Ah, la vie romantique à Paris, ça existe, je l’ai vue…!

Me voici transportée au « Musée de la Vie Romantique »

Comme cet endroit porte bien son nom… Difficile de croire, dans ce havre de paix, que les grands boulevards sont à quelques mètres!

Et que dire de ce jeune homme au regard lointain, assis là, rêveur, sur un banc? Est ce un figurant permanent de ce lieu idyllique? Ou a-t-il trouvé là son refuge?

venons en maintenant à une des raisons de ma visite: l’exposition de Marc Riboud;

comment cet homme fait-il pour capter si précisément et si miraculeusement instants et émotions?

« L’instinct de l’instant » annonce la couverture du catalogue de l’exposition; on ne peut que saluer une définition si parfaite .

On perçoit si fort l’énergie de Castro qu’il semble s’apprêter à jaillir du cadre, le regard du Dalai Lama nous hypnotise presque, et Gong Li projète unelumière d’une intensité éblouissante par son seul regard, tout ceci grâce au talent de cet homme!

alors, un petit clin d’oeil, ses photos les plus connues:

le peintre de la Tour Eiffel : parue en 1953, elle contribuera largement au lancement de sa carrière

la jeune fille à la fleur de 1967, qui se passe de tout commentaire

N’hésitez pas à traquer sa prochaine exposition!

Ma journée se poursuit à la Rhumerie, boulevard St Germain: tant que vous n’avez pas gouté leurs accras..!

A demain

Tchernobyl – deuxième jour

Tant que mon sens de l’humour me permettra de rire à ce type de plaisanterie soufflée par Lui ce matin au petit déjeuner, je pourrai dire que tout va bien !

09h05 quatre patients dans la salle d’attente. La ponctualité militaire dont j’ai félicité mon infirmier hier semble potentiellement remise en question ;

aparté : il faudrait que je pense à lui demander son nom; curieux cet anonymat semi entretenu, je vais quand même le revoir tous les jours pendant six semaines, autant pouvoir l’humaniser en mettant un nom, voire un prénom sur ce visage; et puis lui sait tout de moi, pas très équilibré tout ça…!

Revenons à la salle d’attente: je me pose une question: pensent-ils qu’il est préférable que notre tête explose pour des raisons extérieures plutôt que par des pensées qui s’installeraient là sournoisement, et est ce donc la raison pour laquelle un vacarme qui ne mérite absolument pas le qualificatif de « musique » nous est imposé? Le souvenir qui me vient l’esprit est celui de cette douce musique apaisante qui accompagnait mon premier massage à l’Ile Maurice: voilà un centre de bien être qui avait compris ce qui signifie « associer bien être de l’âme et du corps »! Ce Val de Grâce a encore beaucoup de marge de progression; disons que dans l’immédiat je ne suis pas sure de le recommander à mon entourage!

quelle image va m’accompagner aujourd’hui alors que je serai allongée sur cette table glaciale …? bon, d’accord, je force un peu le trait, pour accentuer la dimension dramatique de la narration! Ca marche, non? Hier, donc, ce sont les dauphins mauriciens qui me sont apparus, peut-être parce que l’obscurité ambiante de la salle de traitement m’a évoqué les fonds marins? Bof!

Tiens, 09h16! Ponctualité militaire, mon oeil! Je les ai pris sur le fait!

Puisque le retard devient démesuré – j’exagère légèrement à nouveau, mais comment maintenir le suspens sinon?!, je vais donc débuter une étude des relations humaines en situation « In Situ ».

Lors de l’annonce de la nouvelle situation (genre: absence du bureau, ou annulation des vacances, ou nécessité de faire un traitement de sureté post opératoire) , c’est la malade, l’ex malade en fait, qui doit rassurer, voire réconforter, au risque, si la chose n’est pas faite, de voir son interlocuteur palir, tomber mollement sur une chaise si la précaution de l’assoir auparavant n’a pas été prise, ce qui pourrait mener à appeler les secours, pour l’autre…. il ne faut pas exagérer tout de même!

