Et voici donc, pour vous, en prévision d’un weekend pas très ensoleillé si j’en crois ce que je vois par ma fenêtre …
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Henri-Cartier Bresson au Centre Pompidou
Difficile de résumer une exposition de photographie, et encore plus lorsqu’il s’agit d’une exposition consacrée à Henri Cartier-Bresson, artiste surréaliste, immense photo reporter, grand observateur du siècle. HCB ou comment un fils de bourgeois destiné à reprendre la direction de l’usine familiale a réussi à échapper à son avenir prédestiné en vouant sa vie à son art. La meilleure façon est encore de le faire à travers quelques clichés, quelques instantanés d’une carrière, à la manière d’un photographe qui observe longtemps et choisi son sujet.
Trois étapes donc, trois choix arbitraires : l’art, l’instant, le peuple.
L’art d’abord. Cartier-Bresson a commencé par la peinture et à la fin de sa vie s’est de nouveau consacré au dessin. La photographie est une sorte de très longue parenthèse dans sa carrière d’artiste. Pour HCB, la photo doit être conçue comme un tableau. Comme dans cette superbe photo, il compose, il met en scène, il structure son espace avec précision. Il ne recadre jamais ses photos au développement.
L’instant ensuite. HCB avait l’habitude de choisir d’abord le décor de l’action, un coin de rue, un mur, une rue vue du haut d’un escalier. Un décor de théâtre, une mise en scène à nouveau. Ne reste plus alors qu’à attendre que « quelque chose » se passe et saisir l’instant, la brève ouverture furtive, telle une petite déchirure dans l’écoulement du temps.
Le peuple enfin. Cartier-Bresson est resté proche des milieux communistes, après sa période surréaliste. Ses reportages, aux côtés de Kappa pendant la guerre d’Espagne, ses voyages en Asie, en Amérique Latine, l’ont encore rapproché du peuple, un peuple qu’il photographie pour lui rendre hommage. Envoyé à Londres pour couvrir le couronnement de Georges VI, il en revient uniquement avec des images du peuple qui regarde passer le Roi, dans le reflet de télescopes assez surprenants !
Et ici, en Chine, quelques jours avant la chute du régime de Tchang Kaï-Chek, il saisit la bousculade du peuple affolé devant le guichet d’une banque.
L’art. L’instant. Le peuple. Juste un aperçu. L’exposition est ouverte jusqu’au 9 juin, et tous les soirs jusqu’à 23h00. Allez-y !
rédacteur C Lui
Henri Cartier-Bresson
12 février 2014 – 9 juin 2014
de 11h00 à 23h00
ATTENTION – DERNIERS JOURS !
Expositions Henri Cartier-Bresson et John Batho
Je croyais qu’ Henri Cartier Bresson m’était familier, et je l’ai redécouvert.
Je ne connaissais pas John Batho et je ne manquerai plus une seule de ses expositions.
Exposition Henri CARTIER-BRESSON – Musée d’Art moderne de la Ville de Paris
11 avenue du Président Wilson
75116 Paris
L’exposition d’HCB est présentée en quatre phases:
HCB : premières oeuvres
dimanche sur les bords de Marne France 1938
Henri Cartier-Bresson disait:
» il arrive parfois qu’on reste figé, attendant que quelque chose se passe (…) on attend, on attend (…) La composition doit être une de nos préoccupations constantes mais au moment de les photographier, elle ne peut qu’être intuitive, car nous sommes aux prises avec ces instants fugitifs où les rapports sont mouvants. Pour appliquer le rapport de la section d’or, le compas du photographe ne peut être que dans son oeil » 1952
HCB : photographes de la vie quotidienne
Hyères 1932
J’adore l’opposition entre le mouvement du cycliste et cet escalier figé et si graphiquement esthétique
En 1955, E. Steichem organise au MOMA de New York une exposition « the Family of Man » composée de 50 photos . Cette exposition fera le tour du monde.
HCB y participe , et bien qu’il récuse le terme de « photographe humaniste« , il est considéré avec Boubat, Doisneau, Izis et Ronis comme un des représentants de cette tendance spécifique de la photographie française d’après guerre, caractérisée par ses valeurs de » générosité, optimisme, sensibilité aux joies simples de la vie « .
HCB témoin de son temps
Il parcourt le monde pour Magnum, nouvelle coopérative photo créée en 1947 avec Capa, Seymour …
Prison modèle de Leesbury, New Jersey, Etats Unis 1975
HCB portraitiste
Alberto Giacometti ,rue d’Alésia, 1961 Les Curie
Exposition John BATHO – BNF Rue de Richelieu
L’arrivée dans la salle de l’exposition de John Batho est spectaculaire:
on pénètre dans un univers irréel où évoluent ombres et silhouettes , entre terreur et fascination.
Puis c’est l’apaisement :des nuages présentés tels que des tableaux.
Et une explosion de couleurs dans ces fameux parasols si parfaitement rangés sur les premières images, et merveilleusement chaotiques quand l’angle de prise de vue change.
Et pour finir une explosion de couleurs encore, en mouvement au travers des manèges qui tourbillonnent …
J’ai adoré !
A demain 🙂