
un petit coucou à toute la famille, et nous partons » nous promener » ; je pense que la promenade fait partie intégrante du concept : prendre l’air, voir de la verdure, à haute dose, respirer, avoir encore un peu plus froid, pour ensuite apprécier mieux encore la chaleur de la maison !
Après la promenade, vient, bien entendu, le barbecue !
Là, je dois rendre hommage à nos hôtes, qui organisent l’apparition d’un rayon de soleil pour permettre un apéritif en plein air !
Et après le déjeuner, de nouveau la balade, digestive celle ci, plus longue, plus élaborée, riches en détails concernant la région, les paysages.
Nous sommes avec un autre couples de citadins , passablement allergiques au grand air, et nous ne pouvons pas nous empêcher d’échanger plaisanteries et rires entendus …
Seulement voilà, force est de constater que, en fin de journée, le grand air nous a fait du bien, et, mine de rien, quand nous regardons notre montre, le temps s’est écoulé bien plus vite que nous ne l’avions imaginé !
Il est déjà l’heure de partir, et je me surprends à regretter que ce soit déjà fini …
Sur le chemin du retour, quelques rayons rosés d’un coucher de soleil qui pointe au travers des nuages …
Bon, j’arrête d’embellir le tableau à outrance, les embouteillages sont bien au rendez-vous et nous ramènent dans notre réalité citadine !
Mais pour conclure, je dois l’admettre, l’expérience s’est avérée nettement plus probante que je ne l’imaginais ….
alors allez savoir, je finirai peut-être un jour par dire , » la campagne, ça vous gagne » !