Mais bon, je me mets à leur place… d’ailleurs j’ai été à leur place quand mon chirurgien m’a annoncé d’un coup d’un seul qu’il avait trouvé, et totalement enlevé , une zone dite pré cancéreuse ou encore cancer insitu !(j’aime bien me l’approprier, Mon chirurgien, comme si d’un coup, je devenais SA patiente, la seule, celle dont il s’occupe le mieux, sa préférée quoi! Ahhh, ce besoin d’amour…)

Alors bon, pour en revenir à mes amis et collègue, je ne peux, finalement , que saluer leurs efforts et leur gentillesse.

Et puis le plus grand mérite revient à ma puce qui, après m’avoir abondamment reproché de ne pas l’avoir tenue informée depuis le début, est désormais parfaite, au petit bémol près qu’elle s’acharne à parler de chimiothérapie, parce que, dit-elle, « radiothérapie elle connait pas, et chimio c’est plus simple »!

09h30 ce journal sera probablement la bouée de sauvetage, et celle du personnel qui s’occupe de moi et à qui seront épargnées attaques verbales et physiques en cas de retard trop important, ma main et mon esprit étant occupés ailleurs!

Ma quête de sommets se poursuit donc aujourd’hui et Notre Dame est ma cible. L’idée même de rendre visite aux gargouilles me remplit d’aise!

Enfin, c’est terminé pour aujourd’hui; mon infirmier me quitte sur un « bonne fin de journée » tonitruant; il faudra que je lui explique qu’en aucun cas il ne s’agit d’une fin mais d’un début! Ma journée, passionnante, riche en découvertes et nouvelles aventures, débute après ce quart d’heure qui semble durer une éternité… ah , l’importance des mots, des tournures de phrases, même quand elles sont chargées de bonnes intentions, ce dont je ne doute pas un instant dans son cas!

Me voici donc sur l’Ile saint Louis, où j’ai trouvé une place pour me garer sans aucune difficulté (vive l’été à PARIS!).

L’Ile Saint Louis: je sais que j’ai ce qu’il faut en moi pour appartenir à cette élite que sont « les insulaires » – car c’est ainsi qu’on nomme ses habitants! Je sais apprécier ce village, si calme le dimanche matin quand les hordes de touristes ne l’ont pas encore envahie; je sais apprécier chaque porte cochère entrouverte, la rareté de son dernier Jeu de Paume transformé en hôtel , séparer le grain de l’ivraie en ce qui concerne sa multitude de restaurants, certains aussi authentiquement parisiens qu’un Vuitton fabriqué en Chine, et d’autres où les plats sont véritablement élaborés en cuisine et le service attentif (je sens que vous attendez une ou deux adresses…patience…).

Les commerces ne peuvent pas on plus laisser indiférents: on y trouve tout, du fromager qui fait rêver tout américain n’ayant jamais vu autre chose dans sa vie que des fromages sans goût ni parfum, à l’antre brésilien du bijoux multicolore en résine (SOBRAL79 rue saint Louis en l’Ile).

Je suis donc attablée au « Flore en l’Ile », me permettant ainsi une vue sur les deux bras du fleuve qui enlacent l’Ile de la cité (je me sens d’humeur poétique , c’est pour trancher avec la dimension dramatique des épisodes précédents!) Les lettres d’or de la brasserie qui me fait face scintillent au soleil…. (bon, bon, j’arrête le poétique à trop haute dose, à la longue, cela peut finir par lasser!)

Alors, pour aujourd’hui, l’opération « prendre de la hauteur » est restée coincée au sol: mon optimisme naturel me conduisant vers Notre Dame que je m’apprêtais à escalader vaillement m’a fait oublié les hordes de touristes qui, pour un tas de raisons diverses et variées, avaient eu cette mêm idée! Le choc quand je les ai vus là, gentillement alignés sur 500m, attendant patiemment leur tour…! Trop peu pour moi, ce sera pour une autre fois!

Je me suis donc enfoncée dans les rues moyennageuses de cette île historique, berceau de notre belle ville !

J’ai enfin pu admirer la rue de la Colombe, dont j’avais tant de fois croisé l’histoire: un nid de colombes, vers 1200, coincé dans les débris de la maison qui l’abritait après qu’elle s’était écroulée, tuant l’artisan qui l’habitait; le mâme, ayant réussi à s’extriare, portait tous les jours brindilles et aliments à madame et ses petits; ce sont les habitants du quartier, qui, émus par cet amour et ce dévouement, avaient demandé à renommer la rue, et ce fut chose faite!

