Sophie Marceau incarne tout ce qui a bercé mon adolescence. « La boum » est un des films gravés dans ma mémoire, comme l’est la baguette tartinée de vache qui rit au goûter, ou encore le petit pain au lait avec sa barre de chocolat que je m’achetais à la boulangerie. Mais je m’égare …
Depuis sa première apparition à l’écran elle a réussi ce tour de force qui fut de conquérir le public féminin comme le public masculin, avec son sourire craquant associé à son côté » je pourrais être ta meilleure copine « .
Mais elle ne s’est pas arrêtée là, non ,non !
Personnellement je l’avais un peu perdue de vue , pour la recroiser, plus belle et envoutante que jamais dans » Anthony Zimmer » , et plus récemment encore, dans LOL, où j’ai pleuré pendant une bonne moitié du film parce que, une fois de plus, elle me racontait ma vie !
Bon, bien sur, même l’atrice la plus sympathique et la plus attachante n’est pas à l’abri d’une erreur de parcours, et ce fut son cas avec » l’Age de raison » … Passons !
Mais la revoilà, et sur scène cette fois ! Au théâtre du Rond Point, dans la pièce d’Ingmar Bergman :
» Une histoire d’âme «
Et là, je dis non ! Parce que, bien passer sur grand écran, plus d’une le fait, mais captiver un public en live, et de surcroit sur un texte aussi ambitieux que celui-ci, là, ce n’est pas donné à tout le monde !
Et bien elle y est parvenue ! Et là, la coupe est pleine ! Je la déteste !
Belle, rayonnante, elle occupe la scène et habite son personnage, complètement, parfaitement … Elle, ou plutôt son personnage, Viktoria, parle à nos angoisses les plus profondes, celles que l’on enfouit parfois pour ne pas être confronté à l’absence de réponse .
quand Viktoria nous dit qu’elle aurait pu être actrice et tant donner aux autres, on a envie de lui dire merci, de lui dire qu’elle n’a pas à s’inquiéer, puisque c’est déjà fait !
» Pourquoi tout est devenu si compliqué » s’interroge Viktoria … que les quarantenaires qui ne se sont jamais posé cette question lèvent la main !
Mais Sophie Marceau sera toujours Sophie Marceau …
Elle nous fait quand même le coup de Cannes, ou presque … Quand elle se penche et que l’on devine une poitrine superbe et sans artifice …. Je la hais !
Elle interprète si magnifiquement qu’on en oublierait presque a quel point elle est belle … Figurez vous qu’elle chante aussi ! Si, si ! Plutôt bien ! Et avec tant de sensualité dans la voix, comme dans la posture … Je l’éxècre !
C’est donc dit :
je la hais ! Qu’on ne me parle plus d’elle, jamais !
Parce que, quand on est confronté à une telle palette de qualités, que nous reste-t-il donc, à nous, les femmes ordinaires ?
Je vous pose la question !