Demain, premier déjeuner avec une amie, une vraie, celle qui ne me veut que du bien .

Je reviendrai sur la catégorisation des amies en In Situ!

a demain!

le Printemps Haussmann – historique

créé le 11 mai 1865 dans un quartier prometteur puisqu’à proximité de la gare Saint Lazare;

ses ascenceurs seront présentés à l’exposition universelle de 1874, il sera également le premier magasin à s’équiper en 1888 d’un système d’ éclairage éléctrique.

L’innovation du Printemps réside dans des principes qui doivent mettre en confiance sa clientèle. Certains de ces principes sont synthétisés dans la devise « E probitate decus » : « mon honneur, c’est ma probité ».

Le Printemps pratique le prix fixe et le marchandage n’est plus de mise. Il s’agit de vendre à bon marché des produits innovants et de qualité.

Le magasin s’agrandira, sera victime d’incendies, rayonnera puis sera victime de la seconde guerre mondiale ;

le seul vestige de l’histoire du magasin, la coupole, construite en 1923 par le maître verrier Briere rappelle le décor magistral du Printemps d’antan.

Prendre de la hauteur, en toute circonstance , et par tous les moyens !

Et oui, il fallait bien s’en douter, j’arrive en avance!

Et me voilà dans le parking, dans ma voiture, écoutant Arik Einstein à tue tête, hésitant entre deux attitudes:

 » me lever et affronter l’aventure d’un pas décidé » ou plutôt « continuer comme si de rien n’était, écouter ma musique, et me précipiter à la dernière minute en savourant le stress du retard potentiel ».

Tiens, je viens d’avoir une idée: « prendre de la hauteur », par tous les moyens, en commençant par choisir tout endroit de PARIS culminant à plus de 15 mètres et aller voir le monde d’en haut, après mon quart d’heure matinal dans les sous sols! Cela devrait équilibrer, peut- être, un peu, qui sait?

Salle d’attente: je pense que très rapidement l’énorme aquarium bleuté qui occupe une place central va me taper sur le système; nous verrons.

Que dire des deux personnes qui attendent déjà et des questions qui se bousculent dans ma tête:

 » y a-t-il un seul appareil, ce qui signifie que je ne suis pas sortie de l’auberge, ou s’agit-il de personnes qui sont là pour tout autre chose, je ne sais pas moi, ne manucure, une séance de relooking, que sais – je? Dans ce cas, je serai prise à l’heure?!

Enfin, autant pour la légendaire rigueur militaire: parce que, si je réflechis bien,lors du premier rendez-vous de préparation, prévu à 09h00, je reçois un coup de fil de mon médecin passablement agitée , à 08h30, qui me demande où je suis! A sa décharge, elle s’est excusée par la suite, mais bon… passons! Et quand, lors du deuxième rendez vous de préparation on me tend par erreur le planning de séances de madame Duchmol, là je dis STOP!

Cela étant dit je dois aussi dire que l’estheticienne en chef (alias ma radiothérapeute, n’oublions pas qu’il s’agit là de séances d’UV en ce qui me concerne et rien d’autre….!) a, et je l’avais déjà compris, cette énergie qui entraine parfois certains petits excès (!), mais aussi cette passion, ce professionnalisme, doublés d’une facilité à cerner le profil psychologique de son interlocutrice qui font qu’on lui pardonne sans l’ombre d’une hésitation 😉

Bon, je m’éloigne du sujet (vous constaterez au fil du temps que j’ai tendance à digresser….!), mais c’est officiel, il est 09H15 et…… la porte s’ouvre et on m’appelle!

Bon, je pars (en courant….!). C’est bon pour aujourd’hui!

Remarque: « mais qu’est-ce que je fous là nom d’un chien! C’est quoi cette histoire? Une mauvaise blague? 44 ans, en pleine forme, ni alcool, ni tabac, ni drogue, et me voilà releguée au rang de malade, guérie, soit, mais quand même!

Prendre de la hauteur: c’est chose faite: me voici sur le toit du Printemps Haussmann ( indice: je suis une shoppeuse invétérée et vous remarquerez que mes pas me guident plus souvent que de coutume dans tout endroit ou ma carte bleue, qui est pourtant innocente dans cette affaire, pourra chauffer à volonté, ma volonté toute puissante!)

Vue exceptionnelle, endroit curieusement tranquille et vide de touristes; le café crème est correct, les cannelés délicieux: tout va bien, je respire….!

La tour Eiffel m’observe, et je lui rends bien ! Cette ville est exceptionnelle, il faut la mériter, et je crois que c’est mon cas.

Ce panorama me donne l’occasion de lister les différents sommets qui ponctueront mon périple:tour Eiffel, Tour Montparnasse, Notre Dame, l’Opéra….. 33 jours n’y suffiront jamais!

et si je vous disais quelques mots du Printemps Haussman, lui aussi le mérite bien: créé le 11 mai 1865 dans un quartier prometteur puisqu’à proximité de la gare Saint Lazare; ses ascenceurs seront présentés à l’exposition universelle de 1874, il sera également le premier magasin à s’équiper en 1888 d’un système d’éclairage éléctrique. L’innovation du Printemps réside dans des principes qui doivent mettre en confiance sa clientèle. Certains de ces principes sont synthétisés dans la devise « E probitate decus » : « mon honneur, c’est ma probité ». Le Printemps pratique le prix fixe et le marchandage n’est plus de mise. Il s’agit de vendre à bon marché des produits innovants et de qualité. Le magasin s’agrandira, sera victime d’incendies, rayonnera puis sera victime de la seconde guerre mondiale;le seul vestige de l’histoire du magasin, la coupole, construite en 1923 par le maître verrier Briere rappelle le décor magistral du Printemps d’antan.

Déjeuner aujourd’hui: avec Lui, chez « Lili et Marcel »; ( note : 3 )

Lui, toujours présent, de manière imperceptible, mais disponible et capable de se libérer de tous ses engagements professionnels comme par magie en cas de crise (et dieu sait qu’ils sont nombreux, mais n’est ce pas naturel quand on est presque le roi du monde!)

Et il y a ma puce, bien loin géographiquement, mais dont le coup de fil quotidien a un effet vivifiant et apaisant à la fois! nous y reviendrons !

A demain!

Every cloud has its silver lining… Let’s find it!

Demain, Lundi 20 juillet, je commence mes séances d’UV quotidiennes das ce bel établissement qu’est le Val de Grâce.

quand je parle d’UV, le lecteur averti lira « séances de radiothérapie », ce qui apportera un éclairage nouveau à la finesse du jeu de mot apparaissant dans le titre du blog….In situ…. vous voyez ce que je veux dire? Non, et bien nous y reviendrons! Il vous suffit d’ailleurs de consulter mon profil pour comprendre..;)

Je décide donc, ici et maintenant:

-de gérer calmement tout médecin qui, passant à côté de moi, alongée, à demi nue, sur une table en métal, ne trouve pas opportun de croiser mon regard ou encore de m’adresser ne serait-ce qu’un bonjour (celui là, croyez moi, il vaut mieux pour lui qu’il ne me croise pas debout et habillée!)

– de tirer profit de cette expérience et d’en faire une véritable aventure pleine de sens qui viendra justifier ce bel adage bien connu de nous tous, incorrigibles optimistes:

« Every cloud has its silver lining » et je proclame : « je vais le trouver » !!!

Et cette fameuse dimension positive à toute expérience qui pourrait, de prime abord, sembler négative, je l’ai trouvée, elle m’attendait:

découvrir PARIS dans ses moindres recoins, prendre toute rue déjà croisée mille fois sans pour autant l’emprunter, rentrer dans tous ces musées aux noms si familiers mais dans lesquels, par manque de temps je ne suis jamais rentrée.

The parisienne !

Parisienne de naissance, je découvre et redécouvre les merveilles de ma ville, chaque fois avec le même bonheur!

L’avantage d’une ville telle que la notre, c’est qu’elle est en mutation permanente, ce qui m’assure une source de visites inépuisable !

Ce blog décrit mes tribulations …

Alors suivez-moi, vous ne le regretterez pas!

Nathalie

et pour me contacter : nathalie@theparisienne.